mercredi 30 décembre 2020

Séance de yoga flow du 2 janvier 2020 - La progression

Régulièrement certains d’entre vous me font savoir qu’ils sont heureux des progrès accomplis dans la pratique du yoga. Ils estiment qu’ils sont plus calmes, plus souples, qu’ils se sentent mieux et plus toniques, qu’ils souffrent moins, qu’ils ont moins mal au dos, qu’ils ressentent moins de stress, qu’ils dorment mieux …Et tous cela les encouragent à continuer la pratique. Certains débutants me disent même qu’ils regrettent de ne pas avoir commencé plus tôt.

Toutes ces déclarations me motivent également à vous offrir le meilleur du yoga même si en fin de compte beaucoup dépend du pratiquant et de sa motivation à progresser. 

Etant donné que plusieurs d’entre vous ont démarré avec mes séances depuis plusieurs mois alors que d’autres sont débutants,  je souhaite faire en cette fin d'année le point sur les étapes principales de la pratique qui parfois se chevauchent d’ailleurs.



Dans un premier temps, le yogi apprend les postures ( asanas ) et à contrôler la respiration ( pranayama ). Généralement le pratiquant aura une préférence pour un type de yoga : p.ex. Hatha, Flow ou Yin. Cette préférence correspond généralement à une prédisposition mais ne signifie pas que c’est le type de yoga qui correspond le mieux pour le bien-être de la personne. Car comme je l’ai déjà signalé à plusieurs reprises ce sont souvent les postures que l’on rebute qui présentent les plus grands potentiels.


Suivant le type de yoga on évoluera aussi différemment car la respiration élément clé de la pratique accompagne différemment la prise de la posture et la concentration. En plus, chaque type de yoga vous confrontera à des résistances différentes : physiques, émotionnelles ou mentales.

En flow yoga à un mouvement correspond généralement une inspiration ou une expiration, en Hatha yoga on accompagne la prise de la posture en inspirant si c’est une extension et en expirant si c’est une contraction, ensuite on reste de 3 à 8 cycles de respiration pendant qu’on tient la pose, en Yin yoga idem que pour Hatha pour la prise de la posture mais les cycles de respiration sont plus lents et plus amples (plus méditatifs).

Apres quelques mois, le corps se trouve globalement renforcé et les tensions se dissipent . Au fur et à mesure des séances, en fixant le mental sur la respiration, sur l’alignement du corps, la capacité de concentration augmente. Les ressentis s’affinent, des  émotions commencent à poindre, le lâcher-prise s’installe. Souvent des questions profondes commencent à tarauder le pratiquant relatives à l’acceptation de soi, des autres, le respect, la vérité, la qualité de vie, la qualité de son environnement, les relations avec ses proches, son style de vie…car des énergies subtiles se libèrent et se mettent en mouvement.


Dans un deuxième temps, le yogi se familiarise avec la circulation de l’énergie (prana). Il peut tenir les postures plus longtemps en amenant l’attention ou sa conscience à différents endroits du corps. Il peut se concentrer sur ses sensations, commencer à percevoir les émotions et les laisser s’exprimer.

Le monologue du mental se calme pour laisser la place au témoin (amusé) en nous qui observe ce qui se passe dans le corps. Le yogi équilibre progressivement tous les centres d’énergie, afin de permettre à l’énergie de circuler librement sans blocages depuis le niveau physique jusqu'au niveau spirituel.

`Plus la pratique s’approfondit, plus le contrôle de l’énergie augmente ce qui permet au yogi de la diriger au mieux avec ses intentions vers ses choix de vie. Sa vie n’est plus dirigée de l’extérieur par son environnement et ses relations mais le yogi en a pris le contrôle de l’intérieur.


Enfin dans un troisième temps, la conscience du yogi est omniprésente : le mental s’est calmé, le yogi ne fait qu’un avec la posture, sa respiration accompagne naturellement la circulation de l’énergie. Le corps reflète la joie et le bien-être. Les mouvements et les postures sont plus spontanés et naturels . La pratique est devenue méditation qui déborde sur la vie entière du yogi. Il vit en harmonie avec les autres, la nature et l’univers.


