vendredi 17 mai 2024

Séance de Yin du 20 mai 2024 - Pratiquer c'est d'abord 'ressentir' !

 Dans la pratique du yoga , il ne doit pas y avoir beaucoup de séances ou je ne vous invite pas à ressentir (ou à sentir).  A mon avis c'est plus important que de copier la posture que vous êtes invité à mettre en oeuvre car c'est par le 'ressentir' que vous allez ouvrir toute grande la porte  du bien-être  Examinons pourquoi il en est ainsi .

La première raison est qu'en négligeant le ressenti vous vous couper de ce que vous vivez dans l'instant et que cela peut-être un signe que vous ne vous faites pas assez confiance. Vous vous  attendez à ce que l'extérieur détienne une vérité plus haute que la vôtre. On n'est pas relaxé parce qu'on en a l'air mais parce qu'on l'est vraiment. Et cela nécessite une prise de conscience de comment on se sent à l'intérieur de soi-même.

La deuxième raison est qu'avec le ressenti on apprend à connaitre ses limites, ses résistances et à doser son effort pour découvrir le début de sa zone d'inconfort qui est la plus profitable dans la pratique du yoga. Si vous n'entrer pas dans la zone d'inconfort les bénéfices physiques et émotionnels sont très limités et si vous luttez trop contre vos limites vous vous affaiblissez énergétiquement ce qui n'est pas le but recherché par la prise des postures. 

La troisième raison est que le ressenti est la clé pour maitriser la circulation énergétique. Le ressenti développe la concentration. Celle-ci  en augmentant permettra avec la conscience  de fluidifier le passage de l'énergie là ou c'est nécessaire . 

La quatrième raison est qu'avec le ressenti vous apprenez à écouter votre couple corps/emotions  et ses messages. Ces messages sont essentiels pour améliorer votre discernement et corriger votre trajectoire de vie. Votre corps vous parle au travers du ressenti sans le filtrage du mental qui est automatiquement en arrière-plan lorsque vous êtes attaché à votre ressenti. 

Si vous pouvez admettre ce qui vient d'être écrit tant mieux sinon je vous invite à expérimenter ce que le ressenti peut vous apporter dans votre pratique et plus largement dans votre vie quotidienne .

Mais comment faire pour aborder le 'ressenti' ? 

Pour le débutant le plus facile pour l'apprivoiser est d'avoir une pratique lente telle que dans le Yin yoga car la rapidité ajoute un niveau de difficulté (ressentir dans l'action) .

Pour celui qui a difficile à ressentir, je conseille  des micro-mouvements accompagné d'un accent  sur l'expiration ou l'inspiration en fonction des  postures. 

Pour celui qui est plus avancé le ressenti mènera naturellement aux émotions et aux pensées. il est alors essentiel de manifester son ouverture sinon on revient à la case de départ . 

Le plus simple est de se concentrer sur une zone particulière du corps et de voir ce qui attire votre attention dans celle-ci : sensation de chaud, froid, tension, d'élasticité, lourdeur, fatigue, tremblement, ...

Ensuite écouter ce que signifie le message :  est-ce un besoin physique/émotionnel  (repos, affection, changement ...). Ne pas juger  (en se demandant quoi faire ) mais plutôt s'écouter et si une orientation, une connexion est suggérée ou une idée mise en avant . Ne pas insister,  la réponse devrait venir rapidement et naturellement. Il est  inutile de ruminer, il vaut mieux dans ce cas lâcher-prise et y revenir à l'occasion dans le calme. 

Je le dis franchement ce n'est  pas une pratique évidente pour le novice et chacun progressera en fonction de sa propre personnalité et de son vécu . 

 




La posture du grand angle est considérée comme ‘faisant un bien fou’. C’est une très bonne posture pour expérimenter ses limites. Elle soulage et tonifie les jambes, le ventre et les reins. On estime qu’elle entretient la jeunesse en tonifiant toute la zone du bassin et en donnant de plus de la souplesse aux hanches. Elle permet de bien mettre en évidence les tensions et les noeuds au niveau du plancher pelvien.


mardi 14 mai 2024

Séance de flow du 16 mai 2024 - Les fascias c'est quoi ?

