mercredi 31 août 2022

Séance de Yin du 1 septembre 2022 - En passant en mode sensation, on quitte le mode mental !

Lors de la dernière séance on a travaillé sur notre ancrage à la terre: qui est notre mère en ce sens qu'elle assure notre protection et notre subsistance. Cette fois je voudrais élaborer un peu sur le deuxième centre énergétique: celui qui établit notre lien à l’eau qui est un élément mouvant.


Ce centre qui se situe au niveau du sacrum (entre pubis et nombril) nous permet d’expérimenter la fluidité et le plaisir afin que cette énergie coule et se distribue sans entrave. Il est ainsi  associé aux parties en nous qui contiennent des fluides (vessie, reins, organes sexuels…) . Ce chakra que l'on dit sacré  participe au lâcher-prise et aux émotions associées à la joie de vivre ainsi qu’à l’épanouissement de l’être humain par la sensualité.


Pour un fruit on peut dire que sa teneur en eau détermine sa maturité . De même on peut considérer qu’un homme ou une femme soit mûr à partir du moment ou une certaine fluidité se manifeste en eux. Dans ce cas on a la capacité à s’accorder les plus simples plaisirs de la vie sans s’embourber dans le plaisir à tout prix: porter des vêtements confortables, se permettre des moments de détente, apprécier un verre de bon vin ou une bière , passer des bons moments entre amis …


Apprendre à nourrir nos 5 sens est aussi une aventure de prise de conscience , nous permettant d'exprimer plusieurs aspects de qui nous sommes vraiment. Plus on développe nos 5 sens et plus on développe la conscience. C'est très souvent instinctivement que nous répondons aux sons que nous entendons, aux lumières que l'on voit, aux odeurs que l'on sent, à la nourriture que nous goûtons et aux choses que nous touchons, mais nous pouvons décider qu'il en soit autrement .

En effet, nous pouvons vivre cette expérience de sensualité 'augmentée' par l'implication de notre conscience en jouissant de chaque sensation : regarder un coucher de soleil, écouter les sons de la nature, ressentir la douceur de la brise sur la peau, prendre le temps de goûter un fruit mûr, et sentir le parfum d'une rose. 


La sensualité demande avant tout de pouvoir s'assumer et se sentir bien dans sa peau, d'avoir confiance en soi. Au niveau des relations humaines elle se concrétise par notre flexibilité mentale, notre ouverture d’esprit, notre capacité à être spontané sans nécessairement verser dans la sexualité. 


Au cours de la pratique, les postures qui améliorent le fonctionnement de ce centre énergétique sont par exemple : le papillon, le héros, la déesse, le demi-pont, le bébé heureux  …De plus on considère que la respiration abdominale a le pouvoir de booster notre sensualité en nous détachant du quotidien et en nous aidant à lâcher prise. Quand on passe en mode sensation, on quitte le mode mental ! 



En conclusion, notre deuxième centre énergétique fonctionnera bien si nous pouvons laisser l’énergie provenant de la sensualité circuler de manière fluide et sans entrave.

C’est là que nous dirige la pratique du yoga : se couler dans les postures et y prendre plaisir, se pardonner si on n’est pas parfait, savoir goûter le bien-être de la relaxation et de la détente. Le bien-être passe par l'appréciation du moment présent de manière sensuelle !







Pendant la séance je reviendrai, sur une variante de la posture du pigeon (kapotasana), qui étire le dos et le buste. Elle  assouplit les fessiers et les jambes. Elle permet également de soulager la sciatique et les douleurs lombaires. Elle est excellente pour ouvrir les hanches. Elle travaille en profondeur le muscle psoas, qui relie les muscles du haut et du bas du corps. Il faut savoir que le psoas est contracté lorsqu'on est en position assise et il est donc important de relâcher les tensions à son niveau. De plus c'est un muscle qui est particulièrement sensible au stress et à l'anxiété et donc les résistances du mental sont fréquentes à son niveau. Cette posture permet de fluidifier le passage de l'énergie du premier centre vers le deuxième.

samedi 27 août 2022

Séance de Flow du 29 aout 2022 - Chercher la solidité sans la rigidité !

Tous les 3 à 4 mois je reviens sur nos centres énergétiques car c'est le fondement du yoga que j'enseigne et même pour des pratiquants avancés ce sont des notions qui ne sont pas faciles à intégrer. 