En conclusion, il y a trois grandes étapes dans la pratique du yoga mais ces étapes ne sont pas des objectifs à atteindre. L'essentiel c'est le chemin parcouru et les progrès accomplis. D'ailleurs ces étapes peuvent très bien se chevaucher. De plus la

voie du yoga n'est pas la seule (heureusement ! )  pour avoir une vie épanouie et équilibrée. Néanmoins les anciens yogis nous prétendent que cette voie portera ses fruits pour tous les pratiquants sincères et motivés quel que soit leur point de départ.






dimanche 27 décembre 2020

Séance de Hatha Yoga du 28 décembre 2020 - Transcender la colère

Qui peut prétendre ne s’être jamais mis en colère ? Nous savons tous que cette émotion qui une fois qu’elle survient ,  monte si vite en nous, qu’il est difficile de la contrôler.


Avant de s’intéresser à notre colère évoquons un peu de celle des  autres. Patanjali dont je vous ai déjà parlé qui est à l’origine des yoga sutras ( voir mon article du 9 novembre 2020) nous conseille de ne pas gaspiller notre temps et notre énergie avec des personnes malveillantes, agressives ou en colère. Notre esprit deviendra paisible en cultivant l’indifférence ou la neutralité envers ces personnes. Il est de loin préférable de résoudre ses propres difficultés avant de s’occuper de celles des autres et en outre on ne peut faire le travail intérieur à la place des autres. Ce qui n’empêche pas d’avoir une certaine compassion pour ceux qui souffrent car la colère fait plus de mal à l’intéressé qu’aux autres.


La colère est une émotion qui trouve son origine dans le ressentiment, la peur, l’attachement et l’auto-défense. Et dans tous les cas elle est l’expression d’une souffrance. Dans de nombreuses situations il est très difficile de ne pas se mettre en colère et je dirais qu’il est sain de ne pas la réprimer. Disons que l’idéal serait de l’exprimer sans se mettre en colère. Pour cela il est nécessaire d’atteindre un certain état d’équilibre et de détachement grâce à la pratique du yoga.


Les postures, la respiration et l’apaisement du mental nous permettent de transcender la colère en apprenant à l’observer. 

Lorsqu’on se concentre sur une sensation, on apprend  avec le temps à trouver son origine sans porter de jugement. On prend conscience qu’il s’agit d’une douleur émotionnelle en tant que témoin et pas en tant qu’acteur. Cette manière de faire permet à la colère de s’évacuer en douceur. Pour le dire autrement, je vous propose de regarder votre colère avec une conscience soutenue comme si c’était votre bébé qui a besoin d’attention et d’écoute. Il n’y aucune raison de le combattre ou le de le détruire car il est une partie de vous-même. Avec le yoga on pratique l’acceptation de soi et la transformation et pas le combat !


En conclusion, le yogi comme tout un chacun est confronté à la colère que ce soit la sienne ou celle des autres. Pour celle des autres il est préférable de ne pas s’en mêler surtout si elle est empreinte d’agressivité….ce qui n’empêche pas d’avoir de la compassion pour celui qui exprime une souffrance intérieure.    

Pour sa propre colère le yogi apprend à s’écouter avec son coeur et à prendre conscience de celle-ci avec douceur comme s’il s’agissait de son propre enfant…car la colère malgré tout et d’une manière extrême est une manifestation de l’amour. 







Au cours de la séance je présenterai la posture de la sauterelle (salabhasana) qui a un effet puissant sur l’énergie vitale et le plexus solaire . Son exécution demande une puissante contraction musculaire qui masse le pancréas, foie et reins. Elle ouvre le thorax et étire la colonne vers l’arrière. Elle  augmente l’apport sanguin dans la zone de la gorge. Elle renforce les muscles du dos, ceux de la région lombaires ainsi que la ceinture abdominale. Elle combat efficacement la constipation.

Pour les débutants j’expliquerai la posture de la demi-sauterelle. 


jeudi 24 décembre 2020

séance de yin yoga du 26 déc 2020 - Surfer sur vos émotions !

Je vous souhaite à toutes et à tous un joyeux Noel. Je vous répète souvent que la pratique du yoga a le pouvoir d’accorder la paix intérieure … et j’espère ainsi que vous aurez pu vous en approcher.
Passez donc ces quelques jours avec la paix dans le coeur, plein d’amour pour vos proches, avec une joie imperturbable et plein de confiance dans l’avenir.


