mercredi 16 avril 2025

Séance de Yin du 17 avril 2025 L’ Art d’Accueillir la Vie Telle Qu’elle Est


🌿 

Santosha

 – L’Art d’Accueillir la Vie Tel Qu’elle Est


✨ « Le contentement est un trésor qui ne dépend d’aucune condition extérieure. » — Sagesse yogique


Dans notre monde en constante agitation, où l’on nous pousse à vouloir toujours plus, à être toujours mieux, comment faire l’expérience du contentement ? Comment cultiver cette paix intérieure quand tout autour de nous semble incertain, changeant, exigeant ?


Lors de cette séance, j’aimerais t’inviter à explorer Santosha, un principe fondamental du yoga, qui signifie acceptation et contentement. C’est l’un des Niyama décrits dans les Yoga Sūtra de Patañjali — une éthique personnelle, une forme de gratitude profonde qui nous rappelle que ce que nous sommes, ici et maintenant, est déjà un point de départ précieux.


🌱 Accepter ce qui est


Accepter une situation, se satisfaire de l’instant présent… cela peut sembler difficile, voire absurde dans notre culture. On nous enseigne que pour être heureux, il faut combler nos désirs. Mais nos désirs sont sans fin, et leur poursuite constante nous éloigne de la paix intérieure.


Le mécontentement naît souvent de la comparaison, du manque, de cette idée qu’il nous faut “autre chose”, “plus”, “mieux”. Pourtant, Santosha n’est pas une quête, c’est une disposition intérieure, une façon de regarder la réalité sans vouloir la modifier à tout prix.


🌾 Le piège de la volonté


On pourrait croire que le contentement s’obtient par un effort volontaire, comme si l’on pouvait se forcer à être satisfait. Mais Santosha ne se commande pas : il se révèle lorsque nous cessons de résister, lorsque nous cessons de vouloir que les choses soient autrement.


Notre culture nous pousse à contrôler, à planifier, à diriger. Mais le yoga nous invite à ressentir, à accueillir et à faire confiance. Santosha naît de la reconnaissance de ce qui est, même quand ce n’est pas ce que nous aurions choisi.


💫 Le bonheur rayonne de l’intérieur


Si nous plaçons la source de notre bonheur à l’extérieur — dans un événement, une réussite, une relation — nous vivons dans la peur qu’elle nous échappe. Le vrai contentement, lui, est inconditionnel. Il vient d’un espace calme en nous, d’un choix d’être en paix avec ce qui est.


Cela demande de rencontrer nos peurs, d’écouter nos résistances, de transformer nos jugements… avec douceur. Car souvent, l’insatisfaction est liée à un mécanisme de critique — des autres, de soi — enraciné dans une culpabilité plus profonde.


🌸 Intention, acceptation et transformation


La première étape vers Santosha, c’est de poser une intention consciente : reprendre la responsabilité de notre énergie. À travers cette intention, et dans un esprit de laisser-advenir, nous pouvons accueillir les expériences de la vie sans nous positionner en victime.


Même les moments difficiles deviennent alors des occasions de croissance. Santosha, ce n’est pas dire “ce n’est pas grave” ou “ça aurait pu être pire”. Ce n’est pas non plus du fatalisme. C’est un choix actif : celui de se positionner dans la réponse, pas dans la réaction.


🧘‍♀️ Vivre Santosha dans la pratique du yoga


Dans le yoga, le contentement s’exprime dans la présence, dans l’observation. Lorsque l’on respire, l’expiration devient une intention, l’inspiration une confiance en la Vie.

Dans une posture, on fait face à la difficulté, on ressent l’émotion que l’on aurait pu éviter, et l’on s’observe sans jugement.


Et dans cette observation naît le pardonl’acceptation de soila paix. Ce n’est pas l’absence de défis, mais un état d’être ancré, calme et clair au milieu des mouvements de la vie.


✨ En résumé


Santosha nous invite à ralentir, à écouter, à revenir à nous.

Ce n’est pas une destination, c’est une qualité de présence à chaque instant.


🕊️ « Le contentement, c’est cette paix qui surgit quand on n’essaie plus de changer ce qui est, mais qu’on choisit d’y répondre avec conscience. »


dimanche 13 avril 2025

Séance de flow du 14 avril 2025 - Explorer les enveloppes subtiles : le corps énergétique et le corps émotionnel


Pour cette séance, je vous propose de revenir sur deux de nos enveloppes subtiles (koshas) :

• le corps énergétique ou vital,

• et le corps émotionnel et mental,

…et de comprendre pourquoi le yoga leur accorde une telle importance.

