vendredi 30 décembre 2022

Séance de Yin du 2 janvier 2023 - Eviter les 'trous noirs' énergétiques

En ce début d'année, je reviens sur nos centres énergétiques car c'est le fondement du yoga que j'enseigne et même pour des pratiquants avancés ce sont des notions qui ne sont pas faciles à intégrer. 

Je vous ai déjà expliqué à plusieurs reprise que là où va la conscience se déplace également l'énergie. Il est donc naturel de porter son attention sur nos divers centres énergétiques afin de vérifier leur fonctionnement ou dysfonctionnement éventuel, de les activer ou bien de les apaiser. 


Revenons d'abord sur notre premier centre énergétique ( nommé Muladhara) qui est à la base de la vie et canalise l’énergie terrestre. . Ce sont nos instincts de survie et de procréation qui résident dans ce centre. On pourrait dire que ce centre est la racine principale de notre arbre de vie. La terre représente tout ce qui est stable et solide, en nous et dans le monde extérieur comme les montagnes par exemple. Il est donc naturel que ce centre gouverne dans notre corps tout ce qui est solide : os, dent, ongles ainsi que le sens de l'odorat. Toutes les créatures qui sont en contact étroit avec la terre ont un sens développé de l'odorat. Au niveau des personnalités, les individus qui sont ancrés à la terre sont très souvent des bons hommes d’affaires qui ´sentent ´ quand c’est le moment de conclure. 


En cette période, cette connexion énergétique entre le corps humain et la Terre Mère est peu active car la plupart d'entre nous sont peu en contact avec la nature  . Il faut donc faire un effort pour sortir de chez soi et ce malgré souvent une météo peu encourageante : se balader ou pratiquer des activités à l'extérieur , aller courir, admirer un beau paysage, un coucher de soleil hivernal...

Se relier à la terre c'est favoriser notre ancrage et notre stabilité...sans aller jusqu'à la lourdeur et la rigidité. 


En terme énergétique, ce centre canalise l’énergie qui monte par nos pieds, jambes pour la traiter au niveau du périnée et du coccyx. Cette énergie sera consacrée à assurer notre survie d’abord  ensuite nos besoins fondamentaux car ce centre est la zone de transmission de l’énergie vitale. Lorsqu'on est un pratiquant avancé on ressent très clairement cette énergie : elle nous pousse  à bouger et à nous mettre en mouvement. Les pieds, les jambes, notre plancher pelvien sont les portes d'entrée des énergies telluriques ...l'equivalent des racines de l'arbre plongeant ses racines dans la terre pour ensuite déployer ses branches et aller vers le ciel et le soleil. Certaines musiques produisent des effets sur ce centre comme  certaines musiques de jazz ou de fanfare (militaire) en ce sens que l'on a alors tendance à remuer les pieds et à avoir un pas cadencé. 



Certains ont des dysfonctionnements au niveau de ce centre énergétique quand ils se sentent en insécurité par la peur d’un manque ou d’un abandon. Bien entendu c'est souvent le mental qui est à la base du dysfonctionnement en nous servant des pensées anxiogènes. Car en effet ce centre énergétique ne fait pas la différence entre un véritable danger pour le corps entrainant notre survie et une projection mentale. Cela va donc entrainer un excès de vigilance pour un environnement jugé dangereux pour la survie alors qu'il ne l'est pas.

De plus les médias ont la tendance à déverser chaque jour sur nous des centaines de nouvelles qui activent naturellement les peurs existentielles en nous. 

Il en résulte qu'on ressent un manque d'énergie pour agir et se mobiliser. De plus ce centre va pomper toute l'énergie au détriment des autres centres énergétiques en les déséquilibrant également.



Il fonctionne aussi au ralenti quand le désespoir s’installe à la suite par exemple de la perte d’un emploi, l’échec d’une relation, la perte d’un être cher. C’est le mental qui contracte le flux énergétique en acceptant l’histoire du désespoir et de l’impuissance racontée par nos émotions. 

Dans ces cas là on est souvent pris dans des rêveries, « la tête dans les nuages » (et pas les pieds sur terre ! ) et on est envahi par un sentiment de fatigue générale.


C’est pourquoi il est important de s’accrocher au ‘ici et maintenant’ et de se fondre avec la sensation de réalité de la vie matérielle et de réaliser son importance. Le sentiment d’appartenir a un groupe, à un clan , à une famille , d'avoir des amis  joue aussi un grand rôle dans la stabilisation de ce centre. Cela rassure et donne confiance afin de progresser sur le chemin de vie.


Il est aussi essentiel de prendre conscience à quel point les médias nous déstabilisent et constituent une nourriture émotionnelle de la peur et savoir décrocher à bon escient soit sa télévision, son ordinateur ou son téléphone. Il peut même être utile de limiter temporairement les contacts avec des personnes particulièrement anxiogènes. 


Lors de la pratique du yoga, ce centre est stimulé par la contraction racine ou du périnée et une pratique posturale adaptée (squat, posture de la  pointe des pieds, la pince, la chaise, les guerriers ...). Pendant les séances de respiration il est également important de contracter cette zone afin d'assurer la mobilisation et ensuite la distribution de cette énergie fondamentale. En contractant on doit s'imaginer cette énergie se concentrant en une boule et puis  on diffuse cette énergie  dans le corps. Cultiver cette énergie de la terre c'est prendre soin de nos racines, renforcer nos jambes, nos chevilles, nos pieds tout en relâchant les tensions dans ces zones pour éviter la rigidité. 


Pour ouvrir le passage à l'énergie, il est conseillé d’établir le calme en soi par l'attention  sur l'exécution des postures  avec une grande  bienveillance sur tout ce que nous ressentons (surtout au niveau du plancher pelvien). L'idéal est d'aller par un acte de présence au coeur de nos émotions non-intégrées afin de démonter des vieux schémas émotionnels fondés sur la peur notamment de l'avenir. Ils  constituent des espèces de trous noirs absorbant notre énergie en nous projetant continuellement hors du moment présent . Si l'on veut faire l'expérience d'une vie remplie d'énergie, cette étape de prise de conscience de ce qui se passe en nous dans l'instant (même en dehors de la pratique) constitue une nécessité. Autrement on sera sans cesse piégé par ces trous noirs ainsi que par un mental basé sur le temps et la peur nous empêchant d'être libre et serein. 


Un bon fonctionnement de ce centre se manifestera dès lors par un amour exubérant de la vie et de la nature, un sentiment de sécurité et une confiance fondamentale en soi et dans les autres.


