mardi 28 février 2023

Séance de yoga (débutant # 1) du 1 mars 2023 - Synchroniser respiration et mouvement




La synchronisation du mouvement avec la respiration  est au coeur de la pratique du yoga et pourtant elle donne du fil a retordre à de nombreux débutants. En fait il ne s'agit pas de penser à sa respiration mais de la sentir et de chercher l'unité avec elle et le mouvement ( ou micro-mouvement)


Il faut constamment suivre le souffle et en même temps se concentrer sur le mouvement. Au moment de l'expiration, on doit ressentir une légère contraction des muscles abdominaux et du diaphragme, rapprocher le nombril de la colonne.

Avec l'inspiration il faut commencer par dilater l'abdomen pour ensuite monter vers une dilatation progressive du thorax dans tous les sens jusqu'au niveau pectoral. Le ressenti doit porter dans ce cas sur le diaphragme qui se contracte en tirant ainsi les poumons vers le bas en augmentant leur volume .


Généralement l'expiration accompagne les postures de flexion avant (la pince, l'enfant, genoux poitrine...) , les torsions , les replis sur soi ...

Quand à l'inspiration elle accompagne les flexions arrière ( cobra, chameau...) car on ouvre la poitrine. C'est aussi le cas quand on se redresse avant une torsion. 


A chaque expiration et inspiration il est aussi de première importance de se concentrer sur son expérience émotionnelle et de faire revivre pour les accepter nos états émotionnels réactivés lors de chacune de nos perturbations quotidiennes.






Au cours de la séance , j'exposerai la posture de la table qui malgré sa simplicité exige force et stabilisation dans l'ensemble du corps. Elle permet d'ouvrir la ceinture scapulaire et de réduire les tensions ce niveau. Elle renforce également les abdominaux et les bras. Il faut orienter les doigts vers l'avant placer les pieds à environ 20 cm du bassin. Pour activer les muscles abdominaux profonds il faut amener les abdominaux vers la colonne. 

dimanche 26 février 2023

Séance de flow du 27 février 2023 - Il y a toujours un message derrière nos résistances

La pratique du yoga nous permet d'expérimenter et d'explorer consciemment nos limites  en nous invitant à sortir de notre zone de confort mais sans aller trop loin. La limite marque le début de nos résistances.

C'est une étape très importante que d'accepter ses limites pour  ensuite commencer à travailler à partir de cette prise de conscience. En aucun cas il ne faut passer en force (car le yoga ne devrait jamais faire de mal) mais plutôt chercher à comprendre l'origine des résistances en étant totalement présent: c'est de cette manière que l'on apprend à se connaître et à évoluer vers un plus grand bien-être.


Ces résistances peuvent être de trois types : physique, émotionnelle ou mentale.


Au niveau physique on ressent cette limite lorsque les muscles tendent à se contracter pour ne pas aller plus loin. Généralement on bloque sa respiration lorsqu’on ressent une tension et une résistance des tendons, des muscles ou bien même des articulations.On commence à trembler et on peut ressentir comme une brûlure en retenant son souffle.  


Au niveau émotionnel , on ressent une envie de sortir de la posture que ce soit du fait d’une peur (on a peur de se faire mal) , du ressenti d’une déception ou d’une tristesse, d’une anxiété diffuse, sentiment d’abandon … sans raison apparente.

On s'oppose à la manifestation d'une émotion car on considère que ce serait un aveu de faiblesse : un "masque"  risque de tomber et on veut éviter que cela n'arrive. 

La question que l'on doit se poser est de savoir ce que l'on ressent à la suite de cet inconfort : quel est cet état émotionnel qui émerge  et d'où vient-il, quelle est l'émotion à l'origine de ce ressenti. 


Au niveau mental, on a des pensées qu’il faudrait arrêter, qu’on ne pourra pas tenir, qu’on va trop loin, que tout cela ne sert à rien…qu’on a l’air stupide. On se sent frustré en se disant qu’on arrivera jamais à réussir cette posture. On se dit que c'est trop dur . C'est d'ailleurs bien souvent une croyance qui est en cause que l'on pourrait qualifier de limitante. Une autre forme de résistance plus subtile est la distraction ...la tendance à se mettre en pilote automatique. On effectue la posture, mais en fait le mental est ailleurs sur le lieu de travail ou de nos prochaines vacances, on oublie de se concentrer sur la respiration, sur le ressenti ... En fait on fuit le moment présent pour ne pas ressentir et on  fait du yoga comme une simple activité physique distrayante. 