Mais avant d’entrer dans le cœur du sujet, voici un bref rappel des cinq enveloppes  qui, selon la tradition yogique, forment la carte complète de notre expérience humaine :

1. Le corps physique (annamaya kosha)

2. Le corps énergétique ou vital (pranamaya kosha)

3. Le corps émotionnel et mental (manomaya kosha)

4. Le corps de l’intuition ou de la sagesse (vijnanamaya kosha)

5. Le corps de félicité (anandamaya kosha)

Dans cet article, nous allons nous concentrer sur les 2ᵉ et 3ᵉ enveloppes, et je reviendrai ultérieurement sur les autres.

Le corps énergétique : le souffle de la vie

Le corps énergétique est constitué de prana, l’énergie vitale, qui circule à travers les nadis (canaux subtils) et s’organise autour des chakras.

Cette enveloppe est nourrie par :

• la respiration,

• l’alimentation vivante,

• la lumière du soleil,

• et globalement, par notre mode de vie et notre état intérieur.

Lorsque cette énergie circule librement, on ressent de la vitalité, de la clarté et une sensation de connexion.

Le corps émotionnel et mental : notre monde intérieur

Le corps émotionnel et mental, quant à lui, est le siège de nos :

• émotions,

• pensées,

• réactions automatiques,

• conditionnements,

• et mémoires affectives.

Il est en perpétuel mouvement. Certaines expériences émotionnelles non digérées peuvent y laisser des empreintes durables, souvent inconscientes.

Quel est le lien entre ces deux enveloppes ?

Ces deux corps sont profondément interconnectés.

Lorsqu’une émotion forte ou non exprimée est présente, elle peut bloquer la libre circulation du prana.

Souvent, cela passe inaperçu, car nous avons tendance à refouler ou ignorer ce qui nous dérange, pour éviter la souffrance.

Mais ce mécanisme entraîne une baisse de conscience, une fatigue latente, des tensions physiques et parfois une instabilité mentale (ruminations, anxiété…).

Apaiser le corps émotionnel, c’est aussi libérer le corps énergétique.

Et inversement, faire circuler l’énergie, c’est alléger le poids émotionnel.


Voici trois principes pour harmoniser ces enveloppes

1. Le souffle : passerelle entre prana et émotions

Le souffle est à la fois la manifestation du prana et un reflet de notre état émotionnel.

En l’observant ou en l’adaptant (par le pranayama, par exemple), on agit directement sur l’énergie et sur l’état intérieur.

Respirer consciemment, c’est créer un espace pour que le prana circule et que les émotions se transforment.


2. Le mouvement et les postures : libérer les blocages

Le corps physique enregistre les émotions.

Certaines zones de tension correspondent à des émotions stagnantes.

Les asanas (postures) et le mouvement fluide aident à déloger ces blocages pour favoriser une circulation plus libre du prana.

Bouger en conscience, c’est permettre à l’énergie de se remettre en mouvement et aux émotions d’être intégrées.

3. L’observation intérieure : ne plus s’identifier au mental

La méditation et l’auto-observation silencieuse permettent de prendre du recul face aux pensées et émotions.

En apprenant à observer sans juger, on découvre que les émotions ne sont pas nous : elles sont des mouvements passagers au sein de cette enveloppe.

Observer sans réagir, c’est faire l’expérience directe de manomaya kosha — et s’en libérer.


Vers un état de cohérence intérieure

Lorsque ces deux enveloppes sont en harmonie, on peut ressentir un état de clarté paisible :

• L’énergie circule,

• Les émotions sont acceptées et digérées,

• Le mental devient plus stable et moins réactif.

C’est ce que le yoga appelle un état sattvique : clair, stable, équilibré.

Pour aller plus loin…


Dans un prochain article, nous explorerons les enveloppes plus subtiles : le corps de sagesse et le corps de félicité.

En attendant, je vous invite à prendre quelques instants pour observer votre souffle, ressentir votre énergie, ou simplement écouter ce que vos émotions vous disent aujourd’hui.


