samedi 1 avril 2023

Séance de flow du 3 avril 2023 à 19h30 - Prendre soin de nos racines

Namasté les yoginis et les yogis,


me voilà de retour de mon séjour en Inde avec des nouvelles idées à vous partager pour notre pratique du flow mais aussi du Yin et du Hatha. 


Pour débuter ce mois d'avril,  je vous propose à nouveau un cycle sur nos centres énergétiques (les fameux chakras ) car c'est le fondement du yoga que j'enseigne et même pour des pratiquants avancés ce sont des notions qui ne sont pas faciles à intégrer. 

Je vous ai déjà expliqué à plusieurs reprises que là où va la conscience se déplace également l'énergie. Il est donc naturel de porter son attention sur nos divers centres énergétiques afin de vérifier leur fonctionnement ou dysfonctionnement éventuel. Principalement il s'agira de fluidifier la circulation de l'énergie dans ces centres par le mouvement, la prise de conscience des émotions qui y sont logées et la respiration pour l'apaisement du mental qui y joue son rôle également.



Revenons donc d'abord sur notre premier centre énergétique ( nommé Muladhara) qui est à la base de la vie et canalise l’énergie terrestre.  Ce sont nos instincts de survie et de procréation qui résident dans ce centre. On pourrait dire que ce centre est la racine principale de notre arbre de vie. La terre représente tout ce qui est stable et ferme, en nous et dans le monde extérieur comme les montagnes par exemple. Il est donc naturel que ce centre gouverne dans notre corps tout ce qui est solide : os, dent, ongles...Ce centre est également en rapport  avec  le sens de l'odorat. On peut ainsi constater que les créatures qui sont en contact étroit avec la terre ont un sens développé de l'odorat. Au niveau des personnalités, les individus qui sont ancrés à la terre sont très souvent des bons hommes d’affaires qui ´sentent ´ quand c’est le moment de conclure. 


C'est le printemps et en cette période, cette connexion énergétique entre le corps humain et la Terre Mère  reprend. Pour la plupart d'entre nous les  contacts fréquents avec la nature  en éveil reprennent . C'est le bon moment de favoriser nos sensations et nos sentiments d’appartenance à celle-ci: se balader ou pratiquer des activités à l'extérieur , aller courir et respirer, admirer un beau paysage et les arbres en fleurs , se coucher dans l'herbe ...ceci afin de ressentir et de nourrir nos  émotions liées au pouvoir de la nature. 

Se relier à la terre c'est favoriser à travers  notre ancrage et notre stabilité la capitalisation de l'énergie vitale  ..sans aller jusqu'à la lourdeur et la rigidité. 


En terme de circulation énergétique, ce centre canalise l’énergie qui monte par nos pieds, jambes pour la traiter au niveau du périnée et du coccyx. Cette énergie sera consacrée à assurer notre survie d’abord  ensuite nos besoins fondamentaux car ce centre est la zone de transmission de l’énergie vitale. Traiter ces besoins de base est un passage obligé avant de s'occuper de son égo ( les autres désirs et le vouloir ) ou de notre dimension spirituelle (notre soi supérieur et notre intuition).  


 Lorsqu'on est un pratiquant avancé on ressent très clairement cette énergie : elle nous pousse  à bouger et à nous mettre en mouvement. Les pieds, les jambes, notre plancher pelvien sont les portes d'entrée des énergies telluriques ...l'equivalent des racines de l'arbre plongeant ses racines dans la terre pour ensuite déployer ses branches et aller vers le ciel et le soleil. Certaines danses et musiques produisent des effets puissants sur ce centre comme le  jazz par exemple ou même la musique de fanfare. 


Ceux qui ont des dysfonctionnements au niveau de ce centre énergétique  se sentent en insécurité par la peur d’un manque ou d’un abandon même si ce n'est qu'une éventualité . Bien entendu c'est souvent le mental qui est à la base du dysfonctionnement en nous servant des pensées anxiogènes qui sont en nous depuis l'enfance. Car en effet ce centre énergétique ne fait pas la différence entre un véritable danger pour le corps entrainant notre survie et une projection mentale. Cela va donc entrainer un excès de vigilance pour un environnement jugé dangereux ou menaçant pour la survie alors qu'il ne l'est pas.