En conclusion, puisque notre premier centre énergétique gouverne notre survie ainsi que notre capacité à fonctionner sur le plan physique, il est essentiel de lui apporter la plus grande attention. Pour cela il est important de cultiver notre connexion à notre Mère la Terre et de se couper des sources alimentant nos pensées anxiogènes . La pratique du yoga nous aidera à activer ou à équilibrer ce centre énergétique de base afin que nous puissions manifester l'amour de la Vie sur Terre et  abandonner nos peurs qui ne sont que des boulets que l'on traine derrière soi sur le chemin du bien-être. 





Au cours de la séance je reviendrai sur la posture du demi-papillon. Cette posture de débutant étire le bas du dos et les ligaments derrière la colonne vertébrale. Elle stimule les reins et le foie et aide à la digestion. Elle  travaille également l’intérieur des genoux et l’ouverture progressive des hanches en y encourageant la circulation sanguine. C'est une posture qui active le chakra 'racine' et permet de déployer l'énergie vers les autres centres d'énergie notamment le plexus solaire. 


mardi 27 décembre 2022

Séance de flow du 29 décembre 2022 (20h) - Pourquoi alléger son sac à dos (émotionnel) ?

Je ne sais pas combien de personnes pratiquent du yoga parce qu’ils souffraient ou souffrent de mal de dos (dorsalgies, lombalgies …), mais elles sont nombreuses. D’ailleurs j’ai lu récemment que le mal de dos est la première cause d’arrêts maladies et d’invalidité au travail. J’ai donc décidé de revenir sur ce sujet important pour tous les yogis. 


Les douleurs dorsales trouvent leur origine la plupart du temps dans les mauvaises positions qu’on adopte quotidiennement sur le canapé, au travail, ou bien en conduisant son véhicule. 

Et si le dos est trop mou et manque de structure musculaire autour de la colonne, les petites douleurs se transforment en souffrances presque permanentes entrainant même de l’insomnie. 


Les muscles du dos ont une importance primordiale car ils interviennent dans presque tous les mouvements de la vie quotidienne. Nous avons 244 muscles dorsaux  et les plus connus sont le grand dorsal, les trapèzes et les lombaires. Ils se répartissent symétriquement le long de la colonne et garantissent la stabilité de notre tronc. Le grand dorsal nous permet de baisser les bras , ramener les coudes et les épaules en arrière. Les trapèzes ont pour fonction de faire se lever les épaules et de rapprocher les omoplates. Les lombaires redressent le buste.



Avec la pratique du yoga on va renforcer progressivement les muscles du dos, ce qui aura un effet bénéfique sur les douleurs lombaires et le mal de dos en général. Avec le temps la colonne vertébrale va se rééquilibrer et on aura tendance à se redresser naturellement, à se tenir droit avec un certain relâchement des épaules. La silhouette sera également plus harmonieuse avec des alignements parfaits. 

Une posture adéquate permettra aussi d’exercer une pression équitablement répartie sur la colonne et les articulations ainsi qu’une meilleure respiration. 

De nombreuses postures de yoga permettent soit de soulager les douleurs ( l’enfant pour les lombaires ainsi que le sphinx ou le cobra, le coeur aimant pour le haut du dos  ) ou bien même de renforcer le dos  (chien  tête en bas pour le haut du dos , la chaise pour le milieu du dos, le pont ou demi pont pour le bas du dos). 



Cependant le renfort musculaire par le yoga n’apportera pas des solutions miracles sur le long terme si l’origine du mal de dos se trouvent dans des déclencheurs émotionnels. Il permettra probablement de se sentir mieux, d’être plus calme du fait de la pratique et de moins ressentir la sensation d’inconfort ou de douleur. 

On connait tous l’expression populaire ‘en avoir plein le dos’. Plusieurs études prouvent d’ailleurs que le mal de dos est aussi synonyme de ras-le-bol et que le stress créent des tensions capable de bloquer complètement le dos . Les muscles du dos  vont répondre au stress par des crispations et des contractions musculaires. Ces études démontrent que le stress est capable de favoriser des inflammations avec des poussées d’arthroses à l’origine par exemple de lombalgie . Toutes ces études vont le sens où le dos est une cible de choix pour le stress. Et si en plus nous avons déjà certaines faiblesses (disques intervertébraux usés, hernies …) le stress va en abaissant  nos défenses immunitaires favoriser dans ces zones des inflammations. 

Il n’est également pas rare qu’une véritable dépression se cache derrière un mal de dos rebelle. 


Dans ce sens on peut admettre que la plupart des malaises dans le dos proviennent de traumatismes ou bien d’émotions accumulées dans le passé. Ceux-ci influencent ainsi la circulation de l’énergie dans les chakras, que ce soit au niveau du coeur (blessures affectives ) , dans la zone lombaire basse (  insécurité et finances), dans la zone lombaire haute (attachement, famille…). 

Symboliquement , le dos peut nous révéler que la vie est lourde à porter , peut faire référence à des surcharges que l’on s’impose souvent afin d’être aimé et reconnu, que l’on se sent écrasé par ce qui nous entoure , que l’on se sent dévalorisé et dénigré, ou bien même que l’on ne se sent pas à la hauteur de ce que l’on attend de nous . 


Dans tous ces cas, où les émotions sont en jeu  il est recommandé de traiter la racine du mal et de soigner sa blessure émotionnelle. Pour cela il est recommandé de manifester son intention de ressentir (avec courage) son inconfort émotionnel.  Il faut le revivre consciemment avec une présence totale afin d'en vider la charge émotionnelle et aller vers un véritable lâcher-prise. Si les émotions sont très puissantes, il faut interrompre son activité et se poser. L'idéal est de s'isoler quelques temps en cherchant l'aide de la respiration ( longues inspirations et expirations pendant une dizaine de minutes)  . Si c'est possible il faut accompagner ces respirations de certaines postures qui sont bien adaptées au relâchement des émotions  tel que l'enfant par exemple. L'idéal est même de poursuivre avec une pause méditative afin d'assurer une intégration optimale de son émotion rebelle, celle qui nous fait souffrir. 


En conclusion, les maux dans le dos expriment notre mal être en nous poussant à changer, à prendre une autre directionAu lieu de tourner le dos aux problèmes,  ils invitent à y faire face en acceptant le changement et en allégeant son sac à dos émotionnel. 



Au

Au cours de la séance je reviendrai sur une variante de la posture de la fente basse. 