Au cours de la séance, je reviendrai sur la posture du Pigeon, une posture classique d’ouverture des hanches. Elle permet de renforcer les muscles qui entourent cette zone tout en leur redonnant de la souplesse. Cette variante offre également un étirement bénéfique des muscles fléchisseurs des épaules et du cou. Elle procure une sensation de vitalité et d’énergie, et est souvent considérée comme un antidote aux longues postures assises.

Cependant, sa pratique demande quelques précautions, en particulier pour les personnes manquant de souplesse au niveau des hanches. Il est important de ne pas forcer la torsion des genoux ni de comprimer les lombaires afin d’éviter tout inconfort ou blessure.


mercredi 26 mars 2025

Séance de Hatha du 27 mars 2025 - Se prendre en main

Les poètes, les écrivains, les sculpteurs, les philosophes ont tous glorifié la main de l’homme et son énergie créatrice  …on en retrouve même des représentations dans les grottes rupestres. Dans toutes les civilisations, les mains révèlent le niveau spirituel et l’importance respectives des divers sentiments: amour, paix, agressivité, angoisse, …Elles fascinent par leur symbolisme : capacité à prendre, à donner , à recevoir,  à exprimer et à caresser…elles sont  aussi un moyen de communication accompagnant les discours ou la conversation. La main exprime aussi la spiritualité notamment dans le geste de la prière mais aussi dans l’ouverture des mains ou bien encore avec les mains élevées au ciel dans un geste d’imploration.

D’une manière générale par contre le yoga à la manière occidentale ne semble pas accorder autant d’importance aux mains que la pratique ancestrale indienne pour diriger notre énergie vitale à travers le corps. Dans la tradition indienne, les mains sont considérées comme des conducteurs d'énergie et les gestes notamment des doigts qui permettent de diriger l’énergie sont dénommés ‘Mudras’ . 

Dans la philosophie du yoga,  les doigts sont en rapport avec  nos différents centres  énergétiques de la manière suivante : l’annulaire au centre racine et à la terre (l'engagement) , l’auriculaire à l’eau et à notre deuxième centre énergétique ( la confiance et le lâcher-prise) , le pouce est associé au plexus solaire et au feu (l'affirmation de soi) , l’index est relié au coeur dont l’ élément est l’air (la direction ) , et enfin le majeur est associé au centre de la gorge  . Chaque doigt nécessiterait à lui seul une analyse : le pouce et sa puissance, l’index qui désigne et accuse, le majeur et sa finesse d’analyse et de sensibilité, l’annulaire et le statut social (bague), l’auriculaire et l’affectivité. 



Les mudras (sceau) comportent de nombreuses variétés de gestes visant à compléter ou fermer un circuit énergétique. Pour être plus clair , la paume de la main reçoit l’énergie et les doigts sont les émetteurs. 

Lorsqu’on pratique un mudra on peut par exemple réunir deux doigts et rediriger ainsi l'énergie correspondante. 

Ainsi en posant les mains ouvertes sur les genoux  et en joignant le pouce à l’index on crée  un flux d' énergie entre le plexus solaire relié au pouce (feu) et le coeur relié à l’index (air). 


 Les Mudras permettent aussi un recentrage sur soi et calment l’agitation du mental : par une grande attention sur les doigts et la main on cherche à prendre conscience des sensations et du ressenti des émotions associées aux mains . Pour que cette expérimentation soit concluante les maitres yogis recommandent une pratique quotidienne de quelques minutes et de la persévérance pour obtenir des résultats. 


Exemple : avec l' apana mudra on relie le pouce , l'annulaire et le majeur tandis que l'index et l'auriculaire restent allongés. Cette pratique favorise la libération des émotions refoulées ; elle aide à libérer des blocages intérieurs . 



Lors des séances de yoga on cherche aussi à détendre les doigts et les mains car au vu des sollicitations constantes ils sont le sujet de nombreuses tensions et soumis à des efforts constants. Comme pour toute autre partie du corps il faut y renforcer les muscles et pratiquer des étirements. 

Dans un certain nombre de postures,  les mains favorisent  l'ancrage et développent en nous de la stabilité  comme par exemple dans le chien tête en bas, le corbeau , la planche ...


Symboliquement, on considère aussi que les problèmes aux mains ou aux doigts expriment presque toujours un mal-être : ces difficultés signifient que l'on doit se prendre en main en cherchant à accroitre son niveau de conscience (physique, émotionnel ou mental). 


