mardi 28 septembre 2021

Séance de yoga flow du 30 sept 2021 - Le pouvoir apaisant du son OM

Pourquoi chante-t-on le mantra OM (ou AUM) dans les cours de yoga ?


Il faut d’abord commencer par expliquer ce qu’est un mantra (Man = contemplation , Tra = expansion) . On pourrait dire que c’est une formule sacrée ou mystique que l’on répète avec un certain rythme notamment dans le bouddhisme et l’hindouisme. Cette pratique de récitation de mantras se retrouve d’ailleurs dans la plupart des religions. 


L’idée étant que la vibration et la résonance du son a le pouvoir de modifier les personnes qui le récitent ou l'écoute et a un impact sur l’environnement. Certaines cloches ont ainsi été conçues pour produire de longs accords du son OM. 


Le son OM ou AUM   représente la vibration primordiale qui a été a l’origine de la création de l’univers et du cycle de la vie qui ne se termine jamais . Pour les yogis sa répétition est donc une clé vibratoire qui lui permet de s’harmoniser avec la conscience universelle. Il est considéré que le son AUM a ainsi la capacité de manifester la conscience profonde. Dans l'alphabet grec, il réunit  ses deux lettres extrêmes : l'alpha et l'omega signifiant le début et la fin de toute chose


Il se compose des trois sons suivants: A qui représente le commencement et la naissance , U qui indique la durée et la vie , et M qui signifie la fin ou la mort. Le silence à la fin du son a également son importance. Aussi quand on l'énonce il faut commencer par le son A qui vient du fonds de la gorge , puis aller vers le U qui roule sur la langue  et terminer par le M qui fait vibrer le nez et les lèvres.



Au niveau du corps, l’émission du son OM fait vibrer la cage thoracique et les organes de l’abdomen ainsi que les tissus et les cellules nerveuses. L’influence de sa vibration s’étend d’ailleurs au cerveau et glandes endocrines. Le crâne et également les nerfs vibrent au gré de ce son. C’est pourquoi pendant le chant du  son OM on invite le pratiquant à ressentir les vibrations éventuellement en posant ses mains dans certaines zones du corps. Et lorsque la conscience est ainsi mobilisée sur ce son, le corps entier se relaxe. Les débutants à part quelques à priori ont souvent peur de sonner faux mais après un peu de pratique généralement on aime d'entendre ce son  et de ressentir sa vibration reposante.


Au niveau du mental, c’est essentiellement la concentration sur ce son qui permet aux pensées de s’interrompre, et au calme de s’installer créant ainsi un espace de sérénité.


Il apaise également les émotions car pendant le chant on expire longuement ce qui crée un espace de détente. Cet espace permettra à l’émotion de se manifester avec douceur et nous donnera la possibilité  de l’appréhender avec un certain recul et le cas échéant de la maîtriser. 


En conclusion, tout en étant conscient que certains débutants ne sont pas à l’aise avec le mantra OM, ils sont invités à vérifier ses bienfaits sur le corps, le mental et les émotions. Et si vous faites partie des sceptiques, comme je le  répète à  souhaits le yoga n’est pas un système de croyance mais d’expérimentation. Laissez-vous donc emporter par un certain relâchement et un moment suspendu et méditatif afin que sa sonorité pénètre votre corps et votre esprit car le son OM a cette faculté magique de nous faire entrer dans un état de bien-être profond.







Pendant la séance je reviendrai sur la posture du guerrier humble un classique du yoga flow : elle améliore la force, l'équilibre,  la souplesse, la stabilité .  Elle permet d' étirer la poitrine , l'abdomen, les poumons, les épaules, les bras, le cou et les adducteurs. Elle tonifie également les jambes et renforce les chevilles. Elle contribue à la souplesse des hanches.  C'est une posture qui calme le mental et contribue a restaurer la confiance en soi tout en activant l'énergie du plexus solaire.

NB. Il faut éviter que le genou plié ne dépasse la cheville..

samedi 25 septembre 2021

Séance de Hatha yoga du 27 sept 2021 - Apprendre le lâcher-prise pour aller vers la sérénité

Je reviens encore une fois sur le lâcher-prise ou équanimité ( upeksha en Sanskrit ) car c’est une attitude ou un état d’esprit essentiel de la pratique du yoga. Le lâcher-prise c’est pouvoir s’abandonner à ce qui est. Il s’agit d’être dans un état de confiance dans ses ressources intérieures et d’être détaché par rapport au résultat. C’est un sentiment de confiance que l’on ressent lorsqu’on est persuadé que « quoiqu’il arrive tout ira bien «. Car a force de vouloir rester dans une attitude de maîtrise on finit par gaspiller énormément d'énergie et on y perd sa sérénité. 