On peut éventuellement à se mettre  ' à réfléchir ' à notre état émotionnel mais cela ne consiste pas à la perception des ressentis. 


Pour appréhender ces limites il est nécessaire de concentrer son attention au moment où une tension se manifeste nous empêchant d’exécuter pleinement la posture. Il est recommandé d’adopter l’attitude d’un témoin (amusé et curieux ) qui explore ces sensations et son ressenti  avec compassion. En plus idéalement il faut lâcher-prise sur ses croyances.


Pour explorer la limite physique, le yogi utilise la respiration qu'il étire progressivement (longue et profonde inspiration et relâchement à l'expiration) tout en maintenant son attention sur l’endroit tendu. Il essaye de comprendre comment les sensations fluctuent avec son souffle et ses mouvements (ou micro-mouvements ) . 


En ce qui concerne la limite émotionnelle, il est recommandé de s’arrêter quelques instants et d’activer le témoin en nous et de demeurer aussi présent que possible. On reprend calmement son souffle et on revient tout en douceur dans la posture pour observer la manifestation de l’émotion avec la conscience du moment présent. Il faut chercher la résonance avec la substance de l'état émotionnel au moment où l'inconfort se manifeste. 

Cette manière de faire permet de libérer ainsi la résistance d'origine émotionnelle.

Cela permet de laisser tomber certaines défenses et nos masques qui en fait entravent notre liberté d'être soi et d'évoluer en harmonie avec nos rêves. Il est conseillé de se concentrer sur l'origine de son ressenti émotionnel : sentiment de rejet, d'humiliation, d'injustice, de trahison ...sans manipuler notre expérience. De cette manière nous allons intégrer nos charges émotionnelles ce qui nous permettra de répondre à la vie plutôt que d'y réagir . Et personne ne peut accomplir cela à notre place !


Pour la limite mentale, il est conseillé de ne pas porter de jugement, mais plutôt d’adopter une attitude conciliante de lâcher-prise, de reconnaissance des pensées qui surgissent, de remerciement pour le message transmis par le mental. Il faut simplement reconnaître que la résistance trouve son origine dans une de nos croyances et qu'il est naturel d'essayer de s'opposer au changement. Le mental tentera de nous éloigner de ce qui se passe au niveau physique et émotionnel, il essayera de nous faire quitter la conscience du moment présent et de  ce qui est en train de se passer car le mental s'inscrit uniquement dans le temps : passé ou futur. C'est pourquoi il est si important de se concentrer sur sa pratique au moment présent , sur le ressenti et la respiration dans l'instant  afin de tirer la leçon de l'expérience et de la tentative de distraction . 


En conclusion, le travail d’exploration des limites et résistances physiques, émotionnelles et mentales est au coeur de la pratique du yoga. En apprenant à les connaitre on se prépare à les transcender afin d’approfondir sa pratique. On prend progressivement conscience des croyances limitantes qui nous empêchent d'accéder a notre plein potentiel et au bien-être.



Au cours de la séance je reviendrai sur une variante de la posture du dauphin qui est une posture de renfort de l'ensemble du corps. C'est une posture de préparation aux inversions en permettant de développer la force, la flexibilité et la confiance nécessaire . Elle renforce les bras , les épaules ainsi que les abdominaux, le haut du dos. Elle soulage les maux de dos et aide à la digestion . Elle permet de bien étirer les muscles des cuisses ainsi que les mollets. 
NB. Je présenterai également une variante avec la tête au sol . 

mardi 14 février 2023

Séance de Hatha du 16 février 2023 : Travailler son équilibre par l'authenticité

Certains ne comprennent pas pourquoi les postures d’équilibre semblent avoir une grande importance dans la pratique du yoga.

Pourquoi est-ce parfois si compliqué pour les uns et pas pour les autres ? Pourquoi aussi est-ce plus facile certains jours et pas d’autres ? 


Le principe de base de la pratique de ces postures c’est que l’équilibre du corps se transmettra aux émotions et au mental. Et inversement si votre mental est agité ou vos émotions en alerte cela agira sur votre équilibre au niveau physique.