Lors de la dernière séance je vous ai entretenu du corps émotionnel qui a une relation étroite avec les fascias . Et si certains saisissent facilement l'importance des émotions par contre rares sont ceux qui ont une bonne idée de ce que sont les fascias et de leur rôle sur notre santé.


Pour bien comprendre ce que sont les fascias , il suffit d’imaginer par exemple une orange et de se représenter les fascias comme les structures qui séparent les différents quartiers qui soutiennent la pulpe du fruit. C'est ainsi qu' ils entourent les muscles, les ligaments et les articulations.

Les fascias forment  un réseau complexe reliant le sommet du crâne aux orteils comme une toile d’araignée . Ils offrent au corps une unité fonctionnelle. Ils jouent aussi un rôle essentiel dans le maintien de la forme du corps. 


Les fascias sont constitués de 70 % d’eau permettant de bien gérer les contraintes physique et les tensions mécaniques. On considère que plus les fascias ont de l’eau et plus il nous permettent d’être fluide, dynamique et réactifs dans nos mouvements. Ils sont comme du gel : humide, moelleux et glissants . En cas de déshydratation il ne glissent plus les uns sur les autres et ne jouent plus le rôle d’amortisseur. 


Les fascias sont aussi appelés  tissus conjonctifs ou connectifs : des membranes plus ou moins élastiques capables de se contracter et d’influencer notre dynamique musculaire et articulaire et par là permettre la transmission des forces et le contrôle du mouvement. 


Le manque de mouvement dans certaines parties du corps entraîne le 'collage' des fascias causant des douleurs que l'on considèrent comme indéfinissables (non détectable par des méthodes conventionnelles comme de la radiographie).  Dans le cas par exemple des douleurs dorsales, certaines études démontrent que les disques intervertébraux ne seraient responsables que dans 20 % des cas le reste relevant de fascias 'coincés' ou bien devenant collant et durcissant par manque d'exercices. De plus le tissus fascial étant comparable à une large toile d'araignée les douleurs migrent à travers le corps. 


En plus du manque d'exercices, le stress joue également un grand rôle sur l'élasticité des fascias en entraînant  une rétractation, une crispation et aussi un effet de 'collage'. 


Par leurs étroites relations avec le système nerveux, ils participent à l’interconnexion de notre corps avec notre corps émotionnel . Les tensions faciales sont ainsi impliquées dans nos réactions émotionnelles et plus largement dans l’équilibre de nos centres énergétiques . 

Nos fascias possédent six fois plus de terminaisons nerveuses sensibles que nos muscles : ce sont donc des organes de perceptions  très importants pour l’écoute de notre corps.



Dans la pratique du yoga, on vise à créer des étirements dans la chaîne des fascias et cela dans toutes les directions . Les mouvements ou le maintien long des postures (comme dans le Yin) visent ainsi à développer  l’élasticité et la souplesse de notre réseau de fascias. De plus  en travaillant une zone , on fait profiter l’ensemble. Etant des tissus réactifs ,  ils  permettent également grâce à leur élasticité de bien répartir les forces dans le corps.


Ils nous aident particulièrement durant les exercices  à prendre conscience de notre niveau d’inconfort et de nos sensations. L’innervation sensitive des fascias participe à la proprioception ou kinesthésie ( perception de la position ou du mouvement des différentes parties du corps) qui est essentielle pour la prise correcte des postures et des alignements. 


Des chercheurs ont également mis  en évidence le rôle particulier de la respiration sur les  fascias.  Le mouvement du diaphragme pendant la respiration en mobilisant son fascia musculaire  modifie la pression sur presque l’ensemble des fascias.  Ceci permet ainsi  par la respiration consciente d'approfondir son ressenti dans l’ensemble des zones du corps. 








Au cours de la séance je reviendrai sur une variante du lézard qui est un posture d’ouverture des hanches et du bassin. Elle étire les muscles ishio-jambiers, les fléchisseurs de hanches et les quadriceps.

Elle travaille aussi le muscle ilio-psoas qui fait le lien entre le bassin et la colonne vertébrale en y faisant circuler l’énergie souvent bloquée à cet endroit. En effet, le psoas réagit très fortement aux peurs et stress. De plus les postures assises ne permettent pas au psoas de s’étirer convenablement accumulant ainsi les tensions. 