Dans cet article je reviens sur les émotions car certaines ont le pouvoir d’assombrir notre bonheur et nous ronger de l’intérieur alors qu’avec le yoga il est possible de les transformer en paix intérieure tellement souhaitée en cette période de fêtes.
Nous éprouvons tous des sentiments positifs ou négatifs, mais la plupart d’entre nous sont convaincus que leur maitrise est hors de notre portée. Aussi nous nous évertuons la plupart du temps à réprimer les émotions négatives , car nous croyons que c’est le bon moyen de ne pas avoir à y faire face et à se débarrasser ainsi de notre mal-être. En plus nous négligeons bien souvent nos émotions positives. 
Or ne pas s’occuper de ses émotions ou pire les réprimer ne résoudra pas nos  problèmes  mais au contraire pourraient les transformer avec le temps en trouble émotionnel permanent.
Le principe du yoga est d’augmenter la conscience que l’on a du ressenti dans son corps car c’est a l’intérieur de celui-ci que se sont incrustées les émotions. En assouplissant les muscles, les tendons et les zones où des rigidités persistent, les émotions peuvent circuler de manière fluide. Et en circulant elles vont s’évacuer et se matérialiser posément et un peu à la fois en évitant qu’elles ne s’installent de manière permanente.

Ce que je viens d’écrire concerne surtout les émotions que l’on dit négatives or je voudrais vous inviter surtout cette fois à surfer pendant la pratique sur vos émotions positives afin de vous booster vers le bien-être. Car en effet , celles-ci ont le pouvoir de réduire le stress, vos courbatures et douleurs, et les maladies. Elle vous permettront également  d’améliorer les relations avec votre entourage. 

Commençons donc par l’intérêt. En effet, l’intérêt que l’on porte au yoga favorise l’engagement et vous poussera à partager et à communiquer avec d’autres.
La gratitude vous permettra  d’être reconnaissant envers vous même, votre corps  et tous ceux qui vous entourent et qui vous ont permis de pratiquer.  
L’espoir vous ouvrira la porte d’ un avenir meilleur : un équilibre émotionnel, une santé à toutes épreuves et un grand bien-être physique.
Avec la  confiance retrouvée en soi et dans ses propres capacités physiques et mentales la sérénité s’installera en vous . Une fierté mesurée dans son corps qui retrouve la souplesse, l’endurance et force mérite d’être cultivée.
La joie naîtra  du sentiment qu’on a bien progressé, que l’on se sent calme et prêt à affronter les difficultés du monde avec confiance.
Je propose également de ne pas négliger le contentement car  la pratique n’est pas que sueur et inconfort. On peut très bien maintenir la concentration tout en gardant le sourire. 
Enfin, la pratique en vous conduisant  à l’inspiration aura la capacité de doper vos actions et vos projets.

En conclusion, je vous invite pendant les séances à prendre conscience des émotions positives ou négatives  qui se matérialisent au travers du ressenti de votre corps. Je vous recommande cette fois de chouchouter les émotions positives car elles ont le pouvoir de vous porter en avant rapidement vers plus de santé, de paix intérieure et de bien-être. En outre , si vous pouviez généraliser cette façon de faire en toutes circonstances toute votre vie se trouvera transformée vous permettant ainsi de faire face avec confiance aux situations difficiles.







vendredi 18 décembre 2020

Séance de yoga flow du 21 déc - Prendre une posture est un art !

Prendre une posture n’est pas un exercice de gymnastique, tout comme le yoga n’est pas un sport. Réaliser une posture, c’est tout d’abord un exercice de conscience que l’on pratique lentement pour instaurer une compréhension consciente du mouvement. La conscience doit se concentrer sur le dialogue du corps et du mental. Le corps qui va devoir exécuter la posture attend l’aide du mental. Ce dernier se calme pour que la concentration et l’écoute du corps s’installe. La concentration se porte sur tous les muscles, les tendons et articulations effectuant un travail de premier plan. Il s’agit d’être bienveillant quant à toutes les parties effectuant un travail parfois contraignant sans oublier les parties contribuant à l’équilibre de l’ensemble. La concentration est active non seulement pendant la prise de la posture mais également pendant la posture et après lors de sa sortie.

S’y ajoute la respiration qu’il y a lieu de ne pas bloquer et qui vient en soutien à l’exécution, celle-ci doit rester ample et posée.