Il est donc important non seulement d’exécuter des postures d’équilibre pour s’aligner convenablement mais surtout pour prendre conscience de nos déséquilibres car ceux-ci affectent notre santé et notre bien-être . Rechercher l’équilibre c’est donc le moyen d’harmoniser ses émotions, apaiser son mental et de corriger certains travers du corps physique. Il est clairement difficile lorsqu'on a le mental perturbé par des préoccupations de parvenir à atteindre l'équilibre. 


Quatre éléments sont essentiels pour arriver à l’équilibre dans une posture : la concentration qui met le mental en sourdine, l’alignement qui corrige les imperfections physiques, la capacité à mobiliser l’énergie pour l’exécution et la prise conscience des émotions déstabilisatrices.


C’est donc tout un programme et c’est la raison pour laquelle c’est une épreuve pour certains. Et il faut être clair tous ces éléments ne sont pas présents en permanence chez tout un chacun et de plus il nécessite un travail d’apprentissage parfois long. 


La concentration  demande d’être totalement présent à ce que l’on fait et une connexion parfaite au corps. C’est ainsi qu’on teste les limites de notre capacité d’attention. Il faut arriver à être concentré sur chaque geste et chaque sensation. Le problème est que dans la vie courante nous sommes trop dispersés et tout nous pousse à être peu attentif à ce qui se passe à l'intérieur. 


L’alignement doit être presque parfait sinon on ne parvient pas à l’équilibre. Là encore il faut prendre conscience de ce qui ne vous permet pas d’atteindre l’équilibre le cas échéant : est-ce le buste qui est trop en avant ou en arrière ? Est-ce que la colonne est bien droite ? Est-ce que les bras et les jambes sont suffisamment engagés ? Lorsqu'on est déséquilibré pendant une posture, c'est souvent parce qu'on manque d'alignement : les jambes sont relâchées, la colonne n'est pas droite, on est trop penché en avant ...


La mobilisation de l’énergie nous donne la force de tenir dans la posture en mobilisant les muscles et les articulations. Le yoga n’est pas seulement quelque chose de ‘cool’ parce que les muscles sont relâchés mais justement parce qu’on est capable de maitriser la montée en puissance de l’énergie. Il faut aussi observer que l'énergie disponible dépend de votre niveau de conscience qui lui-même relève de vos croyances limitantes et de vos émotions déstabilisatrices.


La prise de conscience des émotions déstabilisatrices est essentielle car c’est parfois le premier facteur de blocage ou d’échec de la posture : peur, culpabilité, chagrin, désespoir, colère, ressentiment, désir de vengeance, fierté ...Elles ont l'art de créer dans le corps des rigidités, des résistances, des zones de blocage qui empêchent l'exécution correcte de la posture. Il nous appartient donc de faire le diagnostic de ces empêchements et de remonter par le ressenti à la source de l'émotion afin de faire le ménage et lâcher prise  ... et tant que ce travail ne sera pas fait il sera difficile de revenir à l'équilibre . 


Les postures d'équilibre nous confrontent également à nos croyances limitantes afin d'arriver à modifier ce que l'on pense de soi-même. Elles nous aident à comprendre que nous sommes fait pour évoluer ...rien n'est figé dans la vie !

Elles doivent nous permettre de mettre en évidence ce qui perturbe notre équilibre intérieur, de bien comprendre le manque d'alignement entre l'identité que nous projetons à l'extérieur et ce que nous ressentons ou vivons à l'intérieur de nous même. La recherche de l'équilibre doit nous aider à trouver une nouvelle façon de se positionner face à soi et au monde. C'est une manière de prendre conscience que le changement est entre nos mains et qu'il ne dépend pas du passé ni du futur, ni même des conditions extérieures. 


Si nous tenons à trouver la paix intérieure nous devons accepter de rechercher sans relâche l'équilibre entre notre jardin intérieur et notre image extérieure : pour cela il faut mobiliser son courage et son désir d'authenticité. 




En conclusion, les postures d’équilibre ont une grande importance dans la pratique car elles agissent comme un révélateur de votre état physique, émotionnel et mental. Une faiblesse dans une de ces parties se transmettra automatiquement aux autres vous empêchant souvent d’atteindre le bien-être. Le travail ne s’arrête bien sûr pas au diagnostique mais c’est une étape importante vers la correction des facteurs déséquilibrants. Travailler son équilibre c'est développer son ancrage , sa force intérieure, son adaptabilité !