Je vous ai déjà expliqué à plusieurs reprise que là où va la conscience se déplace également l'énergie. Il est donc naturel de porter son attention sur nos divers centres énergétiques afin de vérifier leur fonctionnement ou dysfonctionnement éventuel.


Revenons d'abord sur notre premier centre énergétique ( nommé Muladhara) qui est à la base de la vie et canalise l’énergie terrestre. . Ce sont nos instincts de survie et de procréation qui résident dans ce centre. On pourrait dire que ce centre est la racine principale de notre arbre de vie. La terre représente tout ce qui est stable et solide, en nous et dans le monde extérieur comme les montagnes par exemple. Il est donc naturel que ce centre gouverne dans notre corps tout ce qui est solide : os, dent, ongles ainsi que le sens de l'odorat. Toutes les créatures qui sont en contact étroit avec la terre ont un sens développé de l'odorat. Au niveau des personnalités, les individus qui sont ancrés à la terre sont très souvent des bons hommes d’affaires qui ´sentent ´ quand c’est le moment de conclure. 


En cette période, cette connexion énergétique entre le corps humain et la Terre Mère est active car la plupart d'entre nous sont en contact avec la nature  . C'est le bon moment de favoriser nos sensations et nos sentiments d’appartenance à celle-ci: se balader ou pratiquer des activités à l'extérieur , aller courir, admirer un beau paysage , se coucher dans l'herbe ...

Se relier à la terre c'est favoriser notre ancrage et notre stabilité...sans aller jusqu'à la lourdeur et la rigidité. 


En terme énergétique, ce centre canalise l’énergie qui monte par nos pieds, jambes pour la traiter au niveau du périnée et du coccyx. Cette énergie sera consacrée à assurer notre survie d’abord  ensuite nos besoins fondamentaux car ce centre est la zone de transmission de l’énergie vitale. Lorsqu'on est un pratiquant avancé on ressent très clairement cette énergie : elle nous pousse  à bouger et à nous mettre en mouvement. Les pieds, les jambes, notre plancher pelvien sont les portes d'entrée des énergies telluriques ...l'equivalent des racines de l'arbre plongeant ses racines dans la terre pour ensuite déployer ses branches et aller vers le ciel et le soleil. Certaines musiques produisent des effets sur ce centre comme  certaines musiques de jazz ou de fanfare (militaire) en ce sens que l'on a alors tendance à remuer les pieds et à avoir un pas cadencé. 



Certains ont des dysfonctionnements au niveau de ce centre énergétique quand ils se sentent en insécurité par la peur d’un manque ou d’un abandon. Bien entendu c'est souvent le mental qui est à la base du dysfonctionnement en nous servant des pensées anxiogènes. Car en effet ce centre énergétique ne fait pas la différence entre un véritable danger pour le corps entrainant notre survie et une projection mentale. Cela va donc entrainer un excès de vigilance pour un environnement jugé dangereux pour la survie alors qu'il ne l'est pas.

De plus les médias ont la tendance à déverser chaque jour sur nous des centaines de nouvelles qui activent naturellement les peurs existentielles en nous. 

Il en résulte qu'on ressent un manque d'énergie pour agir et se mobiliser. De plus ce centre va pomper toute l'énergie au détriment des autres centres énergétiques en les déséquilibrant également.



Il fonctionne aussi au ralenti quand le désespoir s’installe à la suite par exemple de la perte d’un emploi, l’échec d’une relation, la perte d’un être cher. C’est le mental qui contracte le flux énergétique en acceptant l’histoire du désespoir et de l’impuissance racontée par nos émotions. 

Dans ces cas là on est souvent pris dans des rêveries, « la tête dans les nuages » (et pas les pieds sur terre ! ) et on est envahi par un sentiment de fatigue générale.


C’est pourquoi il est important de s’accrocher au ‘ici et maintenant’ et de se fondre avec la sensation de réalité de la vie matérielle et de réaliser son importance. Le sentiment d’appartenir a un groupe, à un clan , à une famille , d'avoir des amis  joue aussi un grand rôle dans la stabilisation de ce centre. Cela rassure et donne confiance afin de progresser sur le chemin de vie.