Se prendre en main implique une démarche consciente vers l'autonomie, la responsabilité et l'harmonie intérieure : on écoute son corps, on observe ses pensées pour y voir clair, on accueille ses émotions sans s'y noyer , on se reconnecte à sa vraie nature afin de s'engager sur un chemin de transformation . Le bonheur ne dépend pas de l'extérieur mais de notre capacité à être présent et aligné avec nous-même. 






vendredi 21 mars 2025

Séance de Yin du 24 mars 2025 - L'expérience libératrice de la pleine conscience

Rare sont ceux qui n'ont jamais entendu  parler de pleine conscience (Mindfullness en anglais) . Ce sujet que l'on pourrait de qualifier 'à la mode' n'en est pas moins un très vieux concept que l'on relève dans des écrits anciens en Inde . Il consiste à porter son attention de manière intentionnelle dans le moment présent,  sans jugement sur ce qui se trame d'instant en instant. En sanskrit c'est une technique méditative qui se nomme 'Vipassana' signifiant 'voir les choses telles qu'elles sont'. 

Depuis 40 ans environ, en occident, on s'intéresse  de plus en plus à ce concept dans les entreprises et organisations, les hôpitaux, prisons, écoles...car sa pratique serait efficace dans les entreprises comme outil de management, dans les hôpitaux pour améliorer la santé des patients, dans les prisons pour réduire l'agressivité des prisonniers, et dans les écoles pour augmenter la capacité d'apprentissage. Beaucoup clament son efficacité pour gérer le stress, les angoisses, le harcèlement, le burn-out, augmenter l'immunité, traiter les addictions, le surpoids, les problèmes alimentaires...Certains deviennent même instructeurs de pleine conscience !

Historiquement les programmes de formation à la pleine conscience ont été lancées  dans les années 80 par Jon Kabbat-Zin, docteur en biologie moléculaire et professeur aux USA. Son programme initial intitulé MBSR (Mindfullness-based Stress reduction ) a fait l'objet par la suite de nombreuses adaptations en se répandant dans le monde. 

Mais n'est-ce pas aller un peu loin en faisant d'une technique, déconnectée très souvent du contexte dans lequel elle devrait se pratiquer, une fausse panacée sensée guérir les maux de notre système socio-économique ? 

Dans le cadre du yoga , ce concept est un fondement de la pratique , car il contribue à prendre conscience des déséquilibres de nos divers centres énergétiques. C'est cette prise de conscience qui permet avec la pratique posturale et la respiration de rétablir la paix intérieure et le bien-être. Sans prise de conscience c'est de la gymnastique .

La (pleine) conscience doit s'exercer successivement sur le corps, la respiration, les émotions , les pensées , l'environnement et les relations.  

Quand la (pleine) conscience s'applique au corps elle permet d'identifier ses limites, ses résistances, ses blocages, le rôle des sens, les sensations : elle consiste à habiter pleinement son corps.

Quand elle s'applique à la respiration elle permet d'identifier d'abord si l'ouverture est présente au niveau de l'abdomen, de la cage thoracique et de la partie pectorale. Elle permet de ressentir  l'amplitude de celle-ci , de vérifier sa fluidité ainsi que le niveau de détente qui s'exprime lorsqu'on respire. Elle permet d'apaiser l'ensemble du triptyque : corps/emotions/mental. L'attention au souffle est le support à privilégier  pour entrer dans l'instant présent : concentration sur la respiration abdominale, sensation du souffle au niveau des narines, rétention avec présence active, à l'expiration relâcher comme dans un soupir de soulagement et d'abandon. 

Lorsque la (pleine) conscience porte sur les émotions elle doit permettre de qualifier la symphonie de celles-ci, comment elles se manifestent , leurs séquences (exemple : colère puis culpabilité , acceptation puis paix intérieure ...). Cette prise de conscience permet d'en ressentir les effets sur le corps, comment elles nous préparent à l'action , celles qui sont agréables et celles qui nous freinent dans nos élans permettant ainsi une auto-régulation. 

Au niveau des pensées, elle donne l'occasion d'identifier le jeu entre émotions et pensées, l'émergence des jugements afin de ne pas se laisser embarquer par eux , les croyances qui nous portent ou qui nous freinent, à lâcher-prise sur les pensées qui ne sont pas en ligne avec notre intention ...

