mercredi 29 juin 2022

Séance de Yin du 30 juin 2022 - Le travail sur les résistances est un fil conducteur

A plusieurs reprises, je vous ai proposé d'expérimenter et explorer consciemment pendant les séances vos limites  en vous invitant à sortir de votre zone de confort mais sans aller trop loin. La limite marque le début des résistances.

C'est une étape que d'accepter ses limites pour  ensuite commencer à travailler à partir de cette prise de conscience. En aucun cas il ne faut passer en force (car le yoga ne devrait jamais faire de mal) mais plutôt chercher à comprendre l'origine des résistances : c'est de cette manière que l'on apprend à se connaître et à évoluer vers un plus grand bien-être.


Ces résistances peuvent être de trois types : physique, émotionnelle ou mentale.


Au niveau physique on ressent cette limite lorsque les muscles tendent à se contracter pour ne pas aller plus loin. Généralement on bloque sa respiration lorsqu’on ressent une tension et une résistance des tendons, des muscles ou bien même des articulations.On commence à trembler et on peut ressentir comme une brûlure en retenant son souffle.  


Au niveau émotionnel , on ressent une envie de sortir de la posture que ce soit du fait d’une peur (on a peur de se faire mal) , du ressenti d’une déception ou d’une tristesse, d’une anxiété diffuse, sentiment d’abandon … sans raison apparente.

On s'oppose à la manifestation d'une émotion car on considère que ce serait un aveu de faiblesse : un "masque"  risque de tomber et on veut éviter que cela n'arrive. 


Au niveau mental, on a des pensées qu’il faudrait arrêter, qu’on ne pourra pas tenir, qu’on va trop loin, que tout cela ne sert à rien…qu’on a l’air stupide. On se sent frustré en se disant qu’on arrivera jamais à réussir cette posture. On se dit que c'est trop dur qu'on y arrivera jamais. C'est d'ailleurs bien souvent une croyance qui est en cause que l'on pourrait qualifier de limitante. Une autre forme de résistance plus subtile est la distraction ...la tendance à se mettre en pilote automatique. On effectue la posture, mais en fait le mental est ailleurs sur le lieu de travail ou de nos prochaines vacances, on oublie de se concentrer sur la respiration, sur le ressenti ... 



Pour appréhender ces limites il est nécessaire de concentrer son attention au moment où une tension se manifeste nous empêchant d’exécuter pleinement la posture. Il est recommandé d’adopter l’attitude d’un témoin (amusé et curieux ) qui explore ces sensations avec compassion. En plus idéalement il faut lâcher-prise sur ses croyances.


Pour explorer la limite physique, le yogi utilise la respiration pour concentrer son attention sur l’endroit tendu. Il essaye de comprendre comment les sensations fluctuent avec son souffle et ses mouvements (ou micro-mouvements ) .


En ce qui concerne la limite émotionnelle, il est recommandé de s’arrêter quelques instants et d’activer le témoin en nous. On reprend calmement son souffle et on revient tout en douceur dans la posture pour observer la manifestation de l’émotion.

Cette manière de faire permet de libérer ainsi la résistance d'origine émotionnelle.

Cela permet de laisser tomber certaines défenses et nos masques qui en fait entravent notre liberté d'être soi et d'évoluer en harmonie avec nos rêves. Il est conseillé de se concentrer sur l'origine de son ressenti émotionnel : sentiment de rejet, d'humiliation, d'injustice, de trahison ...


Pour la limite mentale, il est conseillé de ne pas porter de jugement, mais plutôt d’adopter une attitude conciliante de lâcher-prise, de reconnaissance des pensées qui surgissent, de remerciement pour le message transmis par le mental. Il faut simplement reconnaître que la résistance trouve son origine dans une de nos croyances et qu'il est naturel d'essayer de s'opposer au changement.


En conclusion, le travail d’exploration des limites physiques, émotionnelles et mentales est au coeur de la pratique du yoga. En apprenant à les connaitre on se prépare à les transcender afin d’approfondir sa pratique. On prend progressivement conscience des croyances limitantes qui nous empêchent d'accéder a notre plein potentiel et au bien-être.