Elle permet de travailler l’ouverture des hanches et les fléchisseurs des hanches comme aucune autre posture. C’est un bon antidote pour ceux qui sont assis une bonne partie de la journée sur une chaise car elle permet d’adopter une posture saine pour le dos et le corps au quotidien. En plus la variante ici présentée permettra de bien étirer le dos et les épaules en permettant une bonne ouverture du thorax.




vendredi 23 décembre 2022

Séance de Hatha du 26 décembre 2022 (20h) - Le genou symbole de majesté !

La plupart d’entre nous a connu une période de sa vie avec des douleurs plus ou moins gênantes dans les genoux et nous connaissons  tous dans notre entourage des personnes souffrant des genoux. 


Les genoux supportent une bonne partie du poids du corps , permettent la locomotion, doivent s’adapter au terrain et donc cette articulation est souvent touchée. C’est pourquoi elle doit être très stable et particulièrement solide.


Un système ligamentaire complexe maintient sa mobilité ainsi que la souplesse de cette zone. La stabilité est assurée par les muscles qui ceignent cette zone , principalement : quadriceps, ischio-jambiers, adducteurs, mollets. Et il est important qu’ils soient fort pour assurer une grande mobilité. 


Généralement on pense que le genou ne permet qu’un seul type de mouvement comme une charnière c’est à dire flexion/extension . Mais en pratique une rotation interne/externe est aussi possible (comme dans les postures du pigeon ou cygne par exemple). 


Souvent après une blessure ou traumatisme des déséquilibres s’installent au niveau du genou comme si une nouvelle programmation s’était mise en place et c’est pourquoi certaines douleurs peuvent persister tant que les déséquilibres ne sont pas corrigés. 

Avec la pratique du yoga on vise à reprogrammer le fonctionnement correct de tous les muscles en rapport avec le genou (et il y en a beaucoup) pour que progressivement les douleurs du genou disparaissent. 



Une grande stabilité et souplesse dans les hanches garanti une stabilisation optimale de l’articulation du genou notamment en rotation. Et pour garantir une stabilisation des os de la hanche on en revient aux fondamentaux du yoga : allonger la colonne vertébrale que ce soit en la pliant , en la tordant ou bien simplement en toutes circonstances. Dans la mesure du possible il faut tirer vers le haut les os de la hanche  en utilisant les abdominaux en veillant à aligner cheville, genou et hanche. Pour que le genou soit sain , il faut que les hanches soient ouvertes et étirées : la posture du papillon est idéale pour cela et elle constitue une bonne posture de remise à niveau  des genoux.


De nombreuses autres postures  permettent aussi un renfort des genoux : chaise, arbre, pont, triangle, pigeon, guerriers ...

Pour un renfort spécifique , il est recommandé d’alterner de la marche sur la pointe des pieds et des talons. 


Plusieurs  muscles aident  à contrôler la rotation du genou et soulager les douleurs associées : les fléchisseurs de la hanche, les ischios-jambiers, les adducteurs sur l’intérieur ou extérieurs des cuisses. 

Des rotations de la hanche, de la cheville et du tibia permettent aussi  d'améliorer la flexibilité  des genoux. 


Idéalement,  Il faut chercher le maillon faible où l’on manque de stabilité et de contrôle peu importe où :  pied , cheville, genou, hanche et y mettre son attention pendant l’exécution des postures.



Si on a des postures de yoga qui font mal au genou , il faut toujours pratiquer lentement et prudemment. Il faut se déplacer en douceur et être très concentré le cas échéant sur les niveaux d'inconfort . Il faut apprendre à faire confiance à son intuition et être constamment dans le ressenti en sachant faire les ajustements nécessaires pour éviter des douleurs inutiles. 

L’idéal est de pratiquer en dehors des cours en travaillant à son propre rythme en apprenant à sentir et contrôler tous les muscles en rapport avec les genoux en allant très progressivement de poses simples vers des plus difficiles. 



Symboliquement, en pliant le genou on se plie à une situation. Quand on se met à genou , on se soumet à une situation que ce soit en famille ou au travail. Tout dépend comment on réagit à cette soumission et si on peut en prendre conscience de manière positive pas de problème : c'est toute la différence entre humiliation et humilité . Si l’on ressent de la culpabilité ou bien même des émotions négatives, cette soumission  entrainera des dysfonctionnements au niveau du genou. Autrement garder son genou droit est un symbole de grandeur et de majesté. 

Savoir plier son genou c'est aussi décider de faire un pas vers l'autre , avancer vers un compromis. Avoir les genoux qui flanchent c'est manquer de confiance en soi. 


Le genou est également situé à l’avant du corps et ses blessures sont liées à notre avenir.  Tout ce qui nous insécurise peut provoquer des difficultés dans cette partie du corps qui nous permet d’aller de l’avant ! Grâce à mon genou je peux combattre l'immobilisme , partir à la découverte du monde et des autres, explorer de nouveaux endroits : avec mon genou un nouveau monde de possibilités s'ouvre à moi. 

L'enfant qui apprend à marcher manifeste son intention de grandir, de s'émanciper, de gagner en autonomie. 


En médecine chinoise, la première cause de douleurs au genou est émotionnelle par exemple la mauvaise gestion d'une colère contenue .

Les douleurs aux genoux expriment nos conflits de soumission et les difficultés à accepter une situation relationnelle difficile par exemple la colère contre soi-même d'avoir abdiqué devant une personne qui nous impose son point de vue ou bien même la culpabilité car on n'a pas le courage de stopper une situation ou l'on se sent tenu. 


En conclusion, les genoux sont des éléments clés de notre corps . Il faut donc non seulement apprendre à les ressentir, à les écouter  mais aussi à décoder leur langage. La gestuelle des genoux  représentent notre volonté d'avancer dans la vie ou bien de devenir tributaire des autres. 




Au cours de la séance je reviendrai sur la posture de la tête de vache ( de la guirlande ou bien du lacet) à réaliser d'un coté puis de l'autre. Cette posture renforce les hanches, les genoux et les chevilles. La tradition propose cette posture avec des variations : mains sur les pieds, mains liées dans le dos, 
Avec la variante des mains liées dans le dos (pour les pratiquants avancés) elle redresse la colonne et favorise l'extension de la cage thoracique. 
Elle est parfois utilisée pour de la méditation car elle régule le rythme cardiaque et la respiration. 




mercredi 21 décembre 2022

Séance de Yin du jeudi 22 décembre 2022 -' Yoga médicament' ou 'yoga holistique '?

Pourquoi la pratique du yoga exige-t-elle une présence totale et de tous les instants ? 


