mardi 27 octobre 2020

Séance du 29 octobre 2020 - Se connaître et s'accepter

«  Il existe un curieux paradoxe. Quand je m’accepte tel que je suis, alors je peux changer « disait Carl Rogers .

En effet, reconnaître et accepter sa propre fragilité, ses propres limites voire ses lâchetés transforme chacune de nos faiblesses en une force remarquable.Il faut beaucoup de courage pour avouer sa fragilité ou pour pleurer. Il est plus facile et plus lâche de les masquer.


Savoir accepter le moment présent c’est capitaliser son énergie. Cette énergie que l’on perd à chaque fois que nos pensées s’évadent dans le passé parce que nous sommes anxieux ou bien dans le futur car nous sommes dominés par la peur et nous recherchons la sécurité.


L’acceptation de ce que l’on est conduit progressivement au bien-être car elle calme le mental et apaise les émotions. 


Si on est disposé à expérimenter ce qui vient d’être écrit alors comment faire pour apprendre à s’apprécier, à vivre dans le moment présent et se transformer ? Et en quoi la pratique du yoga ouvre-t-elle la voie à l’acceptation de soi ?


En tout premier lieu le yoga vous invite à accepter votre corps et de se mettre par la pratique à son écoute. Ecouter ses ressentis est un excellent moyen de commencer à accepter son corps. Avec le temps le yogi découvre aussi la beauté de cet outil qu’est le corps et apprend à l’apprécier. Il découvre son fonctionnement et se connecte à ses besoins de manière à le rendre plus vivant, vibrant et plein d’énergie.


Comme pour le corps, le yogi observe ses émotions car elles représentent souvent un obstacle à la clarté mentale. Il découvre que le surgissement d’une émotion est assez bref et que la pensée prend rapidement le relais ce qui lui permet ensuite de l’identifier. Il expérimente ensuite le sentiment qui se développe mêlant émotion et pensée. 

Le yogi examine donc ce processus avec bienveillance et donc sans le rejeter pour en apprendre sur lui-même. Il réalise que de nombreuses émotions pénibles lui crée un sentiment de tristesse et une succession d’émotions joyeuses un sentiment de bonheur. L’acceptation est donc la clé qui lui permet de comprendre ces interactions entre ses émotions et son mental et les besoins qui en découlent : ainsi la tristesse exprime un besoin de réconfort, la colère un besoin d’écoute, la peur un besoin de réconfort …


En conclusion, la connaissance de soi et son acceptation sont  les points départ de la grande aventure de la conscience et de la transformation. En effet, si on n’accepte pas ou bien si on ne connait pas sa position de départ  comment savoir quelle direction prendre. Le yoga est une voie royale qui vous ouvrira la porte vers cette prise de conscience et vous guidera vers l’apaisement et le  bien-être.  Le chemin est ainsi aussi tracé vers l’acceptation des autres et le partage des joies retrouvées.







Au cours de la séance je reviendrai sur la posture du dragon ( yin yoga) et quelques variantes.

Elle permet de travailler l’ouverture des hanches et les fléchisseurs des hanches comme aucune autre posture. C’est un bon antidote pour ceux qui sont assis une bonne partie de la journée sur une chaise car elle permet d’adopter une posture saine pour le dos et le corps au quotidien.


vendredi 23 octobre 2020

Séance de yoga flow du 26 octobre 2020 - la force de l'intention

Pourquoi est-il important de définir ou de clarifier son intention (sankalpa en Sanskrit) pendant la pratique du yoga ? C’est parce qu’en fait si on ne le fait pas on aura  soit une intention inconsciente soit une intention qui ne nous correspond pas vraiment. Et dans ces deux cas l’intention n’est peut-être pas ce dont vous avez besoin à cet instant ou pendant cette période de votre vie.


C’est pourquoi il est important de choisir et de vous focaliser sur une intention bien précise d’une manière consciente comme par exemple : paix, patience, conscience du moment présent, pardon, amour, beauté, force, intuition.  Ça peut-être aussi une phrase ( je pardonne XYZ , je vis dans l’instant présent, j’ai confiance en moi …) ou un mantra ( je reviendrai dans un autre article sur ce sujet ).