Au cours de la séance je reviendrai sur la posture du papillon qui est une posture classique
 du yin yoga. 
Elle permet une ouverture progressive des hanches, et est accessible pour tous les niveaux. 
Elle est recommandée pour tous ceux qui sont excessivement assis. 
Elle favorise le calme intérieur et l'écoute de son vrai soi et permet d'obtenir  un bien-être émotionnel.
Pendant sa pratique il est recommandé de pratiquer des respirations profondes. 




vendredi 24 juin 2022

Séance de flow du 27 juin 2022- Rechercher l'équilibre entre notre jardin intérieur et notre image extérieure

Certains ne comprennent pas pourquoi les postures d’équilibre semblent avoir une grande importance dans la pratique du yoga.

Pourquoi est-ce parfois si compliqué pour les uns et pas pour les autres ? Pourquoi aussi est-ce plus facile certains jours et pas d’autres ? 


Le principe de base de la pratique de ces postures c’est que l’équilibre du corps se transmettra aux émotions et au mental. Et inversement si votre mental est agité ou vos émotions en alerte cela agira sur votre équilibre au niveau physique.


Il est donc important non seulement d’exécuter des postures d’équilibre pour s’aligner convenablement mais surtout pour prendre conscience de nos déséquilibres car ceux-ci affectent notre santé et notre bien-être . Rechercher l’équilibre c’est donc le moyen d’harmoniser ses émotions, apaiser son mental et de corriger certains travers du corps physique. Il est clairement difficile lorsqu'on a le mental perturbé par des préoccupations de parvenir à atteindre l'équilibre. 


Quatre éléments sont essentiels pour arriver à l’équilibre dans une posture : la concentration qui met le mental en sourdine, l’alignement qui corrige les imperfections physiques, la capacité à mobiliser l’énergie pour l’exécution et la prise conscience des émotions déstabilisatrices.


C’est donc tout un programme et c’est la raison pour laquelle c’est une épreuve pour certains. Et il faut être clair tous ces éléments ne sont pas présents en permanence chez tout un chacun et de plus il nécessite un travail d’apprentissage parfois long. 


La concentration  demande d’être totalement présent à ce que l’on fait et une connexion parfaite au corps. C’est ainsi qu’on teste les limites de notre capacité d’attention. Il faut arriver à être concentré sur chaque geste et chaque sensation. Le problème est que dans la vie courante nous sommes trop dispersés et tout nous pousse à être peu attentif à ce qui se passe à l'intérieur. 


L’alignement doit être presque parfait sinon on ne parvient pas à l’équilibre. Là encore il faut prendre conscience de ce qui ne vous permet pas d’atteindre l’équilibre le cas échéant : est-ce le buste qui est trop en avant ou en arrière ? Est-ce que la colonne est bien droite ? Est-ce que les bras et les jambes sont suffisamment engagés ? Lorsqu'on est déséquilibré pendant une posture, c'est souvent parce qu'on manque d'alignement : les jambes sont relâchées, la colonne n'est pas droite, on est trop penché en avant ...


La mobilisation de l’énergie nous donne la force de tenir dans la posture en mobilisant les muscles et les articulations. Le yoga n’est pas seulement quelque chose de ‘cool’ parce que les muscles sont relâchés mais justement parce qu’on est capable de maitriser la montée en puissance de l’énergie.


Enfin la prise de conscience des émotions déstabilisatrices est essentielle car c’est parfois le premier facteur de blocage ou d’échec de la posture: j’ai peur de tomber, de me faire mal, je n’y arriverai pas, il ne me sert à rien de persévérer, c’est trop difficile ...

Les postures d'équilibre nous confrontent à nos croyances limitantes afin d'arriver à modifier ce que l'on pense de soi-même. Elles nous aident à comprendre que nous sommes fait pour évoluer ...rien n'est figé dans la vie !