La réponse est que le yoga est un apprentissage qui vise à developper la  conscience de notre corps physique, de nos émotions, de notre mental pour enfin accéder à notre intuition et nous conduire au bien-être . 


Alors comment faire  pour développer cette présence consciente ?


Il faut d'abord réaliser que cela ne viendra pas naturellement car l’esprit humain est ainsi fait qu’il ne demande qu’à s’évader ( vers le futur ou le passé ) et surtout lorsqu’un effort doit être exécuté. C’est une réaction naturelle du mental qui veut nous faire croire soit que le futur sera toujours meilleur que le présent, soit que le passé était plus acceptable que l’instant présent. Il faut donc apprendre à developper sa concentration sur tout ce qui se trame à l'intérieur de soi dans l'instant. 



Sur le tapis, le  pratiquant  doit  apprendre à développer en tout premier lieu l’écoute de son corps comme si celui-ci était son meilleur ami et un messager. Et quand on écoute un ami qui vous parle sérieusement on ne regarde pas la TV en même temps. On est totalement concentré sur le message qu’il nous transmet : on écoute, on regarde, on essaye de ressentir quelles sont les émotions et les pensées qui sont à la source de son message. C’est ainsi qu’on sera à même de l’aider le cas échéant,  en ayant intégré si on peut dire la substance de son discours.


Souvent pourtant pour des tas de raisons on refuse de voir le message que le corps  nous envoie , car cela implique parfois de sortir de sa zone de confort par un changement de vie. De plus, si les émotions sont intenses on cherche à s'empêcher de ressentir.


Il faut ainsi progressivement apprendre à observer ses sensations intérieures plutôt que de les alimenter. Pour devenir un bon observateur neutre il faut évidemment une certaine pratique . Néanmoins une fois qu'on a compris le mécanisme,  les progrès sont évidents. Il faut arriver à comprendre que les tensions et les déséquilibres à l'intérieur de notre corps sont en rapport avec notre vie de tous les jours. Pour avoir une grande ouverture vers toutes les formes de nos sensations et d'émotions, il faut que le mental soit apaisé. C'est la raison pour laquelle nous pratiquons de la respiration consciente en début de séance. 


Pendant la pratique des postures, nous balayons l'ensemble du corps : de la tête jusqu'aux orteils. Nous nous concentrons sur toute une série de zones clés du corps : la tête, la gorge, le cou, les épaules, les bras, ...Avec de la patience on constate, au fur et à mesure du temps, que les tensions et douleurs internes diminuent. Et la raison en est assez simple : quand on a pris conscience d'une zone nécessitant de l'attention cela signifie que le corps a transmis le message et qu'il n'est plus nécessaire qu'il crée de l'inconfort nécessitant de l'attention.


Chaque partie de notre corps sous tension a une signification et a un lien avec nos émotions et notre vie quotidienne. Et si nous recherchons le bien-être avec le yoga, il faut arriver à comprendre la source de nos malaises sinon aucun progrès ne sera véritablement accompli : travailler sur notre corps émotionnel demande de la persévérance, de la douceur, de la régularité. Il faut apprendre à ressentir  nos malaises émotionnels pour en diminuer la charge, aller à leur rencontre au lieu de les fuir en se focalisant  sur la présence à soi. La respiration est un de nos meilleurs alliés pour apprendre à intégrer nos émotions.  

Nous avons généralement un léger mieux après les séances ( c'est ce que j'appelle le 'yoga médicament') mais les déséquilibres reviendront au galop par la suite si nous n'allons pas à la racine de nos maux. Nous rechercherons donc à éviter de reproduire les mêmes déséquilibres lorsqu'ils auront été compris en identifiant la source de notre mal-être. Que ce soit au niveau des muscles, des nerfs, des os, des articulations, ... les coupables sont pratiquement toujours les émotions ...même si cela provient d'un accident, d'un mauvais alignement ou de mouvements répétitifs. 

D'une manière générale au début le déséquilibre crée de la tension qui génère de l'inconfort, qui se transforme en douleur et finalement  la souffrance s'installe pour perdurer nous donnant ensuite du fil à retordre pour l'extirper car elle aura pris racine . Notre intention sera alors de faire remonter à la surface nos états émotionnels non-intégrés afin de réaliser le véritable lâ-cher-prise.



Le ressenti dépend également de nos 5 sens et apprendre à les nourrir est aussi une aventure de prise de conscience du moment présent . Plus on développe nos 5 sens et plus on développe la conscience et en fin de compte notre capacité à ressentir. C'est très souvent instinctivement que nous répondons aux sons que nous entendons, aux lumières que l'on voit, aux odeurs que l'on sent, à la nourriture que nous goûtons et aux choses que nous touchons, mais nous pouvons décider qu'il en soit autrement .

En effet, nous pouvons vivre cette expérience de sensualité 'augmentée' par l'implication de notre conscience en jouissant de chaque sensation : regarder un coucher de soleil, écouter les sons de la nature, ressentir la douceur de la brise sur la peau, prendre le temps de goûter un fruit mûr, et sentir le parfum d'une rose. 


Quand on passe en mode sensation, on quitte le mode mental et on devient présent maintenant : Le bien-être passe par l'appréciation du moment présent de manière sensuelle.






Au cours de la séance je reviendrai sur la posture du grand angle qui est considérée comme ‘faisant un bien fou’. C’est une très bonne posture pour expérimenter ses limites et  bien maitriser le souffle . Elle soulage et tonifie les jambes, le ventre et les reins. On estime qu’elle entretient la jeunesse en tonifiant toute la zone du bassin et en donnant de plus de la souplesse aux hanches. Elle permet de bien mettre en évidence les tensions et les noeuds au niveau du plancher pelvien. Elle favorise la libre circulation de l’énergie dans tout le corps. 

mercredi 14 décembre 2022

Séance de flow du 15 décembre 2022 (20h) - le couple pensées/émotions


Le yoga accorde  une grande importance au ressenti des différentes parties de notre corps, à la prise de conscience de nos émotions mais également aux pensées. Cette fois je voudrais revenir sur le couple  pensées/ émotions car il est  la source de beaucoup de nos souffrances . En effet, le mental ne fait pas seulement référence à nos pensées mais il incorpore également nos schémas inconscients mettant en rapport pensées et émotions. Les émotions proviennent d'une réaction de notre corps à notre mental : elles en sont le reflet. Les pensées finissent ainsi par engendrer nos comportements et par là nos humeurs : ainsi la pensée d'être menacé crée dans le corps une tension. Ces tensions se transforment avec le temps en inconfort, ensuite en douleurs et finissent avec le temps par modifier également notre morphologie. Ces modifications biochimiques constitue la matérialisation  physique de l'émotion. 