La (pleine) conscience de l'environnement doit nous conduire à ressentir quand nous sommes alignés  avec la nature et le monde qui nous entoure , quand nous nous sentons portés dans nos projets ou nos intuitions ou au contraire quand le milieu environnant nous freine dans nos actions et/ou détruit notre santé.

La (pleine) conscience des relations doit conduire à appréhender l'influence des autres , si notre attitude est bienveillante, pleine de gratitude, si nous sommes synchrone avec les personnes qui nous entourent ou  si nous sommes à recherche de reconnaissance ...

En conclusion la pleine conscience est un programme très vaste qui déborde la pratique du yoga dans la vie courante .  Elle demande de la discipline mais c'est une expérience libératrice qui se développe sur base de l'inspiration et de la motivation.



Au cours de la séance je reviendrai sur la posture la tortue qui est une posture emblématique
du  yoga nous offrant une douce connexion avec la terre. Tout comme la tortue cette posture permet de développer des facultés essentielles à la pratique du yoga : détermination, persévérance, force et  stabilité, 
Elle permet une ouverture progressive des hanches et est accessible pour tous les niveaux. 
Elle est recommandée pour tous ceux qui sont excessivement assis en permettant de bien détendre le bas du dos. 
Elle favorise l'intériorité et le calme intérieur, l'écoute des messages que les hanches ont à nous transmettre et permet d'obtenir  un bien-être émotionnel.
Pendant sa pratique il est recommandé de pratiquer des respirations profondes en se concentrant sur le souffle et le ressenti aussi bien sur le dos (inspiration) que sur l'avant du corps au niveau du nombril (expiration). 

lundi 10 mars 2025

Séance de Flow du 10 mars 2025 - Equilibrer ses chakras

 Encore une fois je reviens sur nos centres énergétiques mais cette fois je voudrais les aborder sur l'angle des besoins qu'ils expriment . Si ces besoins ne sont pas pris en compte on parle alors de déséquilibres au sein des chakras capable s'ils sont importants de rendre notre chemin vers le bien-être particulièrement difficile. 

Pour rappel nous avons 3 centres liés à notre vie terrestre et notre personnalité  : centre racine, centre sacré , centre solaire et 3 centres liés à notre âme ou soi-supérieur : la gorge , le troisième oeil et la couronne . Un centre fait la jonction entre ces centres c'est le coeur que l'on situe à la 4ème place manifestant à la fois l'amour terrestre (attachement) et la compassion ou l'amour inconditionnel. 

Idéalement, il faudrait s'occuper des besoins associés  à chacun de ces chakras dans un certain ordre en commençant pas le chakra racine pour monter progressivement vers la couronne. Aucune précipitation n'est recommandée car un travail bâclé sur un centre énergétique , nous forcera tout ou tard à y revenir pour compléter le travail d'équilibrage commencé. 

Examinons ainsi  quels sont les  besoins des 4 premiers et quelles pratiques pourraient nous aider à bien les balancer (nous reviendrons  sur les 3 centres supérieurs ultérieurement). 

1. Centre racine : les besoins de ce centre se rapportent  à notre sécurité, notre connexion à la terre , notre santé , notre matérialité , nos proches. Si ces besoins ne sont pas satisfait diverses formes de peurs se manifestent créant de l'instabilité et parfois une incapacité à agir. Diverses pratiques posturales permettent de trouver le chemin de la stabilité dont notamment les guerriers, le squat, l'arbre . Il faut favoriser la respiration abdominale , méditer sur la montagne , pratiquer des activités extérieures comme le jardinage. L'alimentation doit être nourrissante et enracinante surtout des légumes et des racines. 

2. Centre sacré : les besoins de ce centre se rapportent aux plaisirs de la vie et à la satisfaction de nos sens ainsi qu'à la sexualité. Souvent on privilégie l'un ou l'autre de nos sens pour des tas de raisons mais cela crée des déséquilibres . Il faut donc chercher à satisfaire chacun de ces 5 sens.  Si ces besoins ne sont pas satisfait on manque d'une forme d'équilibre émotionnel . Les postures les plus importantes pour ce centre concerne les hanches comme le papillon, le pigeon, la déesse et bien d'autres. La danse est aussi un des meilleurs moyens de renforcer  ce centre. La méditation devrait porter sur les émotions liées aux sens aussi bien celles liées aux  bonnes qu'aux  mauvaises expériences. 