Au cours de la séance je reviendrai sur une variante de la posture d’équilibre du guerrier 3  qui tend à renforcer les abdominaux, les hanches, le dos et les jambes. Elle augmente la flexibilité de la colonne vertébrale et nous apprend à corriger les alignements incorrects. Elle améliore aussi le fonctionnement des reins. Elle élimine les tensions dans le bas du dos et tonifie la zone sacro-iliaque . 

C'est une posture de niveau 2 car elle demande de bien connaitre son corps et de pouvoir bien ressentir la tension des muscles. Elle ne doit pas se prendre en force à tout prix mais doit permettre de bien se concentrer sur l'équilibre et l'étirement de toute la partie avant du corps. 


samedi 11 février 2023

Séance de Yin du 13 février 2023 (20h) - Les hanches souvent négligées et pourtant tellement importantes !

Au cours de cette séance je reviendrai encore une fois sur la région des hanches car c’est une partie du corps  qui est très souvent négligée autant du point de vue physique qu’énergétique. En effet, très souvent on commence à s’y intéresser soit car des douleurs s’y font sentir de manière récurrente soit parce qu’on est un débutant dans la pratique du yoga et que l’on découvre que cette zone a très peu de souplesse. 


Pourtant les hanches sont très importantes car elles sont à la base de la mobilité de notre corps et de notre équilibre et c’est à cet endroit que nait la vie . De plus pour le yogi c’est le siège de son énergie vitale et de son pouvoir (le Hara dans les art martiaux) ainsi que  la région des 3 premiers centres énergétiques  assurant notre survie, la base des  plaisirs de la vie ainsi que le fondement de notre identité et de nos relations. 


Nous avons tous une certaine connaissance de l’anatomie de la hanche et donc je ne reviendrai pas sur ce sujet sauf pour vous rappeler que les muscles fléchisseurs de la hanches sont le psoas, les quadriceps et les adducteurs. Si ces muscles sont raccourcis par manque d’exercices , ils vont affaiblir à l’arrière les extenseurs de la hanche avec le risque de créer une lordose dans le bas du dos à l’origine du pincement au niveau des disques lombaires et du nerf sciatique.

Les hanches sont donc un endroit stratégiquement important pour avoir un dos en bonne santé. De plus tous les mouvements des jambes dépendent du bon fonctionnement des hanches et il est fréquent que certaines partie du corps éloignées souffrent alors que ce sont les hanches qui en sont la cause. 


Considérant l’importance des hanches, les maitres yogis ont développé de nombreuses postures pour restaurer ou maintenir leur flexibilité et leur souplesse. A titre d’exemple je mettrai en avant : le papillon, la grenouille, le pigeon, le dragon, les guerriers et il y en a de nombreuses autres. La plus populaire est bien entendu le lotus que tellement de pratiquants ont des difficultés à exécuter du fait de la rigidité des hanches. 


Au niveau émotionnel, il faut retenir que la région des hanches est un portail d’entrée très important probablement plus que celui des épaules. L’exécution de certaines postures entraine ainsi une grande émotivité car elles ont trouvé refuge dans cette zone. Il est donc important que ce ressenti soit approfondi par une prise conscience profonde afin de libérer certaines charges émotionnelles souvent anciennes. Il ne s’agit pas d’entrer dans un discours avec le mental mais de ressentir de manière inconditionnelle ce qui peut parfois  demander du courage mais c’est la seule manière de lâcher-prise. 


Au niveau symbolique , on saisit facilement que les hanches sont associées à nos instincts de survie et de procréation. La bassin est lié à notre enfance et notre famille. Les hanches représente aussi l’expression de notre sensualité par la danse. La flexibilité des hanches témoigne de notre capacité à nous adapter au changement et elles sont associées à notre épanouissement, au pouvoir de prendre nos décisions de manière autonome.

Les douleurs ressenties au niveau des hanches doivent être vue symboliquement comme des empêchements d’aller de l’avant .