Le lézard nous enseigne symboliquement qu'il faut savoir rester immobile lorsque la situation le requiert, et rester immobile ne signifie pas être passif mais avoir une meilleure vision de ce qui se passe autour de soi. 


samedi 11 mai 2024

Séance de Yin du 13 mai 2024 - Pourquoi s'intéresser au corps émotionnel ?

Cette fois  je propose de consacrer cette séance au corps émotionnel qui est notre part d'être où sont stockées nos émotions . Mais avant de nous étendre quelques peu sur celui-ci situons le dans le contexte général de l'être humain que je décris généralement suivant les concepts de : corps physique , corps émotionnel, corps mental et corps spirituel . Cette manière de présenter les choses doit nous aider à comprendre la réalité mais il faut être clair que cela n'est pas la réalité . Il en est de même pour  tous les autres  types de représentations comme ceux qui décrivent  l'être humain en tant que : corps , âme et esprit , ou bien la philosophie indienne qui se base sur les 7 enveloppes de l'être, ou bien encore de l'approche des anciens égyptiens avec ses 10 composantes matérielles et immatérielles de l’être...

Interrogeons nous d'abord sur la raison pour laquelle on s'intéresse au corps émotionnel dans la pratique du yoga car pour de nombreux adeptes elle est simplement une affaire de corps physique. Cette raison , on la trouve dans le fait que ce corps émotionnel a la capacité de booster notre énergie ou bien  au contraire de nous la soustraire et de nous empêcher d'expérimenter la félicité . Les émotions sont les transporteurs de l'énergie ( émotion vient du mot latin emovere qui signifie mettre en mouvement) et si les transporteurs font défaut ou ne travaillent pas de manière optimale l'énergie ne peut être présente là où elle devrait l'être pour accompagner vos réalisations ou vos intentions . Ces émotions sont directement liées à vos centres énergétiques avec une prédilection de certaines d'entre elles pour certains centres : la peur pour le premier centre , la culpabilité pour le deuxième , le manque de confiance en soi pour le troisième, l'amour  pour le quatrième, le jugement  ou l'acceptation pour le cinquième, l'harmonie pour le sixième et la paix pour le septième. 

Le corps émotionnel qui contient donc  ce stock d'émotions  se situe entre le corps physique et le corps mental : il est un peu coincé entre les deux qui sont dans un certains nombres de cas en conflit. Ainsi  le mental peut dire non alors que le corps dit oui sous l'influence du corps émotionnel et vice versa. Dans ces cas là,  seul le corps physique donnera l'heure juste : le mental mentira (voyez l'origine du mot) et la vérité de votre état se reflétera dans votre corps. C'est pour cela que je vous dis très souvent que votre corps est votre meilleur ami et votre messager le plus fidèle . Et c'est là où le yoga entre en jeu avec le développement de votre capacité à ressentir la vérité et à ne pas prendre en compte les mensonges du mental. 

Le yoga est là pour vous aider à devenir le témoin de ce qui passe en vous. Lors de votre pratique, vos résistances , vos blocages sont le signe que quelque chose doit être remis en place. La respiration et les mouvements font remonter à la surface les corrections émotionnelles qui sont nécessaires pour que l'énergie circule à nouveau librement. Au fur et à mesure des corrections, nous découvrons qui nous sommes au delà de la peur et de la souffrance émotionnelle que le mental essaye d'endiguer sans y arriver. C'est pour cela qu'il est tout le temps en activité : il est intrinsèquement le problème ! 

Dans le monde du mental et de la dualité on voit les émotions comme des couples antagonistes reflétant un cycle d'alternance de plaisirs et de souffrances : amour/haine, attirance/hostilité, paix/guerre, joie/tristesse ...Ce qui n'est pas le cas lorsqu'on est centré dans sa conscience témoin ou  lorsqu'on est simplement dans la présence pour le dire autrement . L'amour véritable n'entraîne pas de souffrance, il ne devient pas de la haine , la paix intérieure n'a pas d'opposé. 