Personnellement je dirais même que bien exécuter une posture est un art, c’est un art ou le corps exprime le calme du mental et l’apaisement des émotions.


En sanskrit la posture physique ou exercice dynamique du yoga se traduit par ASANA. De manière générale, une posture ne devrait pas représenter de difficulté fondamentale car elle doit pouvoir être prise de manière détendue. C’est pourquoi il est si important que le professeur s’adapte au niveau des élèves en proposant des niveaux adaptés à chacun.

Beaucoup de postures sont dérivées de positions d’animaux et portent des noms tels que chat, vache, cobra, poisson, dragon, …Regarder comment un chat étire son corps ou sa colonne vertébrale est déjà une leçon !

Les asanas sont bénéfiques pour vos articulations, tendons, muscles, votre système nerveux et lymphatique. En plus, les mouvements de prise de la posture mettent en circulation l’énergie particulièrement s’ils sont accompagnés de la respiration et de la conscience. L’utilisation de la respiration améliore considérablement la relaxation musculaire en dirigeant l’attention sur les parties du corps en tension, puis en les relâchant consciemment lors de chaque expiration.


Généralement les asanas sont réalisé en inspirant lorsqu’on ouvre la poitrine et la cavité abdominale et en expirant lorsqu’on rétrécit la poitrine et la cavité abdominale. Pour les débutants les asanas sont prises en synchronisant respiration et mouvements du corps sans vraiment être tenues. Ensuite, un pratiquant plus avancé tiendra une posture pendant plusieurs respirations. Très souvent après une pose une contre-pose est nécessaire afin d’alterner contractions et étirements.


En conclusion, les asanas ont comme objectif d’instaurer en chacun de nous  un état d’harmonie entre notre corps physique, nos émotions et notre mental. L’apprentissage de la prise d’une posture, de la synchronisation avec la respiration et de la concentration nécessaire pour l’exécution correcte ne se fait pas en un jour. Plusieurs années peuvent être nécessaire et il faut faire preuve de patience. Heureusement les bienfaits de la pratique se ressentent assez vite, ce qui offre la motivation nécessaire pour poursuivre son apprentissage.





Au cours de la séance j'expliquerai la posture de l'angle étendu de coté , qui une posture qui s’adresse aux débutants car elle permet au corps de s’habituer à s’étirer et se contorsionner. Cette posture diminue la raideur des épaules et du dos.Elle étire l'aine et les tendons. Elle améliore l'endurance.Elle renforce les genoux, les jambes et les hanches.

La posture ci-dessus est plus exigeante car une torsion s'exerce sur la colonne vertébrale.




dimanche 13 décembre 2020

Séance de yin yoga du 14 déc 2020 - Respirer pour bien vivre !

Si vous pouvez rester plusieurs jours sans boire ni manger, ce n’est pas le cas avec la respiration… car sans respiration la vie s’arrête après quelques minutes. Et pourtant on accorde beaucoup plus d’attention  à la qualité et quantité de ce que l’on boit et mange qu’à l’air que l’on respire. Aussi dans ces quelques lignes je voudrais à nouveau insister sur l’importance de la respiration non seulement pendant les séance de yoga mais au quotidien également.


Dans un article précédent je vous ai expliqué les 3 types de respiration que nous pratiquons habituellement : abdominale, thoracique et pectorale et je ne reviendrai donc pas sur ce sujet.

Je vais donc plutôt m’attacher à décrire le lien entre la respiration et l’énergie en vous rappelant en introduction les trois facteurs qui entrent essentiellement en jeu dans la circulation de l’énergie : la conscience, le mouvement et la respiration.


Dans la philosophie du yoga, lorsque nous respirons nous n’envoyons pas seulement de l’air dans nos poumons, mais nous faisons circuler de l’énergie vitale dans nos canaux énergétiques subtils nourrissant ainsi notre corps énergétique. J’ai donné quelques explications à ce sujet dans mon article du 19 nov 2020 (voir site Web).