3. Le plexus solaire: Les besoins de ce centre se rapportent à notre capacité à évoluer, à rendre service, à notre motivation (professionnelle): c'est le noyau de notre personnalité . Ce centre est complexe car il comporte beaucoup de besoins qui ne nous mènent pas vers le bien-être.  Notre force intérieure est ainsi gaspillée inutilement  pour notre image extérieure. Un tri est donc nécessaire pour favoriser une honnête expression de soi . Les postures qui activent ce centre sont notamment le bateau, le chameau, les torsions, la planche. Les techniques de respiration énergisantes telles que Kapalabhati et Bhastrika sont les plus efficaces pour permettre la réalisation des besoins de ce centre . On pourrait aussi y ajouter l'exposition au soleil . 

4. Le coeur : les besoins du coeur sont évidemment associé à l'amour de soi et des autres , à la compassion. Le coeur pour s'ouvrir nécessite de l'acceptation de soi et de la douceur. L'erreur la plus commune est de mettre au premier plan l'amour 'attachement' qui est une manifestation en fait de nos centres inférieurs ou terrestres.  Seul l'amour inconditionnel nous permet d'    atteindre un véritable équilibre émotionnel en nous donnant les caractéristiques de l' air : l'expansion, la légèreté et la liberté . Néanmoins, une étape intermédiaire est de chercher un équilibre harmonieux entre l'amour donné et reçu.  Les postures clés pour l'ouverture du coeur sont le chameau, le cobra, le poisson , le pont ou demi-pont. La pratique doit être fluide et les respirations profondes. Dans la vie courante, l'énergie du coeur se développe avec de la gratitude pour tous les événements qui nous adviennent  en cherchant à comprendre que toutes les  expériences que l'on vit ont quelque chose à nous apprendre et peuvent nous aider à nous harmoniser avec les besoins de notre âme. 



Pendant la séance je reviendrai sur  la posture du guerrier humble qui combine un bon engagement des hanches et de la poitrine ainsi que du psoas . Elle contribue à un renforcement de base du yogi en étirant l'abdomen, les poumons, les épaules, les bras, le cou et les adducteurs. Elle tonifie également les jambes et renforce les chevilles. C'est une posture typique du flow yoga. En rapprochant les omoplates en verrouillant les mains derrière elle engage bien le milieu du dos . Elle renforce l'équilibre et la stabilité . Le pli vers l'avant permet d'amener du sang frais au visage et à la tête. 



mardi 4 mars 2025

Séance de Hatha du 6 mars 2025 - Le corps nous parle !

Dans le yoga, "Le corps nous indique la Voie a suivre "  et il est aussi une voix qu'il faut apprendre  à écouter et comprendre  . Il est un messager qui à travers nos tensions, nos résistances, nos raideurs, nos maladies nous rappelle continuellement à l'ordre. Il exprime notre état intérieur , nos émotions, et notre équilibre énergétique sans avoir besoin de mots . Il nous parle constamment et pourtant sommes réellement nous disposés et/ou  capable de comprendre son langage ? 


Sur le tapis il est un ami  qui nous parle sérieusement. Il est comme un miroir intérieur qui reflètent nos pensées, émotions et habitudes. Mais est-on vraiment attentif au message qu’il nous transmet ?  Essayons-nous  de ressentir quelles sont les émotions qui sont à la source de son message. Combien de fois n'avons nous pas fuit ces sensations ou émotions que l'on qualifie de désagréables ? 


Une posture fermée , des tensions et une respiration courte traduisent du stress et des blocages émotionnels.  Pourtant pour des tas de raisons nous  refusons souvent de voir le message que le corps  nous transmet, car cela implique de sortir de sa zone de confort en ressentant une souffrance.  Et si les émotions sont intenses on cherche à s'empêcher de ressentir. Nous avons une tendance naturelle à chasser ces émotions de notre conscience car elles nous font souffrir , nous diminuons par la même notre niveau d'attention dilapidant ainsi  notre capital énergétique.


Pourtant si on veut progresser vers le bien-être et se libérer de la souffrance, il n'y a pas d'autres moyens que d'affronter les sensations intérieures et d'apprendre à observer et dans toute la mesure du possible de manière neutre c'est à dire sans entamer un dialogue avec le mental. C'est un mécanisme qu'il faut intégrer dans sa pratique. Chaque posture est une forme d'expression corporelle . Un corps fluide et souple raconte une histoire différente d'un corps crispé et rigide. Les diverses postures et leur exécution reflètent ainsi notre capacité à nous adapter aux changements de la vie. 