C'est cela le yoga : être éveillé à ce qui se trame en nous dans l'instant ;  être simplement une présence témoin . De cette façon on quitte le discours du mental qui nous ramène sans cesse à la souffrance émotionnelle que ce soit de la colère, de la jalousie, du ressentiment , de la culpabilité ...





Au cours de la séance nous reviendrons sur la posture du pigeon qui est idéale pour ouvrir les hanches et renforcer le dos. Il y a plusieurs variantes de cette posture que l'on appelle le cygne en Yin yoga.  Dans la photo la posture est celle du pigeon au repos . Elle permet d'étirer le psoas en profondeur . Elle équilibre nos deux premiers centres énergétiques (racine et sacré) en lien avec nos besoins de sécurité, de stabilité, de confiance . C'est une posture qui a le don d'ouvrir la porte à nos émotions. Elle n'est pas considérée comme une posture facile mais au vu de ses bienfaits elle mérite qu'on la pratique souvent. 



mardi 7 mai 2024

Séance de Hatha du 9 mai 2024 - Plus d'égo c'est plus de souffrances !

Pour cette séance je voudrais vous inviter à vous concentrer sur le centre énergétique du plexus solaire. En effet,  si on comprend facilement le premier centre énergétique et le lien à la terre ainsi que celui de la sensualité et de son lien à l'eau, il est plus difficile de saisir ce troisième centre  car il a un rapport direct avec notre égo qui va filtrer automatiquement les informations dont nous avons besoin pour comprendre son fonctionnement. Il faut donc prendre du recul  et s'établir dans un niveau de conscience au dessus de la normale et apprendre à ressentir et saisir  comment ce centre façonne notre vie. 

Ce centre  correspondant aux notions de feu, de vitalité et de force. Son importance est relevée dans tous les arts martiaux, le qigongs chinois, et de même dans de nombreux écrits ésotériques des religions. Il s'agit presque d'un petit cerveau dans notre ventre.
La zone du plexus solaire est à un carrefour de notre corps : : nerf vague contrôlant nos intestins, réseau sanguin artériel qui capte l'oxygène des poumons, système nerveux para-sympathique ( celui qui gère nos fonctions automatiques celles dont normalement nous n'avons pas conscience ). 

C'est un centre profondément puissant car il est à la base des relations les plus importantes de notre vie : la famille d’origine, le couple, les relations de groupe , le sens de l’appartenance …
Il véhicule l’affirmation de soi aux yeux du monde, il est lié à la conscience de notre propre valeur et à notre pouvoir personnel (notre égo en d’autres termes : la représentation que l'on se fait de soi-même en tant que personne ). L'égo est directement lié au  premier centre énergétique car on considère que c'est la façon dont les autres nous considère qui assure notre survie : si les autres me trouve utile ils vont me protéger .  Il est donc le fondement de notre personnalité mais il est aussi notre plus grand facteur de souffrance ! En effet , l'égo s'est construit en fonction de l'interprétation de nos expériences.  C'est donc une construction virtuelle basée sur nos  perceptions qui peut être bien loin de la réalité. Pour s'épanouir et faut pouvoir mettre son égo de côté , assouplir ses convictions, admettre ses parts de responsabilité et ne pas être dépendant des autres pour se sentir bien . Quand le paraitre devient important je nie ma réelle mission de vie, mes valeurs, mes besoins . 


Ce centre fonctionne donc bien quand on est joyeux, spontané, chaleureux, que l’on respecte les autres et soi-même. Les émotions s’expriment de manière fluide et on n’est pas particulièrement attaché à l’image de soi que l’on projette à l’extérieur. On est altruiste et responsable et authentique. On se sent rempli de force pour réaliser sa mission et on est  synchrone  avec son  'vrai-moi'.