De plus les médias ont la tendance à déverser chaque jour sur nous des centaines de nouvelles qui activent naturellement les peurs existentielles (guerres, sécurité, maladies, pollution, ...) . Celles-ci finissent par bloquer en nous la circulation de notre  notre énergie vitale ou bien en consommer inutilement une bonne partie. 

Il en résulte qu'on ressent un manque d'énergie pour agir et se mobiliser. De plus ce centre va pomper toute l'énergie au détriment des autres centres énergétiques en les déséquilibrant également. 



Il fonctionne aussi au ralenti quand le désespoir s’installe à la suite par exemple de la perte d’un emploi, l’échec d’une relation, la perte d’un être cher. C’est le mental qui contracte le flux énergétique en acceptant l’histoire du désespoir et de l’impuissance racontée par nos émotions. 

Dans ces cas là on est souvent pris dans des rêveries, « la tête dans les nuages » (et pas les pieds sur terre ! ) et on est envahi par un sentiment de fatigue générale car on n'arrive pas à lâcher-prise sur ces émotions négatives dont la racine principale est la peur liée à la survie : comment assurer sa survie sans emploi, sans l'entourage d'êtres chers ...


C’est pourquoi il est important de s’accrocher au ‘ici et maintenant’ et de se fondre avec la sensation de réalité de la vie matérielle et de réaliser son importance. Le sentiment d’appartenir a un groupe, à un clan , à une famille , d'avoir des amis  joue aussi un grand rôle dans la stabilisation de ce centre. Cela rassure et donne confiance afin de progresser sur le chemin du pouvoir intérieur. 


Il est aussi essentiel  de savoir décrocher à bon escient soit sa télévision, son ordinateur ou son téléphone. Il peut même être utile de limiter temporairement les contacts avec des personnes particulièrement anxiogènes. Il est inutile de charger ,en effet,  son potentiel énergétique  si c'est pour le gaspiller en le donnant en pâture au mental .



Lors de la pratique du yoga, ce centre est stimulé par la contraction racine ou du périnée et une pratique posturale adaptée (squat, posture de la  pointe des pieds, la pince, la chaise, les guerriers ...). Pendant les séances de respiration il est également important de contracter cette zone afin d'assurer la mobilisation et ensuite la distribution de cette énergie fondamentale. En contractant on doit s'imaginer cette énergie se concentrant en une boule et puis  on la diffuse  dans le corps. Cultiver l'énergie de la terre c'est prendre soin de nos racines, renforcer nos jambes, nos chevilles, nos pieds tout en relâchant les tensions dans ces zones pour éviter la rigidité. 


Pour ouvrir le passage à l'énergie, il est conseillé d’établir le calme en soi par l'attention  sur l'exécution des postures  avec une grande  bienveillance sur tout ce que nous ressentons et pensons (anxiogène ou pas). Tenter de fuir nos peurs ne résout absolument rien, il faut apprendre à y faire face progressivement afin de permettre à l'énergie associées à nos émotions positives telles que l'acceptation et le courage par exemple d' être libérées. 


Un bon fonctionnement de ce centre se manifestera dès lors par un amour exubérant de la vie et de la nature, un sentiment de sécurité et une confiance fondamentale en soi et dans les autres.


En conclusion, puisque notre premier centre énergétique gouverne notre survie ainsi que notre capacité à fonctionner sur le plan physique, il est essentiel de lui apporter la plus grande attention. Pour cela il est important de cultiver notre connexion à notre Mère la Terre et de se couper des sources alimentant nos pensées anxiogènes . La pratique du yoga nous aidera à activer ou à équilibrer ce centre énergétique de base afin que nous puissions manifester l'amour de la Vie sur Terre et  abandonner nos peurs qui ne sont que des boulets que l'on traine derrière soi sur le chemin du bien-être. 







Au cours de la séance je reviendrai sur la posture de la pyramide (parsvottasana) qui a plusieurs variantes

C'est une posture d'étirement latéral qui permet de renforcer la musculation des  cuisses et des chevilles en travaillant toute la chaîne musculaire à l'arrière du corps  . Elle permet d’étirer convenablement les tendons à l’arrière des cuisses et des fessiers. Elle permet un bon travail des épaules et de la poitrine . Le massage des organes internes qu’elle procure améliore la digestion. Elle est idéale pour les coureurs. Le défi consiste à trouver l'alignement correct pour stabiliser sa posture , ancrer le talon arrière tout en gardant les jambes tendues.