Au cours de la séance je reviendrai sur la posture la tortue qui est une posture emblématique
du  yoga nous offrant une douce connexion avec la terre. Tout comme la tortue cette posture permet de développer des facultés essentielles à la pratique du yoga : détermination, persévérance, force et  stabilité, 
Elle permet une ouverture progressive des hanches et est accessible pour tous les niveaux. 
Elle est recommandée pour tous ceux qui sont excessivement assis en permettant de bien détendre le bas du dos. 
Elle favorise l'intériorité et le calme intérieur, l'écoute de son vrai soi et permet d'obtenir  un bien-être émotionnel.
Pendant sa pratique il est recommandé de pratiquer des respirations profondes en se concentrant sur le souffle et le ressenti aussi bien sur le dos (inspiration) que sur l'avant du corps au niveau du nombril (expiration). 


mercredi 8 février 2023

Séance de flow du 9 février 2023 - Optimiser l'apport, l'absorption et l'assimilation de l'énergie vitale (Prana).

Qui n’a pas dit un jour : je suis vidé, je suis à plat, je manque d’énergie ?  Et pourquoi en est-il ainsi ? Peut-il en être autrement ?  

Comment faire pour maîtriser mon énergie vitale ou faire le plein de celle-ci ? 


Pour examiner cela ensemble il faut se référer à trois concepts clé : la conscience, la respiration et le mouvement.


1. La conscience 


Dans la philosophie indienne on considère que l'énergie et la conscience sont indissociables: plus le niveau de conscience augmente et plus l'énergie disponible s'accroit également. Le yoga nous invite aussi à expérimenter le principe que là où se focalise  la conscience (ou l’attention) se déplace également l’énergie. Il en résulte que la pierre angulaire  pour apprendre à maîtriser son énergie vitale : c’est le développement de la conscience . 


La conscience doit se focaliser pendant la pratique sur 3 niveaux : le corps, les émotions, les pensées . 


Au niveau du corps la conscience se porte sur les sensations notamment des résistances et de l'inconfort , la manière dont on respire ainsi que sur l'exécution des mouvements afin d'avoir des alignements corrects. On tend ainsi à s'éveiller à l'intégralité de notre corps : prendre conscience de ses sensations de tensions et de détentes que ce soit au niveau de la tête et du front, des épaules et de la nuque, du thorax et du dos, de l'abdomen et du bassin ainsi que de la disposition de sa colonne vertébrale. Il s'agit d'une prise de conscience totale et profonde de notre corporéité. 


Au niveau des émotions, notre attention doit se porter sur les émotions en jeu . Il faut prendre conscience si les émotions du moment présent contribuent à la diminution de notre énergie (honte, culpabilité, chagrin, colère ...) ou bien à sa consolidation (courage, acceptation, amour, paix ...) .  En effet, les émotions assurent le transport de l'énergie (emovere en latin signifie mettre en mouvement) et si les charges émotionnelles ne sont pas  libérées elles constituent des trous noirs énergétiques.  Donc, suivant nos états émotionnels (et la situation de nos blocages) , le flux d'énergie circulera plus ou moins bien dans le corps.


Au niveau des pensées, il faut savoir que celles-ci proviennent en grande partie de nos émotions car une émotion ce sont des milliers de pensées générées. Elles proviennent également de nos croyances limitantes qui nous freinent dans la pratique  d'une manière ou d'une autre se reflétant ainsi directement sur la manière dont on exécute une posture : si on pense qu'on est capable de réussir une posture on y arrivera plus facilement que si on est rempli de doutes.  De plus la formulation de son intention par la pensée permettra une mobilisation optimale de l'énergie pour l'exécution : si on croit que le yoga nous apporte le bien-être et la paix intérieure on y arrivera plus facilement que si on n'en est pas sûr.


2. La respiration


Nous ne sommes jamais assez convaincu de sa plus haute importance pour notre santé et notre potentiel énergétique. 

Souvent nous respirons tout juste pour vivre mais pas réellement pour notre bien-être physique, mental et émotionnel. Dans le yoga, la respiration est une discipline en soi qui accompagne les postures et elle est un élément fondamental de la circulation de l’énergie. C’est ce qui fait la différence entre le yoga et des sports d’ailleurs. Dans le yoga on considère que le souffle permet de lever tous les blocages émotionnels ou physiques qui entravent notre équilibre de vie. 