Elles doivent nous permettre de mettre en évidence ce qui perturbe notre équilibre intérieur, de bien comprendre le manque d'alignement entre l'identité que nous projetons à l'extérieur et ce que nous ressentons ou vivons à l'intérieur de nous même. La recherche de l'équilibre doit nous aider à trouver une nouvelle façon de se positionner face à soi et au monde. C'est une manière de prendre conscience que le changement est entre nos mains et qu'il ne dépend pas du passé ni du futur. Si nous tenons à trouver la paix intérieure nous devons accepter de rechercher sans relâche l'équilibre entre notre jardin intérieur et notre image extérieure. 




En conclusion, les postures d’équilibre ont une grande importance dans la pratique car elles agissent comme un révélateur de votre état physique, émotionnel et mental. Une faiblesse dans une de ces parties se transmettra automatiquement aux autres vous empêchant souvent d’atteindre le bien-être. Le travail ne s’arrête bien sûr pas au diagnostique mais c’est une étape importante vers la correction des facteurs déséquilibrants. Travailler son équilibre c'est développer son ancrage , sa force intérieure, son adaptabilité !












Au cours de la séance je reviendrai sur une variante de la posture d’équilibre du guerrier 3  qui tend à renforcer les abdominaux, les hanches, le dos et les jambes. Elle augmente la flexibilité de la colonne vertébrale et nous apprend à corriger les alignements incorrects. Elle améliore aussi le fonctionnement des reins. Elle élimine les tensions dans le bas du dos et tonifie la zone sacro-iliaque . 

C'est une posture de niveau 2 car elle demande de bien connaitre son corps et de pouvoir bien ressentir la tension des muscles. Elle ne doit pas se prendre en force à tout prix mais doit permettre de bien se concentrer sur l'équilibre et l'étirement de toute la partie avant du corps. 



mercredi 22 juin 2022

Séance de Hatha du 23 juin 2022 - Le changement se produit par l'observation et le silence intérieur

Pourquoi est-il si important de devenir un observateur neutre et silencieux de sa pratique posturale, de ses comportements, de ses émotions et de ses pensées ?


La réponse est que si on adhère totalement au mental et aux émotions sans aucun recul on s’éloigne en fait de la réalité présente. On donne raison à nos conditionnements qui se sont construits sur la peur, les désirs, les croyances et on passe à coté de qui on est vraiment. En s’éloignant de qui on est vraiment on finit par faire des choix qui ne nous conviennent pas et très souvent on finit par agir aveuglement.


Pourtant il est bien difficile de faire des observations, en particulier sur soi-même ou les personnes et leurs comportements et en-même temps d’être exempts de tout jugement ou critique.


La pratique du yoga est une école avec laquelle on apprend à devenir un observateur neutre. Ainsi on apprend à s’abstenir de  jugement que ce soit sur soi-même ou sur les autres. De plus l’observateur ne concrétise pas le désir de changer l’objet de son observation. Le yogi est tout simplement un espace de sensibilité, une conscience stable, un témoin (amusé) de la vie qui passe. Car juger c'est étiqueter, critiquer ...c'est se projeter dans le passé ou le futur et donc sur quelque chose  qui pourrait être ou qui a été nous privant ainsi du moment présent.


Le yoga et le fait de juger c'est comme l'eau et l'huile, ils ne se mélangent pas. Ils sont mutuellement exclusifs car en portant des jugements on se fait du tort en consacrant son énergie à nourrir des sentiments d'insécurité ou de manque de confiance en soi. En pratiquant , on se concentre sur le moment présent en reliant le souffle au mouvement ainsi qu'au ressenti. Ceci permet de lâcher-prise sur les émotions ainsi que les peurs du passé et du futur. 


Quand on pratique la première chose que l'on fait c'est observer : comment est mon souffle, est-ce que je respecte les alignements, quel est l'articulation ou le muscle à l'origine de mon inconfort ...on n'analyse pas car cela reviendrait a mettre le mental au premier plan. Pour rappel nous avons environ 600 muscles, 900 ligaments, 1300 tendons ...il y a de quoi observer et prendre conscience. L'observation nécessite donc un apprentissage qui peut être assez long mais il faut passer par là car c'est la condition de la relaxation et de la réduction des tensions. Quant aux émotions quelles qu'elles soient (colère, mécontentement, rumination ...) dés qu'on pose son attention consciente et bienveillante , elles perdent de leur force et doucement se désagrègent. 