Il est aussi essentiel de prendre conscience à quel point les médias nous déstabilisent et constituent une nourriture émotionnelle de la peur et savoir décrocher à bon escient soit sa télévision, son ordinateur ou son téléphone. Il peut même être utile de limiter temporairement les contacts avec des personnes particulièrement anxiogènes. 


Lors de la pratique du yoga, ce centre est stimulé par la contraction racine ou du périnée et une pratique posturale adaptée (squat, posture de la  pointe des pieds, la pince, la chaise, les guerriers ...). Pendant les séances de respiration il est également important de contracter cette zone afin d'assurer la mobilisation et ensuite la distribution de cette énergie fondamentale. En contractant on doit s'imaginer cette énergie se concentrant en une boule et puis  on diffuse cette énergie  dans le corps. Cultiver l'énergie de la terre c'est prendre soin de nos racines, renforcer nos jambes, nos chevilles, nos pieds tout en relâchant les tensions dans ces zones pour éviter la rigidité. 


Pour ouvrir le passage à l'énergie, il est conseillé d’établir le calme en soi par l'attention  sur l'exécution des postures  avec une grande  bienveillance sur tout ce que nous ressentons et pensons (anxiogène ou pas)


Un bon fonctionnement de ce centre se manifestera dès lors par un amour exubérant de la vie et de la nature, un sentiment de sécurité et une confiance fondamentale en soi et dans les autres.


En conclusion, puisque notre premier centre énergétique gouverne notre survie ainsi que notre capacité à fonctionner sur le plan physique, il est essentiel de lui apporter la plus grande attention. Pour cela il est important de cultiver notre connexion à notre Mère la Terre et de se couper des sources alimentant nos pensées anxiogènes . La pratique du yoga nous aidera à activer ou à équilibrer ce centre énergétique de base afin que nous puissions manifester l'amour de la Vie sur Terre et  abandonner nos peurs qui ne sont que des boulets que l'on traine derrière soi sur le chemin du bien-être. 








Au cours de la séance je reviendrai sur la posture de la pyramide (parsvottasana)

C'est une posture d'étirement latéral qui permet de renforcer la musculation des  cuisses et des chevilles en travaillant toute la chaîne musculaire à l'arrière du corps  . Elle permet d’étirer convenablement les tendons à l’arrière des cuisses et des fessiers. Elle permet un bon travail des épaules et de la poitrine . Le massage des organes internes qu’elle procure améliore la digestion. Elle est idéale pour les coureurs. Le défi consiste à trouver l'alignement correct pour stabiliser sa posture et ancrer le talon arrière. 



dimanche 14 août 2022

Séance de Yin du 18 aout 2022 - Se soumettre (plier les genoux) ou tenir tête ?

La plupart d’entre nous a connu une période de sa vie avec des douleurs plus ou moins gênantes dans les genoux et nous connaissons  tous dans notre entourage des personnes souffrant des genoux. 


Les genoux supportent une bonne partie du poids du corps , permettent la locomotion, doivent s’adapter au terrain et donc cette articulation est souvent touchée. C’est pourquoi elle doit être très stable et particulièrement solide.


Un système ligamentaire complexe maintient sa mobilité ainsi que la souplesse de cette zone. La stabilité est assurée par les muscles qui ceignent cette zone , principalement : quadriceps, ischio-jambiers, adducteurs, mollets. Et il est important qu’ils soient fort pour assurer une grande mobilité. 


Généralement on pense que le genou ne permet qu’un seul type de mouvement comme une charnière c’est à dire flexion/extension . Mais en pratique une rotation interne/externe est aussi possible (comme dans les postures du pigeon ou cygne par exemple). 


Souvent après une blessure ou traumatisme des déséquilibres s’installent au niveau du genou comme si une nouvelle programmation s’était mise en place et c’est pourquoi certaines douleurs peuvent persister tant que les déséquilibres ne sont pas corrigés. 

Avec la pratique du yoga on vise à reprogrammer le fonctionnement correct de tous les muscles en rapport avec le genou (et il y en a beaucoup) pour que progressivement les douleurs du genou disparaissent. 



Une grande stabilité et souplesse dans les hanches garanti une stabilisation optimale de l’articulation du genou notamment en rotation. Et pour garantir une stabilisation des os de la hanche on en revient aux fondamentaux du yoga : allonger la colonne vertébrale que ce soit en la pliant , en la tordant ou bien simplement en toutes circonstances. Dans la mesure du possible il faut tirer vers le haut les os de la hanche  en utilisant les abdominaux en veillant à aligner cheville, genou et hanche. Pour que le genou soit sain , il faut que les hanches soient ouvertes et étirées : la posture du papillon est idéale pour cela et elle constitue une bonne posture de remise à niveau  des genoux.