Pour le yogi définir une intention c’est une décision consciente de grandir, d’évoluer vers quelque chose qui va le transformer : c’est savoir donner un sens à sa pratique . En effet, en Sanskrit l’intention se traduit par Sankalpa : San signifie ‘lien avec la vérité absolue’ et Kalpa avoir un voeu. C’est avec l’intention que l’on plante les graines de la transformation intime qui se manifestera par la suite dans les réalisations de chacun que ce soit au niveau personnel, familial, professionnel et relationnel.



L’intention est aussi quelque chose de personnel que l’on est invité à définir au début de sa pratique et d’y revenir en fin de pratique afin qu’elle s’ancre progressivement dans le pratiquant et l’accompagne comme un guide pendant sa journée ou sa nuit. Il est important de la formuler comme  s’incarnant dans le moment présent (je suis) plutôt que dans le futur (je veux, je souhaiterais…). Le yogi se concentre aussi sur le ressenti de son intention dans son être total ( physique, mental et émotionnel) de manière à ce que l’intention devienne la racine et le moteur de l’action.


Pour conclure je vous rappelle simplement ce que disait le Bouddha :

« Nous sommes ce que nous pensons. Tout ce que nous sommes résulte de nos pensées. Avec notre pensée nous bâtissons notre monde ».





Au cours de la séance je reviendrai sur le
guerrier 2 (virabhadrasana)
qui une posture classique du yoga flow accessible à tous les débutants . Cette posture renforce les épaules et les bras .Elle ouvre les hanches et le bassin. Elle développe les muscles des jambes, des chevilles et des genoux. Elle irrigue les reins et stimule la digestion. En dirigeant le coccyx vers le sol elle aide à soulager les douleurs lombaires et certaines sciatiques.


mercredi 21 octobre 2020

Séance de Hatha Yoga du 22 octobre 2020 - Apprendre à ressentir



Combien de fois par jour vous pose-t-on la question : comment vas-tu ? Et combien de fois répond-t-on machinalement: bof, bien, ça va ça va, …Pourtant  si on prêtait vraiment de l’importance à la question on devrait presque s’arrêter un instant et se demander comment  y répondre avec vérité. Mais cette démarche interrogative on ne l’a fait que très rarement et il y a de très nombreuses raisons pour cela.


L’une de ces raisons est que l’on ne sait pas ressentir ce qui se passe à l’intérieur de soi et que l’on cherche constamment les réponses à l’extérieur : pour mon mal de dos c’est le médecin qui a la réponse, ma famille me dit que je suis fatiguée et que je devrais me reposer, mes amis me trouvent  pâle et me conseillent de m’aérer …


Sans dénier les connaissances ou les avis  que l’on peut trouver ainsi à l’extérieur de soi, il est pourtant  essentiel d’apprendre à ressentir pour se connaitre, développer la confiance en soi et trouver la voie du bien-être.



Pendant sa pratique le yogi se concentre d’abord sur son corps c'est-à-dire ses muscles, ses articulations, ses tendons, ses organes, sa circulation sanguine …il apprend à se connaître de l’intérieur. Il devient sensible aux zones de son corps qui demandent de l’attention.

Il découvre l’effet du stress sur ses attitudes, son comportement, sa digestion.


A travers ses sensations ,il comprend à quel point ses émotions se sont imprimées dans différents endroits de son corps en créant des tensions et des limitations.


Le  yogi expérimente aussi le calme du mental qui s’installe progressivement avec la concentration sur le ressenti du corps sans qu’il y ait de jugement, ni d’action à entreprendre,  sans chercher à fuir ou s’accrocher à ce que l’on ressent. L’acceptation devient alors possible.


Et enfin le ressenti ouvrira également au yogi le chemin de l’intuition qui le  fera vivre en harmonie avec la nature, l’univers et découvrir sa véritable mission.


En conclusion, apprendre ou réapprendre à ressentir est incontournable pour un yogi car c’est une voie qui le mènera le plus sûrement à un plus grand potentiel, à la connaissance de soi et au bien-être. C’est pourquoi pendant la pratique en particulier chacun est invité si souvent à prendre conscience de ses tensions, de sa respiration et de ses sensations….et finalement à accorder l’importance que l’écoute de son corps mérite.