Rappelez-vous toujours ce triptyque : mouvement, souffle et conscience (observation) c'est la base du yoga .



Cette manière d’observer clairement ce que l’on voit, ce que l’on entend ou touchons crée progressivement en nous un sentiment de bien-être. Le philosophe indien J.Krishnamurti nous indique que l’observation sans évaluation est la forme la plus élevée de l’intelligence humaine, celle qui nous conduira le plus sûrement au calme intérieur.



Le choix ou la liberté ne se présente à nous qu’avec la conscience d’être en train d’observer. Si on est inconscient on n’a pas le choix et donc on n’est pas libre car on va reproduire mécaniquement un conditionnement. Dans ce cas on est la victime de ses émotions et de ses humeurs.


C’est ce que nous enseigne Patanjali (philosophe indien) également en relevant que le résultat du yoga est de permettre de connaitre notre véritable nature en devenant un observateur neutre. Il nous explique que l’absence de ce sens de l'observation entraînera en nous la confusion, des idées fausses et une compréhension déformée de la réalité avec toutes les souffrances que cela entraine. L'observation consciente c'est également le coeur de la méditation ...tourner le regard vers l'intérieur afin d'écouter son âme qui parle . 


L'auto-observation nous permet ainsi de prendre conscience d'un comportement pour le changer : pour cela il faut commencer par observer avec tous ses sens, ensuite prendre conscience de cette expérience et enfin explorer ce qui nous a amener à ce comportement et comment on se sent à l'issue de celui-ci : c'est cela la pleine conscience ! Il faut préciser qu'il s'agit bien d'une observation silencieuse, non-réactive et sans intervention. Dans le yoga on considère ainsi que ce simple fait d'observer permet le changement profond et nous fait évoluer vers un plus grand bien-être. 


En conclusion, si on veut être libre et évoluer vers le bien-être, on est invité à prendre le chemin de l’observation neutre de soi et des autres c’est-à-dire sans jugement. Avec la pratique posturale on apprend ainsi à se connaitre vraiment: le corps au travers du ressenti , les émotions qui nous mettent en mouvement et les pensées qui souvent nous éloignent de la réalité présente. Evidemment que ce n’est pas facile mais c’est le chemin de la liberté et il n’y a pas de liberté pour celui qui s’ignore.



Au cours de la séance je reviendrai sur une variante de la flexion latérale qui est une excellente posture pour combattre la scoliose et le dos rond. Elle renforce les muscles du dos et des épaules en augmentant la mobilité de la cage thoracique. Elle amplifie la respiration vers la région latérale de la cage thoracique en permettant une meilleure expansion des poumons . Elle est efficace pour soulager les douleurs dans le bas du dos mais aussi aux bras et aux épaules. 

samedi 11 juin 2022

Séance de Yin du 20 juin 2022 - Comment le yoga nous aide-t-il à faire face à nos peurs ?


Si nous prenons la peine de noter nos comportements ou pensées récurrents et que nous les analysons, nous découvrirons que dans de très nombreux cas ce sont nos peurs qui sont à l’oeuvre. Ainsi nous avons peur de perdre la santé, de manquer d’affection, peur de la douleur, peur de vieillir, peur de l’avenir, peur des responsabilités, peur d’être agressé, peur de ne pas être à la hauteur, peur de la mort, etc etc…L'anxiété, les soucis, les phobies, la nervosité, le stress, la jalousie sont toutes des formes dérivées de la peur.


Lorsque vous chercher à éviter une circonstance à tout prix, si votre coeur bat plus vite, si vous transpirer, si vous tremblez face à une situation, si vous êtes anxieux en pensant à une chose et que cela vous déconcentre : c'est que vous éprouvez de la peur !


Toutes ces peurs entravent la liberté car elles  empêchent d’agir dans bien cas comme on aurait souhaité  le faire. On pourrait dire d’une certaine manière que nous sommes dominés par nos peurs,  en d’autres termes nous avons perdu le contrôle de nous même. 