Inutile de dire que ce n’est pas facile et c’est très souvent en dehors de notre contrôle car cet état d’esprit dépend de nombreux mécanismes inconscients et émotionnels. Très souvent nous nous focalisons avec une attention exclusive sur une solution pour contrôler une situation … et cela amène davantage de résistance. En fait c'est notre égo qui nous freine vers une attitude de lâcher prise avec l'aide du mental car pour lui c'est céder une partie de son pouvoir et donc le lâcher-prise est pour lui une menace existentielle.


Attention cependant ! le lâcher-prise nous donne l’impression que plus on le recherche et plus il s’éloigne car le changement n’est possible que lorsqu’on accepte enfin ce qui est : seulement à ce moment-là la vie nous ouvre ses portes ! 


Dés lors comment faire pour être plus ouvert et accepter que d’autres possibilités se présentent à notre conscience ?



Cet état d’esprit se développe à partir du moment où nous sommes conscient de ce qui se passe dans notre corps physique, mental et émotionnel et que nous sommes disposés à approuver le changement. Car en effet, notre égo avec l'aide du mental souhaite à tout prix la sécurité et une apparence de tranquillité et de plus comme il n'a pas de contrôle absolu sur les émotions, il empêche de manière générale le corps physique de les exprimer et éventuellement de nous en libérer. Et pour ce faire il utilise un arsenal de moyens : en vous faisant penser à une personne que vous devez encore appeler, à un achat que vous avez prévu de faire, à vos prochaines vacances, à une réparation qui vous attend ...



La voie du yoga est le chemin idéal du lâcher-prise car il nous permet de nous observer, de nous écouter et de prendre conscience de nos blocages ou conditionnements. En abandonnant nos résistances, nous libérons nos énergies pour les orienter vers la transformation et le bien-être.


Plus concrètement dans la pratique,  on alterne tensions et relâchements : lorsque qu’on inspire ( tension) et expire (relâchement) , lorsqu’on prend la posture (tension) et qu’on en sort (relâchement). Au début, ces alternances n’affectent que le physique entrainant un état de bien-être du corps mais progressivement le mental se calme et le lâcher-prise s’installe.

De plus les noeuds émotionnels incrustés parfois depuis longtemps à divers endroits du corps se défont. En effet, lâcher-prise ne signifie pas seulement se relaxer mais aussi faire l'expérience du relâchement de ses émotions. 


En conclusion, l'apprentissage du lâcher-prise est  un exercice de patience, c'est savoir aussi prendre son temps pour y arriver. C'est nous défaire de notre attachement au temps et de notre empressement à réaliser les choses ! Avec le lâcher-prise on s’ouvre à l’intuition afin de dépasser les limites de notre logique sécuritaire contrôlée par le mental et aller vers la métamorphose pour naître à une vie meilleure.






Au cours de la séance je reviendrai sur la posture de l’archer qui est une posture  classique du yoga que l’on retrouve d'ailleurs dans des manuscrits anciens. C’est une posture d’endurance et de puissance. Elle active l’énergie du troisième centre celui du feu et notamment le pouvoir de la volonté afin de booster votre motivation. 

Elle permet l'expansion de notre champs énergétique et d'irradier ainsi sa force intérieure.  

Sur le plan physique, c’est une posture qui aide à régler les problèmes de dos et ce qui a trait à la zone abdominale. Elle fortifie les épaules, les fesses, les bras, les cuisses les mollets … c’est une posture très complète. 

On s’y prépare avec la jambe bercée et le bisou au pied.




mardi 14 septembre 2021

Séance de yin yoga du 16 sept 2021- Observer c'est être présent ici et maintenant

Pourquoi est-il si important de devenir un observateur neutre de ses comportements, de ses émotions et de ses pensées ?


La réponse est que si on adhère totalement au mental et aux émotions sans aucun recul on s’éloigne en fait de la réalité présente. On donne raison à nos conditionnements qui se sont construits sur la peur, les désirs, les croyances et on passe à coté de qui on est vraiment. En s’éloignant de qui on est vraiment on finit par faire des choix qui ne nous conviennent pas. 