Les trois canaux principaux sont selon les Védas (textes anciens remontant au moins au 15ème siècle av. JC) : Ida, Pingala et Sushumma. Ida est le canal énergétique dit lunaire issu du coté gauche qui véhicule l’énergie (Yin) féminine chargée négativement. Pingala est le canal dit solaire qui véhicule l’énergie solaire (Yang) dit masculine. Sushumma est le canal central qui ne peut s’ouvrir qu’une fois l’équilibre atteint dans nos divers vortex énergétiques (Chakras). Les centres solaires sont : le premier chakra (à la base de la colonne ou centre de la matérialité), le troisième chakra (le plexus solaire ou centre de notre égo) , le cinquième chakra (centre de la gorge et de la communication). Les centres lunaires ou féminin sont le deuxième ( centre de la sensualité), le quatrième ( celui du coeur) et le troisième oeil (celui de l’intuition).







On peut se demander alors quel est le rôle de la respiration dans la circulation de l’énergie dans ces divers canaux et centres énergétique ?



Tout s’abord si votre respiration est faible, l’énergie va circuler faiblement dans vos canaux et donc vous aurez fatalement des moments où vous aurez l’impression que vous manquez de ‘punch’,  de volonté ou tout simplement de goût à la vie.


Ensuite si vous respirer essentiellement par votre narine droite ( en dormant par exemple sur le coté gauche) vous allez alimenter principalement le canal solaire nourrissant le premier centre de la terre ou matérialité. Si celui-ci est nourrit en suffisance vous allez ensuite nourrir le plexus solaire qui projette votre ego. Et enfin si vous assumez pleinement votre identité vous allez alimenter le centre de la communication ( le chakra de la gorge). 


Enfin, si vous respirer principalement par votre narine gauche vous allez en premier lieu alimenter votre deuxième centre énergétique (celui de la sensualité). Si celui-ci est équilibré , vous allez passer au chakra du coeur et enfin si votre coeur s’est ouvert vous nourrirez votre troisième oeil  (le sixième chakra dont je vous expliquerez le fonctionnement ultérieurement) .


Je m’imagine bien que vous trouvez tout cela peut-être cela un peu complexe mais j’ai voulu mettre en évidence que la qualité et les modalités de la respiration ( je reviendrai sur les diverses techniques de respiration) n’a pas qu’un effet organique ou physique mais qu’elle va influencer l’intégralité de votre vie.

Elle est aussi importante que la nourriture que vous absorbez si pas plus !


En conclusion, avec la pratique du yoga, et notamment avec l’attention que l’on porte à la respiration nous allons faire en sorte d’augmenter d’abord le flux d’énergie qui transite en nous. Nous allons ensuite chercher à équilibrer et distribuer convenablement le courant afin de nourrir nos divers vortex énergétiques sans les déstabiliser. Car comme je l’ai déjà signalé il est inutile de vouloir se concentrer sur un centre supérieur  (par exemple le coeur) si on n’a pas d’abord maîtriser un centre inférieur (comme celui de la sensualité). Il faut y aller par étapes ! Chaque étape comportent ses propres joies et difficultés. C’est un chemin plein de surprises et de découvertes sur votre monde intérieur. Et lorsqu’on a compris son monde intérieur la maitrise du monde extérieur est acquise. 


vendredi 11 décembre 2020

séance de yoga flow du 12 déc 2020 - Maîtriser son énergie

Pour beaucoup d’entre nous,  la maîtrise de notre énergie reste une énigme. Certains jours nous sommes débordant d’énergie prêt à toutes les aventures et d’autres jours il n’y a plus de ‘ punch ‘ et on se sent à plat. Plus largement il y a aussi des périodes dans notre  vie où l’énergie coule à flot et d’autres où l’on manque de ressort et de carburant. Autour de nous on est aussi frappé par la différence du potentiel énergétique des uns et des autres et on se dit erronément que c’est la fatalité et que l’on ne peut rien y changer.


Néanmoins si on analyse de plus près nos hauts et nos bas si je peux dire, on a l’impression que certaines actions ou événements sont des déclencheurs d’une descente ou d’une montée de notre potentiel. C’est co mme si par inadvertance on avait poussé sur un bouton qui déclenche une montée ou une descente d’énergie. Ainsi on se lève le matin plein d’entrain tout s’effectue presque naturellement sans fatigue et de manière très fluide et puis patatras tout s’écroule. Mais que s’est-il donc passé ? Un coup de fil, une image, une rencontre, une parole, une musique, une pensée …a tout fait basculer !