Nous pourrions considérer certaines de ces peurs comme salutaires car on peut s’imaginer qu’elles nous protègent d’un danger. Mais en réalité les peurs dans la plupart des cas nous paralysent et ne nous permettent pas d’agir conformément à notre bien-être. Au contraire elles sont à la base d’un mal être qui débouche dans bien des cas sur de l'anxiété permanente.


De surcroît les peurs se nourrissent de votre énergie, vous empêchant de ce fait de la consacrer au développement vos projets. 



Que faire alors ?


La pratique du yoga nous offre l’opportunité d’y faire face avec toute la sérénité nécessaire et nous permet de regarder nos peurs en face si je peux dire car les réponses qu'apportent la peur par le combat ou la fuite ne sont pas adaptées aux situations habituelles.


De nombreuses études ont montré que  les blocages, les tensions  ou les rigidités dans le corps sont souvent fondés sur des peurs. Et pour les libérer, il faut travailler les postures (et donc surtout celles avec lesquelles on a le plus de mal !) avec l'accompagnement de la respiration et en plus avec toute la concentration nécessaire.  Le mental se calme, les émotions s’apaisent et la prise de conscience de l’origine des peurs par la pensée , nécessaire à la libération, peut se faire dans la tranquillité : car la peur se nourrit de la pensée et prospère grâce aux ruminations.

Les peurs venant  bien souvent de l'inconnu et faisant partie de nos conditionnements, il faut y faire face et s'y exposer de manière progressive.


En fin de séance lorsque l'esprit est apaisé, on est invité à se poser la question de savoir ce que les peurs nous empêchent d'avoir ou de faire, ou comment elles ne nous permettent pas d'être nous même. 



Les peurs en nous sont susceptibles de toucher pratiquement toutes les zones de notre corps mais généralement c'est la zone du plexus solaire qui est la zone d'impact privilégiée. Et dans ce cas la respiration abdominale permet de détendre les organes de l'abdomen (rate, foie et estomac). La zone du thorax  est particulièrement exposée également lorsque les peurs nous empêchent de lâcher-prise et cela se traduit par des raideurs du dos. Ici aussi les étirements dorsaux et la respiration synchronisée sur les mouvements permettront le relâchement des tensions. Pour ce qui concerne la  zone des épaules on les remonte et resserre quand on redoute quelque chose en relation avec des responsabilités . Celle du cou se tend lorsqu'on n'arrive pas par peur à exprimer quelque chose ( un chose que l'on garde en travers du gosier) . 



Ainsi lors des séances, les réactions ‘automatiques’ du cerveau reptilien (générées par la peur) diminuent en intensité et fréquence vous redonnant progressivement le contrôle de votre comportement. Cela va de pair avec le développement progressif de la force intérieure procurant la maitrise du corps, des émotions et du mental. 


Avec de la patience on  remplace progressivement  les peurs par la prise de conscience du désir non manifesté qui se cache derrière chaque peur et qu'on a bloqué en soi. Cette prise de conscience c'est le premier pas vers la libération. 



En conclusion, qui veut danser avec le vent,  libre comme l’air, doit surmonter ses peurs en y faisant face : c’est le prix de la liberté . Ces peurs qui se sont enkystées dans le corps nécessite pour les déloger la pratique des postures, de la respiration et de la concentration . La prise conscience est nécessaire pour ouvrir la porte de  la transformation votre vie !






 

Au cours de la séance je reviendrai sur une variante de la posture de dessus de table ( communément appelée à quatre pattes). C'est une posture qui permet d'équilibrer progressivement le corps en étirant avec douceur de nombreux muscles : bras, épaules, hanches, tronc, cuisses, genoux et colonne. Nous y viendrons par étapes successives chacun progressant en fonction de ses possibilités. 

mardi 7 juin 2022

Séance de Flow du 9 juin 2022 - C'est le faux-moi qui empêche le lâcher-prise !