Il est malheureusement un des centres le plus fréquemment déséquilibré car il est un réservoir d'émotions non-intégrées et enfouies. 
Il fonctionne mal  lorsqu’on manque d’affirmation et de confiance en soi. On a alors difficile à se mettre en valeur, à trouver sa place.
On cherche  l’approbation des autres , on se sent honteux, humilié. On n'est pas au clair avec l'identité que l'on souhaite projeter à l'extérieur de soi. On ressent du stress et on a un  ressenti désagréable, on a du mal à s'accepter et exprimer ses émotions.
Dans ce cas un noeud se constitue au niveau du diaphragme le contractant ou le bloquant ce  qui peut entraîner une surconsommation de nourriture ou d’excitants. Les symptômes de blocages sont assez variés : crampe digestive, douleurs dans le dos, gêne à la respiration, sensation continuelle de faim, sensation d'oppression de la cage thoracique. 

Dans notre mode de vie actuel, ce centre d’énergie est aussi la plupart du temps suractivé par la continuelle stimulation de facteurs extérieurs : réseaux sociaux, loisirs, sport, profession, télé,… Il peut alors nous rendre ainsi orgueilleux, vaniteux, perfectionniste, avec une tendance à vouloir avoir raison, manipuler et contrôler. On cherche à n'importe quel prix de la reconnaissance.  Dans ces cas on exprime ses émotions de manière parfois exubérante avec un manque de calme intérieur et une difficulté évidente à lâcher-prise et à se détendre. On projette ses  drames à l'extérieur en espérant ainsi partager son  malaise émotionnel et se sentir mieux. Cependant les personnes qui nous entourent ou les réseaux sociaux ne peuvent pas faire le travail d'intégration à notre place. Il en résulte généralement un encouragement à camoufler encore davantage nos émotions enfouies ou bien  elles sont tout simplement partagées comme moyen d'attirer l'attention. 

Dans la pratique du yoga, plusieurs postures sont susceptibles de rendre son fonctionnement plus équilibré et de réduire les tensions à ce niveau : le pont , la posture des 3 points d'appui,  l’arc, le chameau, le bateau, la torsion spinale, le guerrier 1, le triangle avec torsion. Dans ces postures, Il faut veiller à ouvrir la cage thoracique afin de dégager le plexus solaire. 

Cependant, c'est l'accompagnement par la respiration consciente  et complète qui permet de gérer le relâchement des tensions dans le plexus solaire particulièrement en insistant sur l’expiration.
 C’est avec la maitrise de la respiration que l’on arrive au mieux à libérer  les blocages car un noeud au niveau du plexus solaire correspond toujours à un noeud du diaphragme.  Des études montrent que quasiment toutes les personnes ayant un blocage du diaphragme respirent  avec leur cage thoracique ce qui est dysfonctionnel et épuisant pour le corps. Il faut revenir à une respiration complète : d’abord abdominale, puis thoracique, et enfin  pectorale (sans excès) pour débloquer les tensions qui se manifeste au niveau du diaphragme.  Il faut veiller cependant à ne pas exagérer le contrôle de la respiration par la volonté car ce que l'on recherche c'est plutôt un lâcher-prise et donc cette intention doit toujours être à l'avant-plan. 

Pour fluidifier ce centre d'énergie qui gère les relations avec notre entourage , il faut vraiment s'en tenir à la conscience du moment présent, arrêter de focaliser son attention sur le futur et le passé car cela ne fait qu'ajouter de la confusion dans nos interactions. Etre authentiquement présent avec les autres va nous permettre de ressentir les conséquences de l'expression de nos émotions et de nos comportements et en même temps d'intégrer ces émotions avec douceur. C'est de cette manière que l'on grandit en conscience en dévoilant ( à nous-même en tout premier lieu) notre vrai visage en toute sécurité et en s'accordant ainsi la reconnaissance que l'on attend généralement des autres. 


En conclusion, le centre énergétique du plexus solaire est un des leviers les plus puissants de notre vie s’il fonctionne de manière  équilibrée. Il nous permet alors d’exprimer et d’utiliser l’énergie qui provient de notre deuxième centre pour vivre en harmonie avec nous-même et les autres en intégrant nos émotions enfouies . La maitrise de ce centre permet de transformer l'orgueil et la jalousie en modestie et en générosité, et de puiser sa force dans une expression authentique de soi-même. 



Au cours de la séance je reviendrai sur la posture des trois points d’appui.  

Elle renforce la partie supérieure du corps en offrant un excellent étirement aux muscles du torse et de la poitrine. Elle permet de travailler l'ouverture du haut des pieds et des épaules en nous faisant respirer en profondeur. 