Avec une petite analyse on constate que ces événements qui régulent la montée ou la descente de notre potentiel énergétique sont nos émotions. Car en effet, ce sont les émotions qui transportent ou immobilisent  le transit de l’énergie dans le corps ( en latin émouvoir= emovere qui signifie mettre en mouvement). Et donc si on ne peut pas changer les événements déclencheurs, il faudra bien s’intéresser aux émotions pour maitriser notre énergie.


Le problème est que les émotions sont mémorisées à l’intérieur du corps, le plus souvent à l’insu de notre conscience. Elle se sont installées avec le temps dans nos muscles, tendons, organes …empêchant bien souvent leur fonctionnement optimal. C’est ce qui explique notre incompréhension des hauts et des bas. Dans la philosophie du yoga on va même plus loin en considérant qu’elles peuvent être à terme à l’origine de nos maladies.


Que faire alors ?


Le yoga vous invite à prendre conscience de toutes les parties de votre corps en les mettant en mouvement avec l’accompagnement de la respiration. Les émotions ainsi parfois enfouies depuis longtemps se réactivent, se révèlent et permettent à nouveau le transport optimal de l’énergie. C’est pourquoi j’insiste si souvent pendant les séances sur la prise de conscience des zones du corps qui font preuve de résistance. Ce sont les postures qui offrent les plus grandes difficultés qui ont très fréquemment le plus grand potentiel de libération !



En conclusion, la maitrise de l’énergie ne peut se faire qu’avec une prise en main de nos émotions très souvent gravées dans notre corps à notre insu. Cette maitrise passe par le corps et pas par le mental !

Pendant les séances : le mouvement, la conscience et la respiration tendent à mettre en place les conditions d’un lâcher-prise salutaire des émotions bloquées. La fluidité nécessaire  à la circulation optimale de l’énergie est ainsi restaurée ouvrant la voie à notre bien-être.






Au cours de la séance j’introduirai la planche de coté ( Vasisthasana) qui présente de nombreuses variantes sur lesquelles je reviendrai dans d’autres cours car certaines sont au-delà de la capacité de la plupart.

Cependant elle est intéressante car elle donne une bonne sensation de maîtrise du corps et améliore le sens de l’équilibre.  De plus elle s'intègre bien dans les cours de yoga flow.

Elle renforce les bras, les abdominaux et les jambes. Elle étire le dos et les poignets.

mardi 8 décembre 2020

Séance de Hatha Yoga du 10 déc 2020 - S'exprimer avec honnêteté ou écouter

Dans des communications précédentes j’ai expliqué l’importance d’équilibrer nos 3 premiers centres énergétiques : le premier lié à la terre et au matériel, le deuxième associé à la sensualité, et le troisième portant sur notre identité.  Le quatrième étant le chakra du coeur fait le lien avec les centres supérieurs. Dans cet article, je vais aborder le premier de ces centres supérieurs que l’on qualifie de centre de la gorge ou rayon énergétique de couleur bleue. Il est en lien avec le fonctionnement de la glande thyroïde qui vise à réguler la satisfaction de nos besoins.


Ce centre est celui de la communication. Il impliqué dans l’expression de notre vérité, de notre volonté. Il est alimenté par l’énergie montante des centres inférieurs en passant par le coeur. Si nos centres inférieurs sont mal équilibrés il est certain que notre expression extérieure sera en partie défaillante. Ainsi si vous avez une émotion puissante contenue dans votre deuxième centre elle va influencer votre voix qui peut-être par exemple cassante, tremblante ou forte à l’excès. De plus, si le coeur ne joue pas son rôle dans la canalisation de l’énergie d’un centre inférieur votre expression peut devenir tyrannique ou manipulatrice.

Dans ce cas là on devient une pure expression du mental car il contrôle alors  l’intégralité de la personnalité ...et il n'est pas possible alors d'accéder à la paix intérieure ni au bien-être !


C’est pourquoi il est si important de bien s’occuper de nos centres inférieurs avant de vouloir se prétendre  communicateur honnête. Regardez bon nombre de ceux que l’on considère comme élites dirigeantes ou influenceurs sur les réseaux sociaux et vous comprendrez ce que je veux dire.