C'est ainsi qu'on arrive à comprendre progressivement que les tensions et les déséquilibres à l'intérieur du  corps sont en rapport avec notre vie de tous les jours. 

Aussi pour avoir une grande ouverture vers toutes les formes de nos sensations et d'émotions, il faut réussir à apaiser le mental : ce que nous tentons de faire par la prise des postures, la respiration ... Par l'engagement et la concentration, nous créons une tension et par la détente et le relâchement nous activons le témoin  pour prendre conscience de ce qui se passe en nous . En yoga, il n'est pas nécessaire de verbaliser nos ressentis : la posture, la respiration et la présence parlent d'elles-mêmes. 


Pendant la pratique nous effectuons continuellement des rotations de conscience, par la prise des postures, nous balayons l'ensemble du corps : de la tête jusqu'aux orteils. Nous nous concentrons sur toute une série de zones clés du corps : la tête, le gorge, le cou, les épaules, les bras, le dos, les hanches ...Un simple ajustement ou une écoute attentive est une forme de dialogue silencieux mais puissant .  Avec de la patience on constate ainsi,  au fur et à mesure du temps, que les tensions et douleurs diminuent. 

 Et la raison en est assez simple : quand on a pris conscience d'une zone nécessitant de l'attention cela signifie que le corps a transmis le message et qu'il n'est plus nécessaire qu'il crée de l'inconfort nécessitant de l'attention. Ces zones sont souvent en rapport avec notre enfant intérieur, qui revendique de l'attention d'autant plus qu'il aura été mis de coté pendant que nous nous consacrions à notre soi-disant vie d'adulte. 


Chaque partie du corps sous tension a donc une signification et a un lien avec des émotions et notre vie quotidienne :  il faut arriver a comprendre la source de nos malaises sinon aucun progrès ne sera véritablement accompli. Plus nous affinons notre conscience corporelle , plus nous apprenons à écouter et à comprendre ce qu'il exprime. 


Petit bémol : si  nous allons mieux après les séances de yoga, les déséquilibres reviendront au galop par la suite si nous n'allons pas à la racine de nos maux : c'est le piège du 'yoga médicament'. Nous rechercherons donc à éviter de reproduire les mêmes déséquilibres lorsqu'ils auront été compris en identifiant la source de notre mal-être. Que ce soit au niveau des muscles, des nerfs, des os, des articulations, ... les coupables sont pratiquement toujours les émotions (honte, culpabilité, peur, humiliation , désespoir, regret, blâme, ...). 





Au cours de la séance je reviendrai sur la posture du poisson qui est une posture de base du yoga ancien. C'est une posture d'ouverture du coeur et d'expansion du souffle.  Elle est considérée comme un posture très puissante  permettant  un bon étirement de la région dorsale et une respiration thoracique profonde. Elle stimule la glande thyroïde, les reins, la vessie. Elle soulage également les raideurs dans la nuque en libérant les tensions causées par le stress et les postures prolongées devant un écran. Elle permet de débloquer certaines tensions du système respiratoire et les émotions qui y sont associées. Au niveau énergétique , elle ouvre le chakra du coeur et facilite l'expression (chakra de la gorge) . 


samedi 1 mars 2025

Séance de Yin du 3 mars 2025 - A la recherche de la non-violence

Un des principes de base du yoga est la non-violence (Ahimsa)  et on pourrait se demander en quoi ce précepte rejoint la recherche du bien-être. 


La raison de base est que le yoga vise l'harmonie et l'union avec soi-même, les autres et l'univers et que la violence sous toutes ses formes (physique, émotionnelle, mentale) crée du conflit et de la séparation ce qui va donc à l'encontre de cet objectif. La pratique de la non-violence crée un état de paix intérieure favorisant davantage de conscience , de clarté d'esprit et par là une meilleure relation avec le monde qui nous entoure . 


Tout d’abord il faut bien comprendre que l’application de la règle de non-violence commence par soi-même et va bien au-delà de la violence physique. Il faut prendre conscience que pour ne pas nuire aux autres, il faut d’abord ne pas nuire à soi-même.