De nombreuses autres postures  permettent aussi un renfort des genoux : chaise, arbre, pont, triangle, pigeon, guerriers ...

Pour un renfort spécifique , il est recommandé d’alterner de la marche sur la pointe des pieds et des talons. 


Plusieurs  muscles aident  à contrôler la rotation du genou et soulager les douleurs associées : les fléchisseurs de la hanche, les ischios-jambiers, les adducteurs sur l’intérieur ou extérieurs des cuisses. 

Des rotations de la hanche, de la cheville et du tibia permettent aussi  d'améliorer la flexibilité  des genoux. 


Idéalement,  Il faut chercher le maillon faible où l’on manque de stabilité et de contrôle peu importe où :  pied , cheville, genou, hanche et y mettre son attention pendant l’exécution des postures.



Si on a des postures de yoga qui font mal au genou , il faut toujours pratiquer lentement et prudemment. Il faut se déplacer en douceur et être très concentré le cas échéant sur les niveaux d'inconfort . Il faut apprendre à faire confiance à son intuition et être constamment dans le ressenti en sachant faire les ajustements nécessaires pour éviter des douleurs inutiles. 

L’idéal est de pratiquer en dehors des cours en travaillant à son propre rythme en apprenant à sentir et contrôler tous les muscles en rapport avec les genoux en allant très progressivement de poses simples vers des plus difficiles. 



Symboliquement, en pliant le genou on se plie à une situation. Quand on se met à genou , on se soumet à une situation que ce soit en famille ou au travail. Tout dépend comment on réagit à cette soumission et si on peut en prendre conscience de manière positive pas de problème. Si l’on ressent de la culpabilité ou bien même des émotions négatives, cette soumission  entrainera des dysfonctionnements au niveau du genou. 

Le genou est également situé à l’avant du corps et ses blessures sont liées à notre avenir.  Tout ce qui nous insécurise peut provoquer des difficultés dans cette partie du corps qui nous permet d’aller de l’avant ! 

En médecine chinoise, la première cause de douleurs au genou est émotionnelle par exemple la mauvaise gestion d'une colère contenue .




Au cours de la séance je reviendrai sur la posture du grand angle qui est considérée comme ‘faisant un bien fou’. C’est une très bonne posture pour expérimenter ses limites et  bien maitriser le souffle . Elle soulage et tonifie les jambes, le ventre et les reins. On estime qu’elle entretient la jeunesse en tonifiant toute la zone du bassin et en donnant de plus de la souplesse aux hanches. Elle permet de bien mettre en évidence les tensions et les noeuds au niveau du plancher pelvien. Elle favorise la libre circulation de l’énergie dans tout le corps. 

mercredi 10 août 2022

Séance de Hatha du 11 aout 2022 - Trois concepts clés pour mobiliser et déployer l'énergie.

Qui n’a pas dit un jour : je suis vidé, je suis à plat, je manque d’énergie ?  Et pourquoi en est-il ainsi ? Peut-il en être autrement ?  

Comment faire pour maîtriser l’énergie ou faire le plein de celle-ci ? 


Pour examiner cela ensemble il faut se référer à trois concepts clé : la conscience, la respiration et le mouvement.


1. La conscience 


Dans la philosophie indienne on considère que l'énergie et la conscience sont indissociables. Ainsi le yoga nous invite à expérimenter le principe que là où se focalise  la conscience (ou l’attention) se déplace également l’énergie. Il en résulte que la pierre angulaire  pour apprendre à maîtriser son énergie : c’est le développement de la conscience . 


La conscience doit se focaliser pendant la pratique sur 3 niveaux : le corps, les émotions, les pensées .

Au niveau du corps la conscience se porte sur le ressenti notamment des résistances , la manière dont on respire ainsi que sur l'exécution des mouvements. 

Au niveau des émotions, notre attention doit se porter sur les émotions en jeu au moment de la pratique que ce soit de la tristesse, de la peur, de la colère,  de la joie , de l'enthousiasme. En effet, les émotions assurent le transport de l'énergie (emovere en latin signifie mettre en mouvement). Suivant nos états émotionnels (et la situation de nos blocages) , le flux d'énergie circulera plus ou moins bien dans le corps.