Je reviens encore une fois sur le lâcher-prise ou équanimité ( upeksha en Sanskrit ) car c’est une attitude ou un état d’esprit essentiel de la pratique du yoga. Le lâcher-prise c’est pouvoir s’abandonner à ce qui est. Il s’agit d’être dans un état de confiance dans ses ressources intérieures et d’être détaché par rapport au résultat. C’est un sentiment de confiance que l’on ressent lorsqu’on est persuadé que « quoiqu’il arrive tout ira bien «. Car a force de vouloir rester dans une attitude de maîtrise on finit par gaspiller énormément d'énergie et on y perd sa sérénité. 


Inutile de dire que ce n’est pas facile et c’est très souvent en dehors de notre contrôle car cet état d’esprit dépend de nombreux mécanismes inconscients et émotionnels. Très souvent nous nous focalisons avec une attention exclusive sur une solution pour contrôler une situation … et cela amène davantage de résistance. 


En fait c'est notre faux-moi qui nous freine vers une attitude de lâcher prise avec l'aide du mental car pour lui c'est céder une partie de son pouvoir et donc le lâcher-prise est pour lui une menace existentielle.

Ce faux-moi attache son regard à l'extérieur, il vit en fonction des apparences, il confond l'agitation avec la vie. Il n'accepte pas les remises en questions ni le chemin qui mène à l'intérieur de soi. Il considère que la sagesse c'est d'éviter tous les risques et surtout ceux qui pourraient être induit par un lâcher-prise. Il va consommer votre énergie pour s'agripper au contrôle et à la rationalité à tout prix.


Et pourtant  le changement n’est possible que lorsqu’on accepte enfin ce qui est : seulement à ce moment-là la vraie Vie nous ouvre ses portes ! 


Dés lors comment faire pour être plus ouvert et accepter que d’autres possibilités se présentent à notre conscience ?



Cet état d’esprit se développe à partir du moment où nous sommes conscient de ce qui se passe dans notre corps physique, mental et émotionnel et que nous sommes disposés à approuver le changement. Car en effet, notre faux-moi avec l'aide du mental souhaite à tout prix la sécurité et une apparence de tranquillité et de plus comme il n'a pas de contrôle absolu sur les émotions, il empêche de manière générale le corps physique de les exprimer et éventuellement de nous en libérer. Et pour ce faire il utilise un arsenal de moyens : en vous faisant penser à une personne que vous devez encore appeler, à un achat que vous avez prévu de faire, à vos prochaines vacances, à une réparation qui vous attend ...il vous projette continuellement à l'extérieur de vous-même vers le futur ou vers le passé .



La voie du yoga est le chemin idéal du lâcher-prise car il nous permet de revenir au moment présent et nous observer de l'intérieur , de nous écouter et de prendre conscience des blocages de notre faux-moi.  En abandonnant nos résistances, nous libérons nos énergies pour les orienter vers la transformation et le bien-être.


Plus concrètement dans la pratique,  on alterne tensions et relâchements : lorsque qu’on inspire ( tension) et expire (relâchement) , lorsqu’on prend la posture (tension) et qu’on en sort (relâchement). Au début, ces alternances n’affectent que le physique entrainant un état de bien-être du corps mais progressivement le mental se calme et le lâcher-prise s’installe et notre vrai-moi revient a la première place. 

De plus les noeuds émotionnels incrustés parfois depuis longtemps à divers endroits du corps se défont. En effet, lâcher-prise ne signifie pas seulement se relaxer mais aussi faire l'expérience du relâchement de ses émotions. 


En conclusion, l'apprentissage du lâcher-prise est  un exercice de patience, c'est savoir aussi prendre son temps pour y arriver. C'est nous défaire de notre attachement au temps et de notre empressement à réaliser les choses ! Avec le lâcher-prise on s’ouvre à l’intuition afin de dépasser les limites de notre logique sécuritaire dominée par le faux-moi  et aller vers la métamorphose pour naître à une vie meilleure.









Au cours de la séance je reviendrai sur une variante de  la planche de coté ( Vasisthasana) . 

Cette posture est intéressante car elle donne une bonne sensation de maîtrise du corps et améliore le sens de l’équilibre.  De plus elle s'intègre bien dans les cours de yoga flow.

Elle renforces les muscles  des bras, les jambes, des hanches ainsi que les abdominaux . Elle étire le dos et les poignets.