Respirer c'est aussi  pour le yogi capter de l'énergie subtile (Le prana)  et la faire circuler sans entraves . Ce prana est considéré dans la philosophie du yoga comme notre source de vie qui provient non seulement de la respiration mais également de l'eau que nous buvons et des aliments que nous absorbons . A noter que  le principe de l'Ayurvéda (médecine traditionnelle indienne) est d'optimiser l'apport, l'absorption et l'assimilation de cette énergie vitale. 


Le yogi cherche donc à prendre conscience de ses mouvements respiratoires le plus souvent possible et de les étirer . Cela permet un travail en profondeur lorsqu’on sait que l’inspiration active le système nerveux sympathique (qui met l’organisme en situation de tension) et que l’expiration agit sur le système parasympathique (permettant la détente). L'inspiration correspond ainsi à la l'activation de nos cellules et de notre corps  et l'expiration au repos et au relâchement . 

C'est cette alternance qui permet au flux d'énergie d'être activé et de circuler.


En pratiquant des respirations complètes ( abdominales, thoraciques et pectorales) longues et profondes on purifie en douceur les canaux énergétiques . Les écrits anciens du yoga relatent que cette manière de faire nous conduira sûrement sur le chemin de la paix intérieure, vers une énergie vitale optimale et le bien-être dans la vie quotidienne. 



3. Le mouvement


La synchronisation du mouvement avec la respiration  est au coeur de la pratique du yoga et pourtant elle donne du fil à retordre à de nombreux débutants. En fait il ne s'agit pas de penser à sa respiration mais de la sentir et de chercher l'unité avec elle et le mouvement. 


Il faut constamment suivre le souffle et en même temps se concentrer sur le mouvement. Au moment de l'expiration, on doit ressentir une légère contraction des muscles abdominaux et du diaphragme, rapprocher le nombril de la colonne.

Avec l'inspiration il faut commencer par dilater l'abdomen pour ensuite monter vers une dilatation progressive du thorax dans tous les sens jusqu'au niveau pectoral. Le ressenti doit porter dans ce cas sur le diaphragme qui se contracte en tirant ainsi les poumons vers le bas en augmentant leur volume .


Généralement l'expiration accompagne les postures de flexion avant (la pince, l'enfant, genoux poitrine...) , les torsions , les replis sur soi ...

Quand à l'inspiration elle accompagne les flexions arrière ( cobra, chameau...) car on ouvre la poitrine. C'est aussi le cas quand on se redresse avant une torsion. 



En conclusion, retenons qui si tous rêvent d'avoir une énergie sans limite, ce n'est pas en réfléchissant aux  concepts de conscience, respiration et mouvement qu'on y arrivera. Il faut expérimenter , remettre en question ses croyances limitantes et pratiquer encore et encore ... l'énergie ne  sera offerte qu'à ce prix là ! 





Au cours de la séance je reviendrai sur une variante de  la planche de coté ( Vasisthasana) . 

Cette posture est intéressante car elle donne une bonne sensation de maîtrise du corps et améliore le sens de l’équilibre : elle offre un mélange parfait de force et de flexibilité.  De plus elle s'intègre bien dans les cours de yoga flow en contribuant à l'équilibre, la force musculaire et les étirements. 

Elle renforce les muscles  des bras, les jambes, des hanches ainsi que les abdominaux . Elle étire le dos et les poignets. Elle tonifie la région lombaire et le coccyx. 

Elle travaille les obliques et aide donc à protéger la colonne vertébrale.

Au niveau énergétique elle active le plexus solaire et nous assiste ainsi en établissant la confiance et la droiture dans nos relations. 


vendredi 3 février 2023

Séance de Hatha du 6 février 2023 - Pratiquer: c'est lâcher-prise !

Je reviens encore une fois sur le lâcher-prise ou équanimité ( upeksha en Sanskrit ) car c’est une attitude ou un état d’esprit essentiel de la pratique du yoga. Le lâcher-prise c’est pouvoir s’abandonner à ce qui est. Il s’agit d’être dans un état de confiance dans ses ressources intérieures et d’être détaché par rapport au résultat. C’est un sentiment de confiance que l’on ressent lorsqu’on est persuadé que « quoiqu’il arrive tout ira bien «. Car a force de vouloir rester dans une attitude de maîtrise par le mental on finit par gaspiller énormément d'énergie et on y perd sa sérénité. 