Elle est intéressante car elle donne une bonne sensation de maîtrise du corps et améliore le sens de l’équilibre.  

Elle renforce les bras, les abdominaux et les jambes. Elle étire le dos et les poignets.

Cette posture au travers des résistances qu'elle nous permet de ressentir met en jeu notre ouverture du plexus solaire et du coeur   et la confiance que nous avons en nous même.


samedi 4 mai 2024

Séance de Flow du 6 mai 2024 - La nuque crispée est pleine de non-dits

Je reviens encore une fois sur le portail des épaules et de la nuque car ces zones jouent un rôle très important dans le maintien des postures ainsi qu' en tant que messager de nos tensions émotionnelles.  Les tensions dans cette zone se transforment très souvent en douleur car la musculature est faible . De plus les mauvaises positions au travail, le stress et les chocs émotionnels y jouent également leur rôle . 


Dans la majorité des cas,  les tensions dans cette zone font tâche d’huile allant de la nuque jusqu’aux épaules et le haut du dos entre les omoplates et peuvent même donner des maux de tête.  Et comme je le répète souvent une partie du corps qui n’est pas sollicitée que ce soit les muscles des épaules ou de la nuque, finiront pas s’affaiblir. Les muscles et tendons se raccourcissent avec le temps en créant une zone de crispation et après quelques temps la douleur est presque permanente. 

De plus,  le stress ou un choc émotionnel entraine le corps à réagir comme à une agression c’est-à-dire que les muscles vont se contracter pour nous protéger et si les tensions se prolongent (parce que les émotions n’ont pas pu se libérer)  les muscles n’ arrivent plus à éliminer les toxines qui se transforment en douleurs. 


Alors que faire pour se libérer des tensions entrant par ce portail ? 


1. La pratique du yoga vous permettra de libérer les tensions physiques par la pratique de nombreuses postures mettant en jeu le cou, la nuque , les épaules , le haut du dos et la zone entre les omoplates . Un des muscles clés dans ces exercices est le trapèze ( muscle qui descend des cervicales vers les épaules). 

C’est pourquoi très souvent,  on débute les séances par des rotations d’épaules et de la tête. L’accompagnement de la respiration même pendant ces exercices assez simples permettra la décontraction progressive. En cherchant à coller les épaules aux oreilles, on étire ainsi le trapèze.

Les flexions arrières mobilisent également les trapèzes et sont une manière de se libérer des tensions dans le haut du dos.  Ainsi dans le cobra, le trapèze amène une bonne ouverture de la poitrine en abaissant les épaules. 

La chandelle est aussi une excellente posture pour tous ceux qui éprouvent une raideur de la nuque car elle entraine un étirement de la partie haute du trapèze. 

Il est aussi bienvenu de réduire les tensions sur le deltoïde ( muscle entre l’omoplate et le haut du dos) en travaillant l'extension des bras tendus (droite/gauche) ce que je vous demande de faire en pratiquant la respiration 'namasté'.

Les torsions permettent également de bien détendre la nuque surtout lorsque la tête tourne dans le sens opposé au buste. 

Notons enfin que la mâchoire est reliée à la nuque et que donc son relâchement a un effet sur celle-ci. 

La poussée fondamentale des membres supérieurs cad étirement des bras en obliques, fixation des épaules au sol en rapprochant  également la nuque du tapis est essentielle dans la pratique. Elle contribue grandement à la détente et au relâchement de tout ce portail  lorsqu'on relâche la poussée. 


Pendant le séances , nous veillerons à rendre les mouvements de la nuque et des épaules  fluides en travaillant en douceur afin d'éliminer les blocages autant que faire se peut. Les tensions au niveaux des ligaments et des muscles se libèrent progressivement par la succession des étirements et des relâchements ou bien par le contracté/relâché.  



2. Comme je vous répète souvent, l’idéal est cependant de travailler pour le long terme en remontant à la source des tensions. Notre corps est un messager et il nous parle constamment.

Il est donc important d’apprendre à le comprendre. Il y a toujours un message à saisir à l’endroit où l’on a une faiblesse. 

