Pour cette séance je voudrais revenir sur la notion de contentement ou d’acceptation que l’on nomme SANTOSHA et qui constitue une base philosophique du yoga. C’est une pratique de gratitude , une règle éthique personnelle décrite dans les 'yoga sutra' de Patanjali . Pour Bouddha aussi : le contentement est la plus grande richesse !
Pour beaucoup d’entre nous, accepter ce qui est, se contenter d’une situation peut non seulement paraître difficile mais pour certains cela semble même absurde. Etre satisfait de ce que l’on a et de ce que l’on est ne fait pas partie des canons de la société actuelle. La société nous enseigne en effet que satisfaire nos désirs est une condition nécessaire au bonheur. Or rien n’est plus faux, car nos désirs ne pourront jamais être complètement satisfaits et la poursuite de ceux-ci nous empêchera de faire l’expérience du contentement.
Ce sont pratiquement toujours les désirs qui sont à la base du mécontentement : on aspire à des choses nouvelles, on se focalise sur ce dont nous manquons , on se compare et on ne souhaite pas avoir moins que son voisin …
Un piège commun est de croire que SANTOSHA pourrait s'obtenir d'une démarche militante fondée sur le désir d'y arriver mais cela ne fonctionne pas de cette manière : le contentement s'obtient par la conscience des choses telles qu'elles sont.
Le contentement c’est être reconnaissant des expériences que la Vie nous présente. Evidemment quand cela nous convient c’est assez facile d’exprimer de la gratitude, mais que se passe-t-il lorsque les choses sont moins agréables ? Comment faire pour faire face à ce challenge et rester bienveillant vis à vis de ce qui nous arrive ?
Tout d’abord la mauvaise approche en cas de contrariété serait de penser que la pratique de SANTOSHA , c’est de se dire ‘qu’après tout je m’en fou ‘, ou bien que ‘cela aurait pu être pire’.
SANTOSHA c’est un accueil de la Vie en voyant chaque frustrations ou difficultés comme une chance de grandir et d’évoluer, de ne pas se poser en victime mais de faire face avec conscience et responsabilité . C’est prendre conscience de ses limites physiques, émotionnelles et mentales et de partir de ce constat pour acquérir plus de souplesse physique, plus d’équilibre émotionnel et plus de calme du mental. Le contentement c’est rester en paix malgré tout ce qui peut nous arriver car on se positionne dans la réponse aux événements et pas dans une réaction à ceux-ci. Lorsqu'on est insatisfait , on est en fait prisonnier de son mental !
Avec SANTOSHA , on accepte la difficulté que l’on éprouve à effectuer une posture donnée, on fait face et on intègre l’émotion que l’on aurait tendance à cacher sous le manteau, on se pardonne de se juger ou de juger ses semblables. On prend la responsabilité de répondre plutôt que de réagir face aux situations que nous considérons inacceptables . Le contentement ce n’est pas renoncer aux efforts : c’est de ne pas se sentir contrarié si on n’obtient pas ce que nous voulons !
Au cours de la séance je reviendrai sur la posture de la sauterelle , qui permet d'étirer la colonne vers l'arrière et ouvrir le thorax tout en augmentant l'apport du sang dans la gorge et le cou. Pour réaliser cette pose, il faut engager une puissante contraction musculaire pour soulever les jambes qui n'iront pas bien loin pour les débutants. Elle permet de bien masser le foie , les reins et pancréas. C'est une posture de revitalisation du corps qui renforce les muscles du dos , des fessiers et l'arrière des cuisses. L'erreur la plus courante est de fléchir les jambes.
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