Plus on s'identifie à son mental,  moins on est présent en tant que témoin qui observe et plus grande sera donc  l'émotion non-intégrée. Si on ne réussit pas à ressentir ses émotions on s'en coupe et la charge émotionnelle augmente pour finir par se manifester par un symptôme physique. Certains événements que l'on pourrait qualifier de 'synchronicités' ( ou de mise en résonance) apparaissent afin de nous aider à intégrer ces émotions. 


Parfois il arrive que notre mental dise 'oui' et que notre émotion dise 'non'. Dans ce cas le yogi considère que la vérité est dans le corps : dans son ressenti . Pas nécessairement la vérité de son soi supérieur mais l'état de son esprit à ce moment là. Les émotions sont en effet fortement reliées au physique et donc elle est ressentie  dans le corps. Et en s'exerçant à en être témoin on l' amène à la lumière de la conscience. Et si ce processus de prise de conscience ne s'effectue pas par manque de présence l'émotion est non-intégrée et s'identifie à vous ...elle prend possession de vous. 


Toutes nos émotions sont essentiellement des variantes d'une seule grande émotion 'la peur' : une vague sensation de menace, d'abandon et d'incomplétude qui est à l'origine de la souffrance. Les yogis expliquent celle-ci par l'oubli de qui nous sommes vraiment. Le mental essaye par tous les moyens de l'éliminer, mais il n'en est pas capable car il est lui-même partie du problème : il nous projette dans le passé qui n'existe plus ou dans le futur qui n'est que virtuel. 


 Nous passons donc très peu de temps à jouir du moment présent. Cela arrive quand nous admirons un très beau paysage, écoutons une musique qui nous transporte, ou avons des moments d’échange ou de présence silencieuse avec des êtres que l’on affectionne…Dans ces cas une immobilité intérieure s'installe et au coeur de cette immobilité il y a une intense joie, il y a de l'amour et une grande paix intérieure. Malheureusement ces moments de joie profonde  sont de trop courtes durées et si on essaye de les prolonger ça ne marche pas si facilement. Et pourquoi en-est-il ainsi ?


C'est parce que nous avons perdu le contact avec notre état naturel en rapport avec notre soi-supérieur (ou notre âme). L'amour, la joie et la paix sont des états de notre soi-supérieur au-delà de toute souffrance ...alors que le mental cherche le salut en nous projetant à l'extérieur ou dans le futur. 


Avec la pratique du yoga qui calme notre corps et nos émotions, nous sommes invités à être l'observateur de nos pensées, à devenir le témoin de ce qui se passe dans notre mental ainsi qu'à  ressentir et à accueillir nos émotions.  Ce travail d’observation devient possible car les postures permettent d'apaiser les tensions et d'ouvrir la porte à la compréhension du contenu de cet écran qui nous empêche d’être qui nous sommes vraiment .

Il ne s'agit pas d’entrer en guerre avec son mental mais de bien lui faire comprendre qui est maître à bord afin de montrer aussi aux autres notre vrai visage . 


En agissant ainsi, notre vrai moi reprend la place qu’il mérite. Sa connexion naturelle aux autres et à l’univers nous apaisera car celui-ci est permanent ( et non transitoire comme notre FAUX-MOI ) et il connait le chemin de la félicité.












Au cours de la séance je présenterai la posture du triangle en torsion qui est une posture fondamentale de la pratique du yoga. Elle étire et renforce les jambes ainsi que la colonne. Elle ouvre la poitrine et donne de la souplesse aux épaules. Elle élimine aussi la raideur du dos. Elle tonifie les muscles des fesses. Elle facilite la digestion en massant les organes internes. Elle nous permet de découvrir certaines de nos limitations et à perfectionner notre équilibre. 

lundi 12 décembre 2022

Séance de Hatha du 12 décembre 2022 (20h) - Mieux être en activant la circulation énergétique

Qui n’a pas dit un jour : je suis vidé, je suis à plat, je manque d’énergie ?  Et pourquoi en est-il ainsi ? Peut-il en être autrement ?  

Comment faire pour maîtriser l’énergie ou faire le plein de celle-ci ? 


Pour examiner cela ensemble il faut se référer à trois concepts clé : la conscience, la respiration et le mouvement.


1. La conscience 


Dans la philosophie indienne on considère que l'énergie et la conscience sont indissociables. Ainsi le yoga nous invite à expérimenter le principe que là où se focalise  la conscience (ou l’attention) se déplace également l’énergie. Il en résulte que la pierre angulaire  pour apprendre à maîtriser son énergie : c’est le développement de la conscience . 


La conscience doit se focaliser pendant la pratique sur 3 niveaux : le corps, les émotions, les pensées .

Au niveau du corps la conscience se porte sur le ressenti notamment des résistances , la manière dont on respire ainsi que sur l'exécution des mouvements. 

Au niveau des émotions, notre attention doit se porter sur les émotions en jeu au moment de la pratique que ce soit de la tristesse, de la peur, de la colère,  de la joie , de l'enthousiasme. En effet, les émotions assurent le transport de l'énergie (emovere en latin signifie mettre en mouvement). Suivant nos états émotionnels non-intégrés , le flux d'énergie circulera plus ou moins bien dans le corps.

Au niveau des pensées, il faut savoir que celles-ci se reflètent directement sur la manière dont on exécute une posture. Ainsi si on pense qu'on est capable de réussir une posture on y arrivera plus facilement que si on est rempli de doutes.  De plus la formulation de son intention par la pensée permettra une mobilisation optimale de l'énergie .


2. La respiration


Nous ne sommes jamais assez convaincu de sa plus haute importance pour notre santé et notre potentiel énergétique. 

Souvent nous respirons tout juste pour vivre mais pas réellement pour notre bien-être physique, mental et émotionnel. Dans le yoga, la respiration est une discipline en soi qui accompagne les postures et elle est un élément fondamental de la circulation de l’énergie. C’est ce qui fait la différence entre le yoga et des sports d’ailleurs. 


Le yogi cherche donc à prendre conscience de ses mouvements respiratoires le plus souvent possible et de les étirer . Cela permet un travail en profondeur lorsqu’on sait que l’inspiration active le système nerveux sympathique (qui met l’organisme en situation de tension) et que l’expiration agit sur le système parasympathique (permettant la détente). L'inspiration correspond ainsi à la l'activation de nos cellules et de notre corps  et l'expiration au repos et au relâchement . 