Pendant la séance je reviendrai sur la posture de la charrue (Halasana en sanskrit) que l’on pratique très souvent tellement ses effets bénéfiques sont grands notamment sur les glandes endocrines et le pancréas. En plus elle améliore la souplesse de la colonne vertébrale, tonifie le système nerveux, fortifie les muscles dorsaux tout en stimulant la rate, le foie et la digestion.

vendredi 16 octobre 2020

Séance de yoga flow du 19 octobre 2020 - le non-attachement

La séance est sur YouTube :https://youtu.be/5yBAQAEf9NU
 

Pour le Bouddha la source de notre souffrance est due notamment aux attachements et aux attentes. Qu’est-ce que cela implique pour le yogi ? Essentiellement qu’il faut pratiquer sans attachements aux résultats, car on se rend insatisfait s’ils ne viennent pas assez vite ou comme on l’a imaginé.


Au-delà de la pratique, il s’agit d’apprécier véritablement la vie et de chérir tous les moments qu’on vit tout en gardant à l’esprit que tous ces moments n’ont aucune permanence. Aucune situation n’est permanente et il ne convient donc pas de s’y attacher car un jour cela changera.

Nos amis ou nos proches nous quitterons peut-être un jour, nous perdrons nos possessions matérielles …

Il s’agit donc de vivre pleinement l’instant présent sans s’y attacher.


Il ne faut cependant pas confondre avec l’indifférence qui n’accorde aucune espèce d’importance aux choses ou aux personnes. Dans ce cas cela ne change rien dans la vie que l’on ait des expériences.


Le yogi vit ses expériences pleinement car c’est cela qui le fait évoluer et grandir, qui lui permet l’expansion de sa conscience. Il n’est pas indifférent par contre. Il accepte les expériences comme des leçons, tel un apprenti qui veut maitriser son art de vivre sans attachement.


En conclusion, le non-attachement est d’abord un état d’esprit qui s’installe avec la pratique du discernement de nos attachements lorsque le mental est calme et que nos émotions sont apaisées. Et donc c’est un des résultats naturel de la pratique.






Au cours de la séance je reviendrai sur la posture de base du guerrier 1 que l’on pratique souvent dans le yoga flow. Elle permet d’étirer les chevilles , mollets et cuisses. Elle renforce le dos et les quadriceps.Elle allonge le psoas. Elle favorise aussi l’ouverture des hanches et le développement de la cage thoracique.


Cette posture stimule particulièrement la circulation de l’énergie depuis le chakra racine qui nous relie à la terre vers les chakras supérieurs. Il est donc essentiel de bien ancrer les pieds à la terre pour cette remontée d’énergie.

mardi 13 octobre 2020

Séance du jeudi 15 octobre 2020 - yin vs yang yoga

 La séance est disponible sur YouTube : https://youtu.be/CxPYWCkPvGc


Très souvent les personnes ont une préférence claire pour l’un ou l’autre de ces types de yoga : soit yin ( féminin)  soit yang ( masculin) . Pourtant les deux sont complémentaires car si le yang yoga travaille essentiellement nos muscles, le yin travaille nos connections ( ce qui permet la circulation de l’énergie) . Et si les muscles se restaurent assez rapidement après une séance de sport par exemple, par contre les connections ( tendons notamment ) prennent plus de temps pour récupérer. Et si les connections ne fonctionne plus bien ça peut-être très gênant et même handicapant. Il est donc essentiel de pratiquer du yin et du yang yoga pour maintenir un corps physique en parfait état de fonctionnement sur le long terme. 


Au delà du physique ces deux types de yoga travaillent  nos aspects émotionnels et mentaux différemment également. Le yang yoga développe notre aspect masculin : la volonté, la discipline, tandis que le yin yoga notre aspect féminin :  l’acceptation et l’ouverture d’esprit. Si on pousse le yang à l’extrême on devient rigide également dans son mental ( on accepte de moins en moins l’opinion des autres) et si on pousse le yin à l’extrême on n’a plus de direction bien fixe. Vous reconnaîtrez assez facilement ces caractéristiques en vous et vos proches. Et cela n’a parfois rien à faire le fait qu’on soit une femme ou un homme. 