Par la pratique du yoga nous travaillons beaucoup à équilibrer nos centres inférieurs en étant à l’écoute de notre corps et en permettant aux émotions de s’exprimer. L’apaisement du mental nous donne ensuite la clé pour l’ouverture du coeur fluidifiant ainsi le transfert de nos énergies vers ce  cinquième centre. En faisant appel au circuit de la compassion, notre communication deviendra authentique  et nos paroles seront justes.


Reconnaissons  néanmoins qu’en arriver là ne se fait pas du jour au lendemain ! Aussi il est essentiel entretemps d’apprendre à développer le talent de l’écoute avant de vouloir s’exprimer à tout prix ! Le simple fait d’apprendre à réellement écouter les autres peut-être d’une aide merveilleuse. C’est la meilleure façon d’établir une communication harmonieuse même si ne sommes pas encore parvenus à établir l’équilibre dans nos centres énergétiques inférieurs.



En conclusion, il est très difficile d’avoir une communication honnête si elle est fondée sur le mental. Pour une expression authentique de soi même il est essentiel d’avoir équilibré au préalable nos centres énergétiques inférieurs par exemple par la pratique du yoga. Et si on considère que l’on n’a pas atteint l’équilibre, apprendre à écouter avec compassion  fera des merveilles !





Au cours de la séance, jet reviendrai sur la posture de la planche inversée . 
Cette posture permet une ouverture des aisselles, un renforcement des bras et du dos. Elle étire les épaules et les chevilles. Elle galbe le corps. Elle supprime les crampes dans les mollets quoiqu’en la pratiquant au début on puisse en avoir. Elle diminue la fatigue et le stress. Comme ce n’est pas une posture facile on peut pratiquer la table dans un premier temps qui présente des bienfaits similaires.



vendredi 4 décembre 2020

Séance de Hatha Yoga du 5 décembre 10H30 - Trouver le calme intérieur

Tous nous avons déjà souhaité à un moment ou à un autre,  avoir le calme en soi car nous nous sentions assaillis par trop des sollicitations ou bien l’on expérimentait une tension interne que l’on ne pouvait exprimer. Dans ces cas là, le premier réflexe est de chercher refuge dans un endroit isolé pour se couper du monde extérieur. On se retrouve ainsi face à soi-même, à ses pensées et émotions. 


Néanmoins, même si l’on est coupé des sollicitations externes, l’eau continue souvent à bouillir dans la marmite à l’intérieur de nous et l’on se demande comment se libérer de ces tensions extrêmes.

Chacun a son petit rituel dans ces circonstances qui permet de relâcher temporairement la pression, mais sans apporter une véritable solution à notre mal-être.


En effet, on a souvent tendance à incriminer l’extérieur pour ces états alors que la solution se trouve à l’intérieur de nous-mêmes. La paix en soi ne peut s’établir durablement qu’à partir du moment où nos émotions sont apaisées (je ne dis pas réprimées) et notre mental remis à sa juste place. 


Pour cela, notre corps doit pouvoir s’exprimer librement et nous avons le devoir de nous mettre à son écoute. Lorsque la conscience se penche sur le corps pendant la pratique sans être obscurcie par le mental, elle va équilibrer la vie en nous en l’alignant sur le courant de la Vie Universelle.


Les énergies que l’on dépensaient pour nager à contre-sens peuvent alors être mobilisées pour notre bien-être, celui des autres et de la planète.


En conclusion, par la pratique du yoga nous allons couler la conscience dans le corps, nous mettre à son écoute, libérer nos émotions et utiliser le mental pour son rôle premier. Le calme intérieur s’installe comme un résultat naturel de la pratique, il n’est plus nécessaire de chercher des bouc-émissaires  à l’extérieur de nous-même. Non seulement nous serons en paix avec nous-même mais nous aurons trouvé la juste relation avec les autres et nous seront réconcilié avec la Nature et la Vie. 







Au cours de la séance j’introduirai la posture de l’arc et quelques variantes. Cette posture procure de nombreux bénéfices notamment aux personnes travaillant sur ordinateur. Elle  assouplit la colonne vertébrale, stimule la circulation sanguine et améliore la digestion. Elle étire convenablement l’abdomen, la poitrine, la gorge et le psoas. Elle est recommandée aux personnes souffrant d’asthme ou de problèmes respiratoires.


mardi 1 décembre 2020

Séance de flow yoga du 3 décembre 2020 - Evaluer sa pratique

Tous les pratiquants du yoga se sont un jour posés la question de leur évaluation et  de leur progression . Aussi je pense qu’il est utile de faire le point sur ce qu’on entend par progression et comment évaluer celle-ci.