Elle travaille les obliques et aide donc à protéger la colonne vertébrale.

vendredi 3 juin 2022

Séance de Hatha du 6 juin 2022 - Comment trouver le chemin de la félicité ?

Le yoga accorde  une grande importance au ressenti des différentes parties de notre corps, à la prise de conscience de nos émotions mais également aux pensées. Cette fois je voudrais revenir sur les pensées car elles sont la source de beaucoup de nos souffrances . En effet, une pensée c'est comme une plante et si on l’arrose elle va grandir et il sera de plus en plus difficile de la déraciner. Les pensées finissent ainsi par engendrer nos comportements et par là nos humeurs. Avec les émotions ce sont elles qui sont à l'origine d'une bonne partie des tensions qui se manifestent dans notre corps. Ces tensions se transforment avec le temps en inconfort, ensuite en douleurs et finissent avec le temps à modifier également notre morphologie. 


Les pensées émanent de notre mental que l'on peut considérer comme une véritable machine  sans arrêt en train de questionner notre sécurité, notre futur, de revisiter notre passé. Nous passons très peu de temps à jouir du moment présent. Cela arrive quand nous admirons un très beau paysage, écoutons une musique qui nous transporte, ou avons des moments d’échange ou de présence silencieuse avec des êtres que l’on affectionne…Malheureusement ces moments de joie profonde  sont de trop courtes durées et si on essaye de les prolonger ça ne marche pas si facilement. Et pourquoi en-est-il ainsi ?


C’est parce que nous nous identifions avec le mental et cette identification amène la pensée à devenir compulsive. Ce dialogue intérieur incessant nous empêche de trouver le calme intérieur. Il se constitue ainsi un écran entre ce que l'on est  vraiment et une création illusoire que l’on pourrait appeler un FAUX-MOI . Celui-ci s’interpose également  entre votre vrai moi  et votre prochain empêchant toute vraie relation car cet écran est constitué de jugements, d’étiquettes, d’images, croyances …


Avec la pratique du yoga qui calme notre corps et nos émotions, nous sommes invités à être l'observateur de nos pensées, à devenir le témoin de ce qui se passe dans notre mental.  Ce travail d’observation devient possible car les postures permettent d'apaiser les tensions et d'ouvrir la porte à la compréhension du contenu de cet écran qui nous empêche d’être qui nous sommes vraiment .

Il ne s'agit pas d’entrer en guerre avec son mental mais de bien lui faire comprendre qui est maître à bord afin de montrer aussi aux autres notre vrai visage . 


En agissant ainsi, notre vrai moi reprend la place qu’il mérite. Sa connexion naturelle aux autres et à l’univers nous apaisera car celui-ci est permanent ( et non transitoire comme notre FAUX-MOI ) et il connait le chemin de la félicité.



Pour terminer je vous invite à méditer ces quelques phrases d’ E.TOLLE  :«  Le mental est un magnifique outil si l’on s’en sert à bon escient. Dans le cas contraire, il devient très destructeur. Plus précisément, ce n’est pas tant que vous utilisez mal votre mental ; c’est plutôt qu’en général  vous ne vous en servez pas du tout, car c’est lui qui se sert de vous. Et c’est cela la maladie, puisque vous croyez être votre mental. C’est cela l’illusion. L’outil a pris possession de vous. »








Lors de la séance je reviendrai sur la posture du bras tendu au gros orteil qui est une posture qui permet d'étirer l'arrière des jambes (ischio-jambiers) . Comme toute posture d’équilibre elle a l’avantage de nous ramener à l’instant présent et de développer notre concentration. Elle renforce les jambes et les chevilles. Elle étire aussi les muscles du dos.

A noter qu’il est préférable de plier la jambe relevée que la jambe à terre. 