Après un ‘coup’ dur il n’est pas rare de souffrir de la zone de la nuque autant émotionnellement que physiquement. L’émotion qui s’est inscrite dans cette partie du corps alimente une tension qui se transforme en douleur avec le temps descendant souvent jusqu’aux épaules en se transformant en raideurs et courbatures. 


Contracter sa mâchoire et serrer les dents est souvent relié à de la colère ou une rage contre une décision prise qui ne va pas dans le sens de ce que l’on souhaite du fonds du coeur. 

Nos épaules (et les trapèzes ) sont associées aux poids qu’elle doivent porter et sont associées à  nos responsabilités . Et donc il est essentiel de ressentir dans quelle mesure elles sont parfois lourdes à porter et que de s’en décharger permettra un véritable soulagement. Des expressions telles que ‘il faut’ ‘je devrais’ sont souvent associées à des problèmes au niveau des épaules et il faut se poser la question de la délégation à quelqu’un d’autre d’une responsabilité trop 'lourde' afin de retrouver l’équilibre. 


L’important dans ce cas est d’abord de prendre conscience de cette situation et de faire le lien entre le ressenti et le traumatisme. C’est souvent l’incapacité à s’affirmer qui bloque la zone du cou entrainant avec le temps une déformation de la tête qui s’incline vers l’avant pour adopter une position de soumission. La nuque est située à l’arrière et il est donc plus que probable que les déséquilibres à ce niveau proviennent du passé. Il est important de comprendre ces messages et de prendre conscience des déclencheurs émotionnels pour que ces déséquilibres se corrigent. En se concentrant sur son ressenti tout en excluant le discours du mental, il est essentiel de faire appel à la sagesse de son intuition pour revisiter son intention. Il faut prendre le temps de se poser les questions justes en évitant les recherches du mental .


 Les réponses remonteront à la surface par ce que je qualifierais de message intérieur ... et c'est souvent au moment où l'on s'y attend le moins que la réponse arrive  , comme quand on a un mot que l'on cherche sur le bout des lèvres mais qui ne se manifeste pas par la volonté. 


Les problèmes à l'épaule gauche se réfèrent généralement à ce qui nous dévalorise provenant de l'extérieur de nous -même , et à la difficulté de poser des limites à notre entourage, d'un statut de victime qui assume des responsabilités lourdes sans exprimer sa souveraineté, le ressenti d'être pris dans un piège.


L'épaule droite se réfère aux sacrifices que l'on s'impose pour son entourage, pour le rôle que l'on veut assumer par la force de la volonté, de la difficulté à lâcher-prise sur des choses qu'on a du mal à accepter. C'est clairement une situation de conflit entre ce que l'on se  force à faire et ce que nous dit le fond de nous-même. 



En conclusion, le portail des épaules, tout comme celui des hanches sont deux zones clés du corps sur lesquelles l’on doit constamment travailler pour libérer les tensions qui s’y engouffrent quotidiennement. Pour le long terme, il est conseillé d’adapter sa pratique du yoga de manière à prendre conscience des sources de nos  malaises et d’y faire face. Chacune de nos faiblesses à quelque chose à nous apprendre et lorsque nous aurons compris le message par l'intuition, la moitié du chemin pour s’en libérer aura été faite. 



Au cours de la séance je reviendrai sur la posture du bâton à quatre pieds ou membres ( demi-planche avancée) ou chaturanga dandasana qui est une variation de la planche avec les coudes pliés. C'est une posture qu'on utilise souvent comme transition entre la planche et le chien tête haute. C'est une posture sollicitant l'ensemble du corps mais surtout les bras, les épaules et le tronc. Il n'y a que les orteils et les mains qui touchent le sol. Elle renforce particulièrement les muscles des épaules et du dos. . Il est essentiels de bien positionner les mains au sol pour un ancrage maximal ainsi que de serrer les coudes contre le tronc afin de renforcer les épaules tout en les préservant. Cette posture est associée au plexus solaire siège de notre pouvoir personnel et de notre volonté : elle favorise donc l'expression de notre identité . 
On conseille d'être prudent en cas de blessures aux poignets, épaules et coude .