mardi 3 octobre 2023

Séance de Hatha du 5 octobre 2023 - La pratique posturale

 Après la conscience qui éclaire le chemin du yogi , vient l'intention qui est sa boussole . Ensuite, l'avancement  dépend de l'énergie à sa disposition. Cette énergie,  le yogi va la mobiliser au moyen de la prise des postures , de la maitrise du souffle  et de la nutrition. Le thème de cette séance sera la pratique posturale.

Prendre une posture n’est pas un exercice de gymnastique, tout comme le yoga n’est pas un sport. Réaliser une posture, c’est tout d’abord un exercice de conscience qui nécessite de rentrer dans une certaine ambiance. Il faut laisser ses préoccupations habituelles, pour se plonger dans le ‘ressenti’. En général, ce n’est pas le nombre de postures que l’on pratique qui importe, mais la qualité de leur réalisation. 


Les postures peuvent représenter un mouvement, se prendre en mode assis, couché ou debout et donc suivant ces configurations  mobiliser différemment l'énergie en rapport avec les différents centre énergétiques ( Chakras). 



La posture nécessite des alignements corrects permettant au corps d'être fluide et synchrone. C'est cela qui fait que les mouvements s'exécutent avec un minimum d'efforts et un maximum d'efficience permettant de disposer d'un grand potentiel énergétique. La plupart des douleurs proviennent du fait que le corps, n'a pas une dynamique correcte soit lors de la vie courante ou bien même dans la pratique du yoga. 


Lors de la prise de la posture la conscience doit se concentrer sur le dialogue du corps et du mental et lâcher-prise. Le corps qui va devoir exécuter la posture attend l’aide du mental. Ce dernier se calme pour que la concentration et l’écoute du corps s’installe afin d’identifier les tensions principales. Il faut tendre vers une posture qui soit à la fois stable,  juste à la limite du confort , ferme et de plus rester détendu : c'est de cette façon que l'énergie va circuler de manière optimale. 


La concentration se porte sur tous les muscles, les tendons et articulations effectuant un travail de premier plan et que la posture sollicite. Il s’agit d’être bienveillant quant à toutes les parties effectuant un travail parfois contraignant sans oublier les parties contribuant à l’équilibre de l’ensemble. La concentration est active non seulement pendant la prise de la posture mais également pendant la posture et après lors de sa sortie.


S’y ajoute le contrôle du souffle qu’il y a lieu de ne pas bloquer et qui vient en soutien à l’exécution, celui-ci rester ample et posé. La respiration du yogi est calme, lente afin de réguler le système nerveux et apporter la clarté d’esprit. 

La synchronisation du mouvement avec la respiration  est au coeur de la pratique du yoga et pourtant elle donne du fil a retordre à de nombreux débutants. En fait il ne s'agit pas de penser à sa respiration mais de la sentir et de chercher l'unité avec elle et le mouvement .

Pour fluidifier son énergie , il faut constamment suivre le souffle et en même temps se concentrer sur le mouvement. Au moment de l'expiration, on doit ressentir une légère contraction des muscles abdominaux et du diaphragme, rapprocher le nombril de la colonne.

Avec l'inspiration il faut commencer par dilater l'abdomen pour ensuite monter vers une dilatation progressive du thorax dans tous les sens jusqu'au niveau pectoral. Le ressenti doit porter dans ce cas sur le diaphragme qui se contracte en tirant ainsi les poumons vers le bas en augmentant leur volume .


Généralement l'expiration accompagne les postures de flexion avant (la pince, l'enfant, genoux poitrine...) , les torsions , les replis sur soi ...

Quand à l'inspiration elle accompagne les flexions arrière ( cobra, chameau...) car on ouvre la poitrine. C'est aussi le cas quand on se redresse avant une torsion. 


En conclusion, pour les yogis,  les postures que prend le corps sont le moyen de maitriser les courants énergétiques qui le traversent. Au travers de la pratique posturale il prend le commandement des centres énergétiques pour les 'nettoyer' de ce qui les encombre et fluidifier la circulation de son énergie vitale. L'énergie ainsi mobilisée pourra  lui permettre d'avancer sur le chemin de la Vie Universelle éclairé par sa conscience et guidé  par son intention. 



Lors de la séance je reviendrai sur la pose de l'ours en équilibre ou du grand angle assis vers le haut . Elle vise à augmenter la force du tronc et la flexibilité du bas du corps. Elle stimule la circulation de l'énergie du bas vers le haut de la colonne  et plus particulièrement active celle au niveau  du plexus solaire. La posture engage les ischions-jambiers, l'aine et le bassin. La recherche de l'équilibre dans la pose profite en particulier  au bas du dos. C'est une posture de niveau 1. 

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