Inutile de dire que ce n’est pas facile et c’est très souvent en dehors de notre contrôle car cet état d’esprit dépend de nombreux mécanismes émotionnels. Très souvent nous nous focalisons avec une attention exclusive du mental sur une solution pour contrôler une situation … et cela amène davantage de résistance. 


En fait c'est notre faux-moi qui nous freine vers une attitude de lâcher prise avec l'aide du mental car pour lui c'est céder une partie de son pouvoir et donc le lâcher-prise est pour lui une menace existentielle.

Ce faux-moi attache son regard à l'extérieur, il vit en fonction des apparences, il confond l'agitation avec la vie. Il n'accepte pas les remises en questions ni le chemin qui mène à l'intérieur de soi. Il considère que la sagesse c'est d'éviter tous les risques et surtout ceux qui pourraient être induit par un lâcher-prise. Il va consommer votre énergie pour s'agripper au contrôle  à tout prix.



Dés lors comment faire pour être plus ouvert et accepter que d’autres possibilités se présentent à notre conscience ?



Cet état d’esprit se développe à partir du moment où nous devenons conscient de ce qui se passe dans notre corps  émotionnel et que nous sommes disposés à approuver le changement. Car en effet, notre faux-moi avec l'aide du mental souhaite à tout prix la sécurité et une apparence de tranquillité et de plus comme il n'a pas de contrôle absolu sur les émotions, il empêche de manière générale le corps physique de les exprimer et éventuellement de nous en libérer. Et pour ce faire il utilise un arsenal de moyens : en vous faisant penser à une personne que vous devez encore appeler, à un achat que vous avez prévu de faire, à vos prochaines vacances, à une réparation qui vous attend ...il vous projette continuellement à l'extérieur de vous-même vers le futur ou vers le passé .



La voie du yoga est le chemin idéal du lâcher-prise car il nous permet de revenir au moment présent et nous observer de l'intérieur , de nous écouter et de prendre conscience des blocages de nos émotions.  En abandonnant nos résistances que le mental construit sur base de ces émotions , nous libérons nos énergies pour les orienter vers la transformation et le bien-être.


Plus concrètement dans la pratique,  on alterne tensions et relâchements : lorsque qu’on inspire ( tension) et expire (relâchement) , lorsqu’on prend la posture (tension) et qu’on en sort (relâchement). Au début, ces alternances n’affectent que le physique entrainant un état de bien-être du corps mais progressivement le mental se calme et le lâcher-prise s’installe et le ressenti de nos émotions revient a la première place. 

Ainsi,  les noeuds émotionnels incrustés parfois depuis longtemps à divers endroits du corps se défont. En effet, lâcher-prise ne signifie pas seulement se relaxer mais surtout faire l'expérience du relâchement de ses émotions .


Pour que le lâcher-prise soit effectif, il n'y a pas d'autres moyens que de prendre conscience avec courage des émotions qui diminuent notre capacité énergétique et qui sont destructrices de vie  : humiliation, honte, culpabilité , apathie, chagrin, désespoir, regret, anxiété, envie, haine, colère, dédain, orgueil, ...


En conclusion, l'apprentissage du lâcher-prise est  un exercice de patience, c'est savoir aussi prendre son temps pour y arriver. C'est nous défaire de notre attachement au temps et de notre empressement à réaliser les choses ! Avec le lâcher-prise on s’ouvre à l’intuition afin de dépasser les limites de notre logique sécuritaire dominée par le faux-moi  et aller vers la métamorphose pour naître à une vie meilleure centrée sur les émotions qui nous énergisent : courage, confiance, acceptation, optimisme, pardon, compréhension, sérénité...




Au cours de la séance j'introduirai la posture de la charnière qui est une flexion latérale étirant le côté du corps et permet de raffermir la sangle  abdominale. Elle tonifie  la région pelvienne, les côtés du torse, la colonne vertébrale, ainsi que l'abdomen. Elle étire également les ischio-jambiers, le grand fessier, les pectoraux , les intercostaux et les obliques. Elle ouvre les épaules et favorise la capacité des poumons à respirer profondément.

mercredi 1 février 2023

Séance de Yin du 1 février 2023 - Où sont les racines de nos peurs ?

Dans les séances de yoga nous évoquons régulièrement le psoas car je considère que c’est un muscle puissant que nous devrions tous connaitre en tant que yogis. Aussi cette fois, je prendrai un peu de votre temps pour bien vous faire comprendre son importance. 