Si on est débutant on peut aussi utiliser une chaise ou une sangle pour soutenir la jambe surélevée.

mercredi 1 juin 2022

Séance de Yin du 2 juin 2022 - Equilibrer nos périodes de tensions et de relâchement

Nous avons tous entendu parlé du Yin et du Yang, ces deux aspects de notre monde construit sur la dualité, inspiré du taoïsme. Ils permettent de qualifier tous les phénomènes que nous rencontrons dans la vie courante. Le Yin se rapporte ainsi à l’aspect féminin et le Yang à l’aspect masculin et ils concernent tout ce qui nous entoure : les pierres, les animaux, la vie, les pensées, le corps…Les caractéristiques du Yin sont les aspects caché, sombre, froid, calme des choses ( se rapportant à la terre) et celles du Yang sont leurs aspects visible, lumineux, chaud, en mouvement ( se rapportant au ciel).


Cet apparent antagonisme entre Yin et Yang n'est qu'apparent car ils impriment un balancement aux choses qui a pour but d'assurer un équilibre :

unir l'intelligence au sensible, l'intellectuel à l'affectif, la pensée abstraite à la vie concrète. Notre monde obéit ainsi à une loi d'alternance qu'il faut savoir observer avec une certaine neutralité. "La nature aime les contraires, et c'est avec eux et non avec les semblables qu'elle produit l'harmonie" (Héraclite). 


Pour la pratique du Yoga , les personnes ont souvent une préférence claire pour l’un ou l’autre de ces types : soit yin yoga soit yang yoga (flow) . Dans le Hatha l’alternance du Yin et Yang est plus équilibrée au niveau de la prise des postures. 

Pourtant les deux sont complémentaires car si le yang yoga travaille essentiellement nos muscles, le yin travaille nos articulations et tendons ( ce qui permet la circulation de l’énergie) . Et si les muscles se restaurent assez rapidement après une séance de flow, par contre les articulations  prennent plus de temps pour récupérer. Et si les articulations ou tendons ne fonctionnent plus bien ça peut-être très gênant et même handicapant. Il est donc essentiel de pratiquer du yin et du yang yoga pour maintenir un corps physique en parfait état de fonctionnement sur le long terme. 


Au delà du physique ces deux types de yoga travaillent  nos aspects émotionnels et mentaux différemment également. Le yang yoga développe notre aspect masculin : la volonté, la discipline, tandis que le yin yoga notre aspect féminin :  l’acceptation et l’ouverture d’esprit. Si on pousse le yang à l’extrême on devient rigide également dans son mental ( on accepte de moins en moins l’opinion des autres) et si on pousse le yin à l’extrême on n’a plus de direction bien fixe. Vous reconnaîtrez assez facilement ces caractéristiques en vous et vos proches. Et cela n’a  rien à faire avec le fait qu’on soit une femme ou un homme. 



En ce qui concerne la circulation de l’énergie, les flexions arrière ont une action plutôt  énergisante ( yang ) alors que les flexions avant  jouent plutôt l’apaisement ( yin )  . Lorsqu’on execute par exemple le phoque ou le sphinx, pour ressentir convenablement la circulation de l’énergie en flexion arrière, on est invité à faire une petite pause au maximum de l’inspiration et de se concentrer sur la zone entre les sourcils. Dans les flexions avant comme dans le carré ou le papillon , il est préférable de faire une petite pause au maximum de l’expiration et de se concentrer sur notre premier centre énergétique au niveau du périnée.



En conclusion, à chacun de faire sa propre analyse et de chercher à équilibrer sa vie avec sa pratique . Et attention au piège qui consiste à renforcer à l’extrême ses tendances prédominantes aussi bien au niveau physique que mental. Dans la pratique du yoga nous veillerons à bien équilibrer nos périodes de tension et de relâchement. Après l'effort ...le réconfort !!!






Au cours de la séance je reviendrai sur la posture du coeur aimant (anahatasana). Cette posture assouplit la région du coeur et permet de se détendre en profondeur. Elle ouvre les épaules et permet de stimuler les intestins. Symboliquement il s’agit d’une posture de prosternation où le coeur est mis en jeu. A ne pas confondre avec la posture de l’enfant où l’on pose les fesses sur les talons.


C’est typiquement une attitude du yin yoga où l’on prend son temps pour se couler dans la posture sans effort musculaire. On laisse le temps aux tissus de s’étirer et le drainage des canaux énergétiques se fait en douceur. Avec une bonne concentration sur le ressenti on entre presque naturellement en méditation.