Au niveau des pensées, il faut savoir que celles-ci se reflètent directement sur la manière dont on exécute une posture. Ainsi si on pense qu'on est capable de réussir une posture on y arrivera plus facilement que si on est rempli de doutes.  De plus la formulation de son intention par la pensée permettra une mobilisation optimale de l'énergie .


2. La respiration


Nous ne sommes jamais assez convaincu de sa plus haute importance pour notre santé et notre potentiel énergétique. 

Souvent nous respirons tout juste pour vivre mais pas réellement pour notre bien-être physique, mental et émotionnel. Dans le yoga, la respiration est une discipline en soi qui accompagne les postures et elle est un élément fondamental de la circulation de l’énergie. C’est ce qui fait la différence entre le yoga et des sports d’ailleurs. 


Le yogi cherche donc à prendre conscience de ses mouvements respiratoires le plus souvent possible et de les étirer . Cela permet un travail en profondeur lorsqu’on sait que l’inspiration active le système nerveux sympathique (qui met l’organisme en situation de tension) et que l’expiration agit sur le système parasympathique (permettant la détente). L'inspiration correspond ainsi à la l'activation de nos cellules et de notre corps  et l'expiration au repos et au relâchement . 

C'est cette alternance qui permet au flux d'énergie d'être activé et de circuler.


En pratiquant des respirations complètes ( abdominales, thoraciques et pectorales) longues et profondes on purifie en douceur les canaux énergétiques . Les écrits anciens du yoga relatent que cette manière de faire nous conduira sûrement sur le chemin de la paix intérieure, vers une énergie sans limite et le bien-être dans la vie quotidienne. 



3. Le mouvement


La synchronisation du mouvement avec la respiration  est au coeur de la pratique du yoga et pourtant elle donne du fil a retordre à de nombreux débutants. En fait il ne s'agit pas de penser à sa respiration mais de la sentir et de chercher l'unité avec elle et le mouvement. 


Il faut constamment suivre le souffle et en même temps se concentrer sur le mouvement. Au moment de l'expiration, on doit ressentir une légère contraction des muscles abdominaux et du diaphragme, rapprocher le nombril de la colonne.

Avec l'inspiration il faut commencer par dilater l'abdomen pour ensuite monter vers une dilatation progressive du thorax dans tous les sens jusqu'au niveau pectoral. Le ressenti doit porter dans ce cas sur le diaphragme qui se contracte en tirant ainsi les poumons vers le bas en augmentant leur volume .


Généralement l'expiration accompagne les postures de flexion avant (la pince, l'enfant, genoux poitrine...) , les torsions , les replis sur soi ...

Quand à l'inspiration elle accompagne les flexions arrière ( cobra, chameau...) car on ouvre la poitrine. C'est aussi le cas quand on se redresse avant une torsion. 



En conclusion, retenons qui si tous rêvent d'avoir une énergie sans limite, ce n'est pas en réfléchissant aux  concepts de conscience, respiration et mouvement qu'on y arrivera. Il faut pratiquer et pratiquer encore ... l'énergie ne  sera offerte qu'à ce prix là ! 




Au cours de la séance je reviendrai sur une variante de la posture du pont qui est une posture de niveau intermédiaire et qui a de nombreux effets positifs sur le corps mais également sur la circulation de l'énergie au niveau du plexus solaire. Elle permet d'étirer tout l'avant du corps : abdomen, poitrine, fléchisseurs de hanche, renforce les muscles des mains, les trapèzes, les mollets. Elle ouvre toute la zone du diaphragme. Son effet sur le plexus solaire se traduit par une amplification du pouvoir de la volonté et de la discipline permettant ainsi une affirmation de son identité. 

samedi 6 août 2022

Séance de Flow du 8 aout 2022 - La non-violence ça commence par soi-même.

Un des principes de base du yoga est la non-violence et on pourrait se demander en quoi ce précepte rejoint la recherche du bien-être. Ce principe consiste à ne nuire à aucun être vivant car la violence est une forme d’oppression qui consomme une grande partie de notre énergie vitale nous empêchant ainsi d’accéder au bien-être.