Pourtant il est bien difficile de faire des observations, en particulier sur soi-même ou les personnes et leurs comportements et en-même temps d’être exempts de tout jugement ou critique.


La pratique du yoga est une école avec laquelle on apprend à devenir un observateur neutre. Ainsi on apprend à s’abstenir de  jugement que ce soit sur soi-même ou sur les autres. De plus l’observateur ne concrétise pas le désir de changer l’objet de son observation. Le yogi est tout simplement un espace de sensibilité, une conscience stable, un témoin (amusé) de la vie qui passe. Car juger c'est étiqueter, critiquer ...c'est se projeter dans le passé ou le futur et donc sur quelque chose  qui pourrait être ou qui a été nous privant ainsi du moment présent.


Le yoga et le fait de juger c'est comme l'eau et l'huile, ils ne se mélangent pas. Ils sont mutuellement exclusifs car en portant des jugements on se fait du tort en consacrant son énergie à nourrir des sentiments d'insécurité ou de manque de confiance en soi. En pratiquant , on se concentre sur le moment présent en reliant le souffle au mouvement ainsi qu'au ressenti. Ceci permet de lâcher-prise sur les émotions ainsi que les peurs du passé et du futur.



Cette manière d’observer clairement ce que l’on voit, ce que l’on entend ou touchons crée progressivement en nous un sentiment de bien-être. Le philosophe indien J.Krishnamurti nous indique que l’observation sans évaluation est la forme la plus élevée de l’intelligence humaine, celle qui nous conduira le plus sûrement au calme intérieur.



Le choix ou la liberté ne se présente à nous qu’avec la conscience d’être en train d’observer. Si on est inconscient on n’a pas le choix et donc on n’est pas libre car on va reproduire mécaniquement un conditionnement. Dans ce cas on est la victime de ses émotions et de ses humeurs.


C’est ce que nous enseigne Patanjali (philosophe indien) également en relevant que le résultat du yoga est de permettre de connaitre notre véritable nature en devenant un observateur neutre. Il nous explique que l’absence de yoga entraînera en nous la confusion, des idées fausses et une compréhension déformée de la réalité avec toutes les souffrances que cela entraine.


En conclusion, si on veut être libre et évoluer vers le bien-être, on est invité à prendre le chemin de l’observation neutre de soi et des autres c’est-à-dire sans jugement. Avec la pratique posturale on apprend ainsi à se connaitre vraiment: le corps au travers du ressenti , les émotions qui nous mettent en mouvement et les pensées qui souvent nous éloignent de la réalité présente. Evidemment que ce n’est pas facile mais c’est le chemin de la liberté et il n’y a pas de liberté pour celui qui s’ignore.




Au cours de la séance je reviendrai sur la posture de la tortue qui est une posture d'intériorisation et de préparation au sommeil car elle libère l'accumulation des tensions dans le dos . Elle augmente la flexibilité des hanches et de la colonne. C'est une posture typique du répertoire yin car il faut plusieurs minutes pour s'y installer et pour en ressentir les bienfaits. Il est aussi important de bien soigner la qualité de la respiration dans cette posture car on a tendance à comprimer le diaphragme. A l'expiration il est conseillé de se concentrer sur la sensation de lâcher-prise.



vendredi 10 septembre 2021

Séance de yoga flow du 13 sept 2021 - L' ennemi Nr 1 c'est la peur

Le Mahatma Gandhi nous a laissé cette belle citation : « L'ennemi est la peur. Nous pensons que c’est la haine, mais en réalité c’est la peur ».


Si nous prenons la peine de noter nos comportements ou pensées récurrents et que nous les analysons, nous découvrirons que dans de très nombreux cas ce sont nos peurs qui sont à l’oeuvre. Ainsi nous avons peur de perdre la santé, de manquer d’affection, peur de la douleur, peur de vieillir, peur de l’avenir, peur des responsabilités, peur d’être agressé, peur de ne pas être à la hauteur, peur de la mort, etc etc…L'anxiété, les soucis, les phobies, la nervosité, le stress, la jalousie sont toutes des formes dérivées de la peur.


Toutes ces peurs entravent la liberté car elles  empêchent d’agir dans bien cas comme on aurait souhaité  le faire. On pourrait dire d’une certaine manière que nous sommes dominés par nos peurs,  en d’autres termes nous avons perdu le contrôle de nous même. 