Etant donné qu’il est quasiment impossible à palper, car il est situé dans les profondeurs du bassin et recouvert de muscles, nerfs,  artères, organes , on a tendance à le négliger. Pourtant c’est un grand sensible et même vulnérable  car il est un réservoir d’émotions cachées.


Au niveau anatomique , il est logé entre le bas de la colonne vertébrale et l’avant de l’articulationa de la hanche. Il relie la partie supérieure de notre corps par la colonne à la partie inférieure par nos jambes en faisant un muscle clé pour la stabilité et l’équilibre vu sa proximité de notre centre de gravité. 

Pour être plus précis il y a un grand psoas qui relie le bas de la colonne au fémur et un petit psoas qui la relie au bassin et généralement ils travaillent de concert.


Quand nous sommes debout , il nous permet de fléchir la cuisse pour marcher ce qui met met en évidence son importance. Par contre quand nous sommes assis pendant de longues heures il finit par se contracter et se raccourcir car il se recroqueville. Dans ce cas il exerce une tension sur le bas du dos source de douleurs lombaires et avec le temps il engendre une flexion du corps vers l’avant. En tirant les lombaires vers l’avant il va accentuer la cambrure et comprimer les vertèbres lombaires et sacrées. 


De plus, la capacité respiratoire est également affectée car le psoas est relié par des  tendons au  plexus solaire et donc au diaphragme. Un psoas qui est raccourci ou tendu empêche un déploiement optimal du diaphragme et dans l’autre sens si on respire mal le psoas ne travaille pas assez pour garder sa souplesse. 



Il joue un grand rôle sur la circulation de nos énergies au niveau de nos 3 premiers centres d’énergie car on considère qu'il représente notre lien à la terre.  Il  est ainsi  le réservoir d’émotions ‘cachées’ puissantes telles que la peur associée à notre instinct de survie . J’utilise le mot  ‘cachées’ car c’est plus visible lorsque vos émotions affectent le cou ou les épaules car dans ce cas on voit bien l’effet du stress mais celui-ci est  beaucoup moins visible lorsqu’il est logé dans le psoas. Les scientifiques ont constaté ainsi qu’en cas de peur ou de colère c’est le psoas qui est activé en premier lieu. 


J’espère avec ces quelques phrases vous avoir convaincu de l’importance du psoas que nous ne manquons pas de travailler dans nos séances parfois directement parfois indirectement avec des postures telles que la salutation au soleil, la fente, la grenouille, le papillon, le bébé bercé, le lézard , les flexions latérales, le cygne ou le pigeon, le dragon et même avec des postures d’équilibre comme le roi danseur . 


En fin de séance et dans les heures qui suivent le pratiquant est invité à se concentrer sur ses émotions, car la décontraction du psoas a affaibli  les résistances ce qui  permet la libération  de la charge émotionnelle de certaines d'entre elles.  Très souvent les émotions constituent un espèce de 'conglomérat'  et le fait d'avoir pris conscience d'une seule permet de voir plus clair sur les autres qui y étaient associées. La colère, le chagrin, la honte, la culpabilité ont des racines communes avec la peur liée à la survie. Il faut évidemment avoir un certain courage  et une intention forte pour ouvrir cette porte mais elle est tellement gratifiante en énergie et en bien-être que je vous invite à faire le pas. 


Une seule émotion dérangeante dont on prend conscience en allant à sa racine ,  ce sont des milliers de pensées  inutiles que l'on supprime d'un coup. La conséquence est une poussée énorme en capacité énergétique. 



Au cours de la séance je reviendrai sur la posture du grand écart ou du roi des singes ( Hanumanasana) . C’est une posture qui tonifie les jambes et l’appareil reproducteur en augmentant la flexibilité des hanches. Elle est très efficace pour étirer le psoas et les quadriceps. Elle permet de raffermir les muscles abdominaux. 

Elle est considérée comme une posture clé pour apprendre à bien aligner son corps . Elle permet de réduire le risque de se blesser pour ceux qui pratique la course à pied, le vélo ou même l'escalade. 

Il est recommandé de ne pas pratiquer cette posture sans échauffement préalable d'ouverture des hanches et d'étirement des jambes.