Tout d’abord je voudrais mettre en avant  quelques remarques préliminaires concernant cette évaluation. 


Il n’est pas nécessaire ni souhaitable de se comparer aux autres pour s’évaluer. En effet, chacun a une morphologie différente et il est donc logique pour certains d’accomplir plus aisément certaines postures que d’autres. 

En plus les rigidités et difficultés des uns et des autres  varient très fortement suivant le vécu, les expériences, les traumatismes physiques ou émotionnels subis depuis l’enfance, les professions, la vie familiale, les conditions environnementales…



Ensuite, votre évaluation ne doit pas devenir un jugement sur vous-même, qui contribue à vous diminuer ou à enfler votre ‘égo’. Si vous prenez l’habitude de vous juger vous finirez par juger les autres et semer les graines de la discorde alors que nous avons tellement besoin de solidarité. Car très souvent nous avons des difficultés à accepter chez les autres ce que nous n’avons pas réussi à intégrer en nous. Soyez donc bienveillant envers vous-même et accepter vous tel que vous êtes.


Avec ce préambule, quel sont le éléments qui nous permettent de constater où l’on situe dans la pratique du yoga :



  1. Le premier élément est votre niveau de motivation. Quelle était votre niveau de motivation il y a 6 mois ou un an ? Seriez vous prêt à pratiquer davantage ou cela est-il pareil pour vous ?
  2. Est-ce que votre motivation a changé ? Quelle est votre motivation principale actuelle: la santé, le bien-être, diminuer les stress, augmenter sa souplesse, s’ouvrir aux autres, occuper son temps , exercer une nouvelle activité, rencontrer d’autres personnes, chercher le bien-être, aller à la découverte de qui vous êtes ?…
  3. Quelle sont les postures qui restent un challenge pour vous ? Il faut garder à l’esprit que très souvent les postures sur lesquelles on buttent sont probablement celles qui peuvent vous apporter un réel changement en libérant une émotion qui s’accroche par exemple. Ceci dit il faut parfois contourner une posture pendant quelques temps car le corps n’est pas prêt et le jour venu tout se débloque comme par miracle.
  4. Pour ce qui a trait à la respiration vous pouvez retenir deux critères. Le premier porte sur l’amplitude de votre respiration pendant la pratique : est-ce que vous pouvez avec une seule inspiration ou expiration allez au déploiement maximal ? Le deuxième est l’attention que vous portez à la respiration pendant la journée : jamais, parfois, souvent.
  5. Il y a enfin le niveau de concentration ou votre degré de présence. Avec le temps et la pratique  le niveau de concentration augmente et typiquement l’on constate que pendant le déroulement d'une séance  on est davantage présent .On a un meilleur ressenti des sensations et des émotions. On peut ainsi estimer que l’on a un meilleur ressenti qu’il y a 6 mois ou un an mais ça peut aussi être l’inverse si la vie vous a déstabilisé.
  6. Finalement, il y aussi ce que je qualifierais de ‘calme intérieur’. Avec la pratique, vous devriez voir vos peurs ou votre anxiété diminuer, mieux appréhender vos colères, vous sentir apaisé intérieurement et en paix avec les autres.



En conclusion, il est de temps à autres utile d'évaluer sa pratique  avec bienveillance et amour. Il ne s’agit pas de porter de jugement sur soi mais au contraire de se réjouir des progrès accomplis ou bien d’admettre que l’on a encore des choses à apprendre pour améliorer son bien-être. L’évaluation est un simple exercice qui vise à mieux se  comprendre et se connaitre, à trouver le chemin du coeur pour s’y relier.







Au cours de la séance je reviendrai sur le lézard qui est un posture d’ouverture des hanches et du bassin. Elle étire les muscles ishio-jambiers, les fléchisseurs de hanches et les quadriceps.

Elle travaille aussi le muscle ilio-psoas qui fait le lien entre le bassin et la colonne vertébrale en y faisant circuler l’énergie souvent bloquée à cet endroit. En effet, le psoas réagit très fortement aux peurs et stress. De plus les postures assises ne permettent pas au psoas de s’étirer convenablement accumulant ainsi les tensions.