Nous pourrions considérer certaines de ces peurs comme salutaires car on peut s’imaginer qu’elles nous protègent d’un danger. Mais en réalité les peurs dans la plupart des cas nous paralysent et ne nous permettent pas d’agir conformément à notre bien-être. Au contraire elles sont à la base d’un mal être qui débouche dans bien des cas sur de l'anxiété permanente.


Que faire alors ?


La pratique du yoga nous offre l’opportunité d’y faire face avec toute la sérénité nécessaire et nous permet de regarder nos peurs en face si je peux dire car les réponses qu'apportent la peur par le combat ou la fuite ne sont pas adaptées aux situations habituelles.


De nombreuses études ont montré que  les blocages ou les rigidités dans le corps sont souvent fondés sur des peurs. Et pour les libérer, il faut travailler les postures (et donc surtout celles avec lesquelles on a le plus de mal !) avec l'accompagnement de la respiration et en plus avec toute la concentration nécessaire.  Le mental se calme, les émotions s’apaisent et la prise de conscience de l’origine des pensées, nécessaire à la libération, peut se faire dans la tranquillité : car la peur se nourrit de la pensée et prospère grâce aux ruminations.


Ensuite lorsque la paix s’installe au delà des séances , les réactions ‘automatiques’ du cerveau reptilien (générées par la peur) diminuent en intensité et fréquence vous redonnant progressivement le contrôle de votre comportement. Cela va de pair avec la pratique qui développe la force intérieure procurant la maitrise du corps, des émotions et du mental. 

Et avec de la patience on  remplace progressivement  les peurs par la conscience du danger.



En conclusion, qui veut danser avec le vent,  libre comme l’air, doit surmonter ses peurs en y faisant face : c’est le prix de la liberté . Ces peurs qui se sont enkystées dans le corps nécessite pour les déloger la pratique des postures, de la respiration et de la concentration. C’est un bon moyen pour ouvrir la porte de  la transformation votre vie !







Au cours de la séance je présenterai la posture de la demi-lune qui tend à renforcer les abdominaux, le dos et les fessiers et la colonne vertébrale . Elle soulage les maux de dos et la sciatique et la constipation. Les débutants qui ont difficile à toucher le sol avec la main peuvent utiliser un bloc. Pour les niveaux 2 vous pouvez amener la main au sol sur la cuisse de la jambe d'appui.

mercredi 8 septembre 2021

Séance de Hatha yoga du 9 septembre 2021 - Pourquoi le yoga nous apprend à ressentir .

Combien de fois par jour vous pose-t-on la question : comment vas-tu ? Et combien de fois répond-t-on machinalement: bof, bien, ça va ça va, …Pourtant  si on prêtait vraiment de l’importance à la question on devrait presque s’arrêter un instant et se demander comment  y répondre avec vérité. Mais cette démarche interrogative on ne l’a fait que très rarement et il y a de très nombreuses raisons pour cela.


L’une de ces raisons est que l’on ne sait pas ressentir ce qui se passe à l’intérieur de soi et que l’on cherche constamment les réponses à l’extérieur : pour mon mal de dos c’est le médecin qui a la réponse, ma famille me dit que je suis fatiguée et que je devrais me reposer, mes amis me trouvent  pâle et me conseillent de m’aérer …


Sans dénier les connaissances ou les avis  que l’on peut trouver ainsi à l’extérieur de soi, il est pourtant  essentiel d’apprendre à ressentir pour se connaitre, développer la confiance en soi et trouver la voie du bien-être. Toutes les études que ce soit aux Etat-Unis, en Asie ou en Europe vont dans le même sens : pour évoluer et grandir nous avons besoin d'apprendre à ressentir notre corps et nos émotions. 



Pendant sa pratique le yogi se concentre d’abord sur son corps c'est-à-dire ses muscles, ses articulations, ses tendons, ses organes, sa circulation sanguine …il apprend à se connaître de l’intérieur. Il devient sensible aux zones de son corps qui demandent de l’attention.

Il découvre l’effet du stress sur ses attitudes, son comportement, sa digestion.


A travers ses sensations ,il comprend à quel point ses émotions se sont imprimées dans différents endroits de son corps en créant des tensions et des limitations. Il prendra conscience de ses différentes stratégies d'évitement de leur prise de conscience. Avec un peu d'expérience il comprendra  à quel point ses émotions sont un centre d'information de premier plan telles des sentinelles, indiquant le chemin à prendre : les sensations désagréables (peur, colère, tristesse) servant à protéger et les bienfaisantes (joie, enthousiasme) à renforcer ce qui nous fait du bien.