Tout d’abord il faut bien comprendre que l’application de la règle de non-violence commence par soi-même et va bien au-delà de la violence physique. Il faut prendre conscience que pour ne pas nuire aux autres, il faut d’abord ne pas nuire à soi-même.

En ce sens il faut arrêter les commentaires et jugements (souvent silencieux) ,  destructeurs et inamicaux envers soi-même. En fait toutes pensées, paroles ou actions qui nous empêchent  de vivre librement nous font violence. On pratique très souvent la violence sans s’en rendre compte : elle se trouve dans les mots que l’on se dit et dans les actions que nous accomplissons et qui affecte directement le cours de notre vie quotidienne.


Dans notre société on évoque très souvent le concept de 'non-violence' mais certains considèrent  cela comme une forme de passivité. C'est une mauvaise interprétation, car être non-violent ce n'est pas se laisser piétiner, c'est aussi savoir dire 'non' , exprimer son mécontent de manière pacifique bien-sûr. De fait si on se réfère à Gandhi qui a popularisé ce terme on devrait plutôt parler de 'non-violence active' car son objectif ultime est de détruire les causes et les conséquences de la violence. Son principe est de rechercher des méthodes pour agir efficacement contre la violence sans recourir celle-ci. 


Très souvent la violence est une expression d'une émotion telle que la colère ou la peur qui a été longtemps réprimée. On retient sa colère, mais comme le souci n'a pas été évacué, on est confronté à la goutte qui fait déborder le vase. Ces émotions annoncent un besoin de changement radical. Lorsqu'on est dans un état d’énervement  on se  dirige généralement vers quelqu'un d'autre que l'on tient pour responsable. Dans cette situation il est conseillé de reprendre contact avec son corps, de se connecter à soi-même en changeant éventuellement de lieu. L'idéal est de se concentrer sur ses sensations et de respirer en mouvement suivant le modèle de la respiration Namasté ( que l'on pratique quasiment dans chaque séance) . La respiration synchronisée au mouvement permet de gérer au mieux la non-violence. Nous avons tous en nous un centre de paix qui doit nous permettre une autre attitude que celle de la peur et de la colère qui suscitent  l'engrenage de la violence. L'attachement à la vie et au bien-être est le fondement d'une attitude de non-violence. 


Pendant les séances de yoga, on a aussi le respect de ses limites et des résistances qu’elles représentent sans vouloir les briser à tout prix. On essaye d’avoir toujours présent à l’esprit de pratiquer avec compassion et de s’accepter tel qu’on est sans se faire violence . Il est essentiel de ne pas se juger si on n’arrive pas à faire une certaine posture. De même si on est perturbé par des émotions ou des pensées, les accueillir est important pour ne pas se faire violence en les écartant sans ménagement. Le discours intérieur a un très grand impact sur la manière dont se sentira en fin de séance. Il est nécessaire d’apprendre à intégrer ce que l’on considère comme ses défauts autant que ses qualités. 

De plus, il est inutile de se comparer aux autres car cela génère des pensées négatives avec un fonds de violence envers soi-même alors même qu’on recherche la sérénité. Ce qui compte c’est le ressenti de son corps dans le moment présent et sans jugement. 

Lorsqu’on aura appris à être non-violent envers soi-même , tout naturellement on ne sera pas violent envers les autres et on aura acquis le respect de la nature et de l’environnement. 


En conclusion, il faut considérer la violence comme une expression du mal-être de la personne. En choisissant la non-violence comme principe de vie on évoluera le plus sûrement vers le bien-être.  Avec le yoga, nous sommes invité à mettre ce principe en application en commençant par nous-même…car pour ne pas nuire aux autres il faut commencer par ne pas se nuire. Par la suite, nous deviendrons instinctivement respectueux de l’environnement et de la nature garantissant ainsi l’harmonie entre tous les êtres vivants.



Au cours de la séance je présenterai la posture de la fente avec torsion et bras étendus. Cette posture active les muscles du dos et permet d'ouvrir les épaules .

La torsion induit un travail en profondeur de la zone abdominale (les obliques) en ramenant de la mobilité dans la colonne. Elle aide à relâcher les muscles du dos qui sont considérés comme un repère de tensions chez beaucoup d'entre nous. 

 La variante présentée consiste à placer la main droite  à terre sur le coté gauche du pied gauche . Les débutants pourront poser le genou postérieur notamment si l'équilibre fait défaut.