C'est cette alternance qui permet au flux d'énergie d'être activé et l'ouverture des canaux énergétique ainsi que l'activation des centres d'énergie. 


En pratiquant des respirations complètes ( abdominales, thoraciques et pectorales) longues et profondes on permet au mental de se mettre en sourdine et au ressenti des émotions de  se mettre en place les intégrant du même coup. Les  écrits anciens du yoga relatent que cette manière de faire nous conduira sûrement sur le chemin de la paix intérieure, vers une énergie sans limite et le bien-être dans la vie quotidienne. 



3. Le mouvement


La synchronisation du mouvement avec la respiration  est au coeur de la pratique du yoga et pourtant elle donne du fil a retordre à de nombreux débutants. En fait il ne s'agit pas de penser à sa respiration mais de la sentir et de chercher l'unité avec elle et le mouvement. 


Il faut constamment suivre le souffle et en même temps se concentrer sur le mouvement. Au moment de l'expiration, on doit ressentir une légère contraction des muscles abdominaux et du diaphragme, rapprocher le nombril de la colonne.

Avec l'inspiration il faut commencer par dilater l'abdomen pour ensuite monter vers une dilatation progressive du thorax dans tous les sens jusqu'au niveau pectoral. Le ressenti doit porter dans ce cas sur le diaphragme qui se contracte en tirant ainsi les poumons vers le bas en augmentant leur volume .


Généralement l'expiration accompagne les postures de flexion avant (la pince, l'enfant, genoux poitrine...) , les torsions , les replis sur soi ...

Quand à l'inspiration elle accompagne les flexions arrière ( cobra, chameau...) car on ouvre la poitrine. C'est aussi le cas quand on se redresse avant une torsion. A chaque expiration et inspiration il est aussi de première importance de se concentrer sur son expérience émotionnelle et de faire revivre pour les accepter nos états émotionnels réactivés lors de chacune de nos perturbations quotidiennes.



En conclusion, retenons qui si tous rêvent d'avoir une énergie sans limite, ce n'est pas en réfléchissant aux  concepts de conscience, respiration et mouvement qu'on y arrivera. Il faut pratiquer et pratiquer encore ... l'énergie ne  sera offerte qu'à ce prix là ! 




Au cours de la séance je reviendrai sur une variante de la posture du pont qui est une posture de niveau intermédiaire et qui a de nombreux effets positifs sur le corps mais également sur la circulation de l'énergie au niveau du plexus solaire. Elle permet d'étirer tout l'avant du corps : abdomen, poitrine, fléchisseurs de hanche, renforce les muscles des mains, les trapèzes, les mollets. Elle ouvre toute la zone du diaphragme. Son effet sur le plexus solaire se traduit par une amplification du pouvoir de la volonté et de la discipline permettant ainsi une affirmation de son identité. 

vendredi 18 novembre 2022

Séance de Yin du 21 novembre 2022 (20h) - Que nous disent les épaules et la nuque ?

Je reviens encore une fois sur le portail des épaules et de la nuque car ces zones jouent un rôle très important dans le maintien des postures ainsi qu' en tant que messager de nos tensions émotionnelles.  Les tensions dans cette zone se transforment très souvent en douleur car la musculature est faible (eh oui même dans la nuque il y a des muscles) . De plus les mauvaises positions au travail, le stress et les chocs émotionnels y jouent également leur rôle . Même les sportifs ne sont pas épargnés car cette partie du corps n'est pas bien prises en compte la plupart du temps par la pratique sportive.


Dans la majorité des cas,  les tensions dans cette zone font tâche d’huile allant de la nuque jusqu’aux épaules et le haut du dos entre les omoplates et peuvent même donner des maux de tête.  Et comme je le répète souvent une partie du corps qui n’est pas sollicitée que ce soit les muscles des épaules ou de la nuque, finiront pas s’affaiblir. Les muscles et tendons se raccourcissent avec le temps en créant une zone de crispation et après quelques temps la douleur est presque permanente. 

De plus,  le stress ou un choc émotionnel entraine le corps à réagir comme à une agression c’est-à-dire que les muscles vont se contracter pour nous protéger et si les tensions se prolongent (parce que les émotions n’ont pas pu se libérer)  les muscles n’ arrivent plus à éliminer les toxines qui se transforment en douleurs. 


Alors que faire pour se libérer des tensions entrant par ce portail ? 


1. La pratique du yoga vous permettra de libérer les tensions physiques par la pratique de nombreuses postures mettant en jeu le cou, la nuque , les épaules , le haut du dos et la zone entre les omoplates . Un des muscles clés dans ces exercices est le trapèze ( muscle qui descend des cervicales vers les épaules). 

C’est pourquoi très souvent,  on débute les séances par des rotations d’épaules et de la tête. L’accompagnement de la respiration même pendant ces exercices assez simples permettra la décontraction progressive. En cherchant à coller les épaules aux oreilles, on étire ainsi le trapèze.

Les flexions arrières mobilisent également les trapèzes et sont une manière de se libérer des tensions dans le haut du dos.  Ainsi dans le cobra, le trapèze amène une bonne ouverture de la poitrine en abaissant les épaules. 

La chandelle est aussi une excellente posture pour tous ceux qui éprouvent une raideur de la nuque car elle entraine un étirement de la partie haute du trapèze. 

Il est aussi bienvenu de réduire les tensions sur le deltoïde ( muscle entre l’omoplate et le haut du dos) en travaillant l'extension des bras tendus (droite/gauche) ce que je vous demande de faire en pratiquant la respiration 'namasté'.

Les torsions permettent également de bien détendre la nuque surtout lorsque la tête tourne dans le sens opposé au buste. 

Notons enfin que la mâchoire est reliée à la nuque et que donc son relâchement a un effet sur celle-ci. 


Pendant la pratique, nous veillerons donc à rendre les mouvements de la nuque et des épaules  fluides en travaillant en douceur afin d'éliminer les blocages autant que faire se peut. Les tensions au niveaux des ligaments et des muscles se libèrent progressivement par la succession des étirements et des relâchements ou bien par le contracté/relâché.  



2. Comme je vous répète souvent, l’idéal est cependant de travailler pour le long terme en remontant à la source des tensions. Notre corps est un messager et il nous parle constamment.

Il est donc important d’apprendre à le comprendre. Il y a toujours un message à saisir à l’endroit où l’on a une faiblesse. 