Le  yogi, en se concentrant sur le ressentir,  expérimente aussi le calme du mental qui s’installe progressivement  sans qu’il y ait de jugement, ni d’action à entreprendre,  sans chercher à fuir ou s’accrocher à ce que l’on ressent. L’acceptation devient alors possible. Il apprend à mettre de la distance entre le l'action et le ressenti de manière à réfréner ses impulsions et y apporter la réponse appropriée.


Et enfin le ressenti ouvrira également au yogi progressivement  le chemin de l’intuition qui le  fera vivre en harmonie avec la nature, l’univers et découvrir sa véritable mission. 


En conclusion, apprendre ou réapprendre à ressentir est incontournable pour un yogi car c’est une voie qui le mènera le plus sûrement à un plus grand potentiel, à la connaissance de soi et au bien-être. C’est pourquoi pendant la pratique en particulier chacun est invité si souvent à prendre conscience de ses tensions, de sa respiration et de ses sensations….et finalement à accorder l’importance que l’écoute de son corps et de ses émotions mérite.






Pendant la séance je reviendrai, sur une variante de la posture du pigeon (kapotasana), qui étire le dos et le buste. Elle  assouplit les fessiers et les jambes. Elle permet également de soulager la sciatique et les douleurs lombaires. Elle est excellente pour ouvrir les hanches. Elle travaille en profondeur le muscle psoas, qui relie les muscles du haut et du bas du corps. Il faut savoir que le psoas est contracté lorsqu'on est en position assise et il est donc important de relâcher les tensions à son niveau. De plus c'est un muscle qui est particulièrement sensible au stress et à l'anxiété et donc les résistances du mental sont fréquentes à son niveau. 




dimanche 5 septembre 2021

Séance de Yin yoga du 6 sept 2021 - Pourquoi choisir la voie du milieu ?

Si vous voulez éviter la souffrance, évitez les extrêmes  : choisissez la voie du milieu. Cette voie a été enseignée par le Bouddha suite à ses propres expériences personnelles. Ainsi son expérience de la recherche du plaisir des sens et matériels lorsqu’il vivait dans son palais princier l’a amené à conclure que cela menait inexorablement à la souffrance. Ensuite en tant que yogi il choisit la voie d’un ascétisme pur et pratiqua de nombreuses austérités, pour conclure par la suite que cette voie conduisait également à la souffrance. Ses compagnons de l’époque lui reprochèrent cela d’ailleurs considérant ce revirement comme une défaite.


Néanmoins le Bouddha atteindra par la suite l’illumination et dans son premier sermon il annoncera que la voie du milieu est une noble vérité : il faut une certaine discipline pour ne pas s’attacher aux plaisirs des sens et matériels et  un certain niveau de concentration pour ne pas basculer dans l’autre extrême celui de l’austérité : la sagacité consiste à suivre la voie du milieu.


Dans ses discours, il  prend comme exemple un instrument à cordes, une cithare dont les cordes ne doivent être ni trop tendues ni trop lâches pour qu’il soit accordé convenablement.


Dans la pratique du yoga il en est de même : il faut trouver le juste milieu dans la prise de chacune des postures : si on contracte ou étire trop on est à un des extrêmes et si on se relâche trop on n’obtient pas les bénéfices attendus.

Dans toutes les postures il y a un équilibre à trouver qui nous conduit au bien-être. Et cet état d’équilibre est personnel et il correspond généralement au début de notre zone d’inconfort. Celle-ci étant généralement variable d’individu à individu,  il n’est pas recommandé de se comparer à ses voisins ni à l’enseignant lors de la pratique.


Ce juste milieu n’a d’ailleurs rien à faire avec une certaine tiédeur ou un relativisme moral. C’est plutôt une façon de prendre ses distances des extrêmes en devenant un observateur qui discerne quelle est l’attitude juste à prendre comme si on fixait son regard sur  les extrêmes depuis le sommet d’un triangle. C’est  une méthode qui se fonde sur l’observation, l’expérience et l’investigation.





Au cours de la séance je reviendrai sur la posture du grand écart avec bloc de soutien ( Hanumanasana) car elle n’est pas aisée pour la plupart d’entre nous. C’est une posture qui tonifie les jambes et l’appareil reproducteur en augmentant la flexibilité des hanches. Elle est très efficace pour étirer le psoas et les quadriceps. Il est recommandé de ne pas pratiquer cette posture sans échauffement préalable.