En ce sens il faut arrêter les commentaires et jugements (souvent silencieux) ,  destructeurs et inamicaux envers soi-même. En fait toutes pensées, paroles ou actions qui nous empêchent  de vivre librement nous font violence. On pratique très souvent la violence sans s’en rendre compte : elle se trouve dans les mots que l’on se dit et dans les actions que nous accomplissons et qui affecte directement le cours de notre vie quotidienne.


Dans notre société on évoque très souvent le concept de 'non-violence' mais certains considèrent  cela comme une forme de passivité. C'est une mauvaise interprétation, car être non-violent ce n'est pas se laisser piétiner, c'est aussi savoir dire 'non' , exprimer son mécontent de manière pacifique bien-sûr. De fait si on se réfère à Gandhi qui a popularisé ce terme on devrait plutôt parler de 'non-violence active' car son objectif ultime est de détruire les causes et les conséquences de la violence. Son principe est de rechercher des méthodes pour agir efficacement contre la violence sans recourir celle-ci. 


Très souvent la violence est une expression d'une émotion telle que la colère ou la peur qui a été longtemps réprimée. On retient sa colère, mais comme le souci n'a pas été évacué, on est confronté à la goutte qui fait déborder le vase. Ces émotions annoncent un besoin de changement radical. Lorsqu'on est dans un état d’énervement  on se  dirige généralement vers quelqu'un d'autre que l'on tient pour responsable. Nous cherchons à blâmer car nous voulons détourner l'attention de nous-même pour la placer sur quelqu'un d'autre. Cependant ce comportement nous rend impuissant car chaque fois que nous blâmons nous nous déclarons la victime de quelqu'un d'autre. Ce comportement nous entraine automatiquement vers le regret et un ressenti de culpabilité . En blâmant, nous nous trahissons nous-même en déclarant notre dépendance  des circonstances. 


Pendant les séance de  yoga , la non-violence se pratique en cherchant à écouter son corps , en évitant la compétition et les performances, et en adoptant une approche bienveillante.



Lorsqu'on débute la pratique avec un ressenti de violence,  il est conseillé de prendre contact avec son corps, de se connecter à soi-même . L'idéal est de se concentrer sur ses sensations et de respirer en mouvement . La respiration synchronisée au mouvement permet de gérer au mieux la non-violence.  Ce qui compte c’est le ressenti de son corps dans le moment présent et sans jugement. 


De plus , pendant les séances de yoga, on adopte  le respect de ses limites et des résistances qu’elles représentent sans vouloir les briser à tout prix : on apprend à progresser avec douceur. On essaye d’avoir toujours présent à l’esprit de pratiquer avec compassion et de s’accepter tel qu’on est . Il est essentiel de ne pas se juger si on n’arrive pas à faire une certaine posture. De même si on est perturbé par des émotions ou des pensées, les accueillir est important pour ne pas se faire violence en les écartant sans ménagement. Le discours intérieur a un très grand impact sur la manière dont se sentira en fin de séance. Il est nécessaire d’apprendre à intégrer ce que l’on considère comme ses défauts autant que ses qualités tout en se remerciant des efforts fournis par le corps. 


De plus, il est inutile de se comparer aux autres car cela génère des pensées négatives avec un fond de violence envers soi-même alors même qu’on recherche la sérénité.

Lorsqu’on aura appris à être non-violent envers soi-même , tout naturellement on ne sera pas violent envers les autres et on évoluera vers le respect de la nature et de l’environnement. 


En conclusion, il faut considérer la violence comme une expression du mal-être de la personne. En choisissant la non-violence comme principe de vie on évoluera le plus sûrement vers une augmentation de son pouvoir personnel et vers le bien-être.  Avec le yoga, nous sommes invité à mettre ce principe en application en commençant par nous-même car pour ne pas nuire aux autres il faut commencer par ne pas se nuire. Par la suite, nous deviendrons instinctivement respectueux de l’environnement et de la nature garantissant ainsi l’harmonie entre tous les êtres vivants.





Au cours de la séance, je reviendrai sur la posture de la selle ou la posture du héros couché . C’est une posture considérée comme difficile du répertoire Yin. Aussi, j’indiquerai une variante plus abordable pour les débutants.

Elle cible bien les quadriceps ainsi que les fléchisseurs des hanches. Elle permet aussi une légère compression lombaire. Elle active le méridien de l’estomac tout en permettant une bonne stimulation du centre énergétique du coeur. 

Elle soulage la sciatique et les pieds plats, les jambes fatiguées. Elle permet de réduire les affections respiratoires.