Après un ‘coup’ dur il n’est pas rare de souffrir de la zone de la nuque autant émotionnellement que physiquement. L’émotion qui s’est inscrite dans cette partie du corps alimente une tension qui se transforme en douleur avec le temps descendant souvent jusqu’aux épaules en se transformant en raideurs et courbatures. 


Contracter sa mâchoire et serrer les dents est souvent relié à de la colère ou une rage contre une décision prise qui ne va pas dans le sens de ce que l’on souhaite du fonds du coeur. 

Nos épaules (et les trapèzes ) sont associées aux poids qu’elle doivent porter et sont associées à  nos responsabilités . Et donc il est essentiel de ressentir dans quelle mesure elles sont parfois lourdes à porter et que de s’en décharger permettra un véritable soulagement. Des expressions telles que ‘il faut’ ‘je devrais’ sont souvent associées à des problèmes au niveau des épaules et il faut se poser la question de la délégation à quelqu’un d’autre d’une responsabilité trop 'lourde' afin de retrouver l’équilibre. 


L’important dans ce cas est d’abord de prendre conscience de cette situation et de faire le lien entre le ressenti et le traumatisme. C’est souvent l’incapacité à s’affirmer qui bloque la zone du cou entrainant avec le temps une déformation de la tête qui s’incline vers l’avant pour adopter une position de soumission. La nuque est située à l’arrière et il est donc plus que probable que les déséquilibres à ce niveau proviennent du passé. Il est important de comprendre ces messages et de prendre conscience des déclencheurs émotionnels pour que ces déséquilibres se corrigent. En se concentrant sur son ressenti tout en excluant le discours du mental, il est essentiel de faire appel à la sagesse de son intuition pour revisiter son intention. Il faut prendre le temps de se poser les questions justes en évitant les recherches du mental . Les réponses remonteront à la surface par ce que je qualifierais de message intérieur ... et c'est souvent au moment où l'on s'y attend le moins que la réponse arrive  , comme quand on a un mot que l'on cherche sur le bout des lèvres mais qui ne se manifeste pas par la volonté. 





En conclusion, le portail des épaules, tout comme celui des hanches sont deux zones clés du corps sur lesquelles l’on doit constamment travailler pour libérer les tensions qui s’y engouffrent quotidiennement. Pour le long terme, il est conseillé d’adapter sa pratique du yoga de manière à prendre conscience des sources de nos  malaises et d’y faire face. Chacune de nos faiblesses à quelque chose à nous apprendre et lorsque nous aurons compris le message par l'intuition, la moitié du chemin pour s’en libérer aura été faite. 




Au cours de la séance je reviendrai sur la posture des ailes brisées qui est typiquement une posture yin. Elle permet de relâcher les tensions dans les épaules, au niveau du haut du dos et dans la zone des omoplates.
Elle réduit les raideurs dans la nuque en abaissant progressivement le cou et en le maintenant dans cette posture. C'est une excellente posture pour tous ceux qui passent de longues heures au bureau sur ordinateur. Dans cette posture  la respiration devient plus profonde et cela aide à l'apaisement de la colère ou de l'anxiété. 

mardi 15 novembre 2022

Séance de flow du 17 Novembre 2022 (20H) - Le ressenti est la clé de la paix intérieure

Le yoga accorde  une grande importance au ressenti des différentes parties de notre corps, à la prise de conscience de nos émotions mais également aux pensées. Cette fois je voudrais revenir sur les pensées et les émotions non intégrées car elles sont la source de beaucoup de nos souffrances . En effet, une pensée c'est comme une plante et si on l’arrose elle va grandir et il sera de plus en plus difficile de la déraciner. Les pensées finissent ainsi par engendrer nos comportements et par là nos humeurs. Avec les émotions non intégrées ce sont elles qui sont à l'origine d'une bonne partie des tensions qui se manifestent dans notre corps. Ces tensions se transforment avec le temps en inconfort, ensuite en douleurs et finissent avec le temps à modifier également notre morphologie. 


Les pensées émanent de notre mental que l'on peut considérer comme une véritable machine  sans arrêt en train de questionner notre sécurité, notre futur, de revisiter notre passé. Nous passons très peu de temps à jouir du moment présent. Cela arrive quand nous admirons un très beau paysage, écoutons une musique qui nous transporte, ou avons des moments d’échange ou de présence silencieuse avec des êtres que l’on affectionne…Malheureusement ces moments de joie profonde  sont de trop courtes durées et si on essaye de les prolonger ça ne marche pas si facilement. Et pourquoi en-est-il ainsi ?


C’est parce que nous nous identifions avec le mental qui est basé sur le temps (et pas le moment présent) que cette identification amène la pensée à devenir compulsive. Le mental veut nous faire croire que les situations arrivent à nous et qu'il est de notre devoir de nous défendre en choisissant le rôle de la victime ou du vainqueur. Ce dialogue intérieur incessant nous empêche de trouver le calme intérieur car le mental ne veut pas voir que les situations nous arrivent cause de nous rejetant sur le monde extérieur et les autres les conséquences de nos propres actions.  Il se constitue ainsi un écran entre ce que l'on est  vraiment et une création illusoire que l’on pourrait appeler un FAUX-MOI . Celui-ci s’interpose également  entre votre vrai moi  et votre prochain empêchant toute vraie relation car cet écran est constitué de jugements, d’étiquettes, d’images, croyances …


A cela s'ajoute nos empreintes émotionnelles gravées depuis l'enfance dans notre corps émotionnel et pas dans le mental , et qui se manifestent au travers de notre ressenti. Ces empreintes émotionnelles sont par nature inconfortables et donc notre tendance naturelle est de les rejeter hors de notre conscience. Cette manière de faire ne résout rien et ne donne qu'une illusion d'apaisement. 


Avec la pratique du yoga qui calme notre corps et nos émotions, nous sommes invités à être l'observateur de nos pensées et le témoin de notre ressenti.  Ce travail d’observation et de ressenti devient possible car les postures et la respiration permettent d'apaiser les tensions et d'ouvrir la porte à la compréhension du contenu de cet écran qui nous empêche d’être qui nous sommes vraiment .

Il ne s'agit pas d’entrer en guerre avec son mental ou nos ressentis mais d'entrer dans un processus de lâcher-prise, de ne rien faire , de laisser ces expériences décanter leurs contenus sans efforts et d'une manière naturelle.



En agissant ainsi, notre vrai moi reprend la place qu’il mérite. Sa connexion naturelle aux autres et à l’univers nous apaisera car celui-ci est permanent ( et non transitoire comme notre FAUX-MOI ) et il connait le chemin de la félicité.