En conclusion, à chacun donc de faire son analyse et de chercher à équilibrer sa vie avec sa pratique . Et attention au piège qui consiste à renforcer à l’extrême ses tendances prédominantes aussi bien au niveau physique que mental. 





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Au cours de la séance, je présenterai la posture yin du chat qui mord sa queue. C’est une bonne contre pose des flexions avant, elle travaille de manière douce le bas du dos, et étire bien les tendons des jambes notamment les quadriceps. 

lundi 5 octobre 2020

Séance de Hatha Yoga du 8 octobre 2020 - la signification du mot YOGA

La séance est disponible sur YouTube : https://youtu.be/n6IDARrtD2s


Il y a plusieurs significations du  mot ‘ YOGA ‘ et je vous propose d’en retenir une seule pour cet article : UNION

L’union se comprend comme la synchronisation de 4 dimensions de notre vécu : physique, mentale, émotionnelle, spirituelle.

Examinons ces diverses dimensions.


Le débutant aura comme première tâche d’exécuter correctement des postures en harmonie avec sa respiration. Cela lui permettra de bien appréhender son corps, de prendre conscience de ses limites, d’expérimenter un bien-être physique avec sa pratique. De nombreux changements sont possibles et chacun est invité à s’observer afin de bien conscientiser les transformations induites par cette pratique. Généralement c’est plus de souplesse, moins de douleurs pour certains, une meilleure résistance aux maladies, moins de fatigue et paradoxalement besoin de moins de sommeil. 


Après un certain temps variable suivant chaque individu, l’élève souhaitera comprendre le fonctionnement de son mental car il comprendra que le bien-être qu’il éprouve au niveau physique est rapidement remis en question par l'instabilité de son mental. Il a beau essayer d’exécuter correctement les postures, il n’y arrive pas systématiquement et cela parce que son mental n’est pas calme. Il faudra donc que l’élève le prenne à bord et travaille avec lui pour tendre vers la posture correcte. Pour cela il devra apprendre la concentration et arrêter d’aller se balader ailleurs que dans son corps : il n ‘est pas nécessaire de se comparer aux autres pour montrer qu’on fait mieux, il n ‘est pas nécessaire de penser au repas du soir, ni à la soirée qu’on veut organiser avec des amis. Il faudra donc apprendre à être totalement présent.


Par la suite au fur et à mesure que son état de conscience physique et mental grandira, il devra faire face à ses émotions. Un jour il sera très enthousiaste et aura envie de très bien faire, un autre jour il sera d’humeur maussade et semblera manquer d’énergie dans l’exécution. 

Un autre jour encore une posture déterminée le rendra particulièrement triste ou joyeux. Le travail sur les émotions pourra donc commencer: il ne sera pas question de supprimer les émotions mais de bien les intégrer si je peux dire, de les faire siennes afin de s’accepter tel qu’on est avec ses forces et ses faiblesses.


Enfin, la dimension spirituelle est un choix personnel, certains n’iront jamais jusque-là car ce n’est pas leur choix de vie. Il faut bien entendu avoir acquis un certain degré de liberté personnelle dans la pratique pour y accéder. Et ensuite le chemin peut-être long et difficile pour une véritable union avec la nature, le cosmos ou l’univers.


Pour conclure, disons qu’on a 4 corps :  l’un physique, l’autre mental, un autre encore émotionnel et enfin un spirituel . Si ces quatre loustics  arrivent à travailler ensemble et en harmonie …alors la vraie joie vous appartient ! Et n’oubliez pas que vous êtes le seul véritable chef d’orchestre qui peut arriver à les faire jouer ensemble la symphonie de la  VIE.



Au cours de la séance j’introduirai la posture de l’arc et quelques variantes. Cette posture procure de nombreux bénéfices notamment aux personnes travaillant sur ordinateur. Elle  assouplit la colonne vertébrale, stimule la circulation sanguine et améliore la digestion. Elle étire convenablement l’abdomen, la poitrine, la gorge et le psoas. Elle est recommandée aux personnes souffrant d’asthme ou de problèmes respiratoires.