Pour terminer je vous invite à méditer ces quelques phrases d’ E.TOLLE  :«  Le mental est un magnifique outil si l’on s’en sert à bon escient. Dans le cas contraire, il devient très destructeur. Plus précisément, ce n’est pas tant que vous utilisez mal votre mental ; c’est plutôt qu’en général  vous ne vous en servez pas du tout, car c’est lui qui se sert de vous. Et c’est cela la maladie, puisque vous croyez être votre mental. C’est cela l’illusion. L’outil a pris possession de vous. »






Au cours de la séance j'introduirai la posture de la charnière qui est une flexion latérale étirant le côté du corps et permet de raffermir la sangle  abdominale. Elle tonifie la région pelvienne, les côtés du torse, la colonne vertébrale, ainsi que l'abdomen. Elle étire également les ischio-jambiers, le grand fessier, les pectoraux , les intercostaux et les obliques. Elle ouvre les épaules et favorise la capacité des poumons à respirer profondément.

vendredi 11 novembre 2022

Séance de Hatha du 14 novembre 2022- Résister ou lâcher -prise ?

La pratique du yoga nous permet d'expérimenter et d'explorer consciemment nos limites  en nous invitant à sortir de notre zone de confort mais sans aller trop loin. La limite marque le début de nos résistances.

C'est une étape très importante que d'accepter ses limites pour  ensuite commencer à travailler à partir de cette prise de conscience. En aucun cas il ne faut passer en force (car le yoga ne devrait jamais faire de mal) mais plutôt chercher à comprendre l'origine des résistances en étant totalement présent: c'est de cette manière que l'on apprend à se connaître et à évoluer vers un plus grand bien-être.


Ces résistances peuvent être de trois types : physique, émotionnelle ou mentale.


Au niveau physique on ressent cette limite lorsque les muscles tendent à se contracter pour ne pas aller plus loin. Généralement on bloque sa respiration lorsqu’on ressent une tension et une résistance des tendons, des muscles ou bien même des articulations.On commence à trembler et on peut ressentir comme une brûlure en retenant son souffle.  


Au niveau émotionnel , on ressent une envie de sortir de la posture que ce soit du fait d’une peur (on a peur de se faire mal) , du ressenti d’une déception ou d’une tristesse, d’une anxiété diffuse, sentiment d’abandon … sans raison apparente.

On s'oppose à la manifestation d'une émotion car on considère que ce serait un aveu de faiblesse : un "masque"  risque de tomber et on veut éviter que cela n'arrive. 


Au niveau mental, on a des pensées qu’il faudrait arrêter, qu’on ne pourra pas tenir, qu’on va trop loin, que tout cela ne sert à rien…qu’on a l’air stupide. On se sent frustré en se disant qu’on arrivera jamais à réussir cette posture. On se dit que c'est trop dur . C'est d'ailleurs bien souvent une croyance qui est en cause que l'on pourrait qualifier de limitante. Une autre forme de résistance plus subtile est la distraction ...la tendance à se mettre en pilote automatique. On effectue la posture, mais en fait le mental est ailleurs sur le lieu de travail ou de nos prochaines vacances, on oublie de se concentrer sur la respiration, sur le ressenti ... 



Pour appréhender ces limites il est nécessaire de concentrer son attention au moment où une tension se manifeste nous empêchant d’exécuter pleinement la posture. Il est recommandé d’adopter l’attitude d’un témoin (amusé et curieux ) qui explore ces sensations avec compassion. En plus idéalement il faut lâcher-prise sur ses croyances.


Pour explorer la limite physique, le yogi utilise la respiration qu'il étire progressivement (longue et profonde inspiration et relâchement à l'expiration) tout en maintenant son attention sur l’endroit tendu. Il essaye de comprendre comment les sensations fluctuent avec son souffle et ses mouvements (ou micro-mouvements ) . 


En ce qui concerne la limite émotionnelle, il est recommandé de s’arrêter quelques instants et d’activer le témoin en nous et de demeurer aussi présent que possible. On reprend calmement son souffle et on revient tout en douceur dans la posture pour observer la manifestation de l’émotion avec la conscience du moment présent. 

Cette manière de faire permet de libérer ainsi la résistance d'origine émotionnelle.

Cela permet de laisser tomber certaines défenses et nos masques qui en fait entravent notre liberté d'être soi et d'évoluer en harmonie avec nos rêves. Il est conseillé de se concentrer sur l'origine de son ressenti émotionnel : sentiment de rejet, d'humiliation, d'injustice, de trahison ...sans manipuler notre expérience. De cette manière nous allons intégrer nos charges émotionnelles ce qui nous permettra de répondre à la vie plutôt que d'y réagir . Et personne ne peut accomplir cela à notre place !


Pour la limite mentale, il est conseillé de ne pas porter de jugement, mais plutôt d’adopter une attitude conciliante de lâcher-prise, de reconnaissance des pensées qui surgissent, de remerciement pour le message transmis par le mental. Il faut simplement reconnaître que la résistance trouve son origine dans une de nos croyances et qu'il est naturel d'essayer de s'opposer au changement. Le mental tentera de nous éloigner de ce qui se passe au niveau physique et émotionnel, il essayera de nous faire quitter la conscience du moment présent et de  ce qui est en train de se passer. C'est pourquoi il est si important de se concentrer sur sa pratique, sur le ressenti et la respiration afin de tirer la leçon de l'expérience et de la tentative de distraction . 


En conclusion, le travail d’exploration des limites et résistances physiques, émotionnelles et mentales est au coeur de la pratique du yoga. En apprenant à les connaitre on se prépare à les transcender afin d’approfondir sa pratique. On prend progressivement conscience des croyances limitantes qui nous empêchent d'accéder a notre plein potentiel et au bien-être.




Au cours de la séance je reviendrai sur une variante de la posture d’équilibre du guerrier 3  qui tend à renforcer les abdominaux, les hanches, le dos et les jambes. Elle augmente la flexibilité de la colonne vertébrale et nous apprend à corriger les alignements incorrects. Elle améliore aussi le fonctionnement des reins. Elle élimine les tensions dans le bas du dos et tonifie la zone sacro-iliaque . 

C'est une posture de niveau 2 car elle demande de bien connaitre son corps et de pouvoir bien ressentir la tension des muscles. Elle ne doit pas se prendre en force à tout prix mais doit permettre de bien se concentrer sur l'équilibre et l'étirement de toute la partie avant du corps.