dimanche 31 mars 2024

Séance de flow du 4 avril 2024 - L' acceptation pour ouvrir la porte au contentement

Pour cette séance je voudrais revenir sur les notions d’acceptation et de contentement que l’on nomme SANTOSHA et qui constituent une base philosophique du yoga. C’est une pratique de gratitude , une règle éthique personnelle décrite dans les 'yoga sutra' de Patanjali . 


Pour beaucoup d’entre nous, accepter ce qui est, se contenter d’une situation peut non seulement paraître difficile mais pour certains cela semble même absurde. Etre satisfait de ce que l’on a et de ce que l’on est ne fait pas partie des canons de la société actuelle. La société nous enseigne en effet que satisfaire nos désirs est une condition nécessaire au bonheur. Or rien n’est plus faux, car nos désirs ne pourront jamais être complètement satisfaits et la poursuite de ceux-ci nous empêchera de faire l’expérience du contentement. 

Ce sont pratiquement toujours les désirs qui sont à la base du mécontentement : on aspire à des choses nouvelles, on se focalise sur ce dont nous manquons , on se compare et on ne souhaite pas avoir moins que son voisin …


Un piège commun est de croire que SANTOSHA pourrait s'obtenir d'une démarche militante  fondée sur le désir d'y arriver mais cela ne fonctionne pas de cette manière : le contentement s'obtient par la conscience des choses telles qu'elles sont. Cela provient en partie de notre culture qui nous incite à 'gérer' les événements qui se présentent nous , à projeter notre volonté pour faire plier la réalité selon nos désirs . 


En fait, la source du contentement se trouve en nous et pas à l'extérieur de nous, pas dans quelque chose que nous devrions accomplir dans le monde extérieur. Si vous mettez la source de votre bonheur à l'extérieur de vous , vous vivrez dans la peur qu'il ne se réalise pas. Le bonheur ne peut rayonner que de l'intérieur mais cela implique aussi que l'on résolve le problème de ses peurs. 


L'insatisfaction se manifeste par une tendance du mental à juger, à critiquer et à attaquer. Souvent nous ne sommes pas conscient de ce mécanisme car il y a une émotion sous-jacente (la culpabilité) , mais la critique des autres équivaut à une critique de soi-même. C'est pourquoi la mise en avant d'une intention pour reprendre le pouvoir sur soi est essentielle : c'est la première étape pour réorienter son énergie vers le contentement.


Au travers de l'intention et du 'laisser-advenir' , le contentement se manifestera par une acceptation des  expériences que la Vie nous présente. Evidemment quand cela nous convient cela semble  assez facile d’exprimer de la gratitude, mais que se passe-t-il lorsque les choses sont moins agréables ? Comment faire pour faire face à ce challenge et rester bienveillant vis à vis de ce qui nous arrive ? 


Tout d’abord la mauvaise approche en cas de contrariété serait de penser que la pratique de SANTOSHA , c’est de se dire  ‘qu’après tout je m’en fous ‘, ou bien que ‘cela aurait pu être pire’. Ce n'est pas non plus du fatalisme avec lequel on considère que les événements sont fixés d'avance indépendamment de notre volonté .  C'est notre intention qui doit remettre  les pendules à l'heure en assumant et en reprenant en main la responsabilité des conditions de notre existence. 


SANTOSHA deviendra ainsi  un accueil de la Vie en voyant chaque frustrations ou difficultés comme une chance de grandir, d’évoluer et de ne pas se poser en victime mais de faire face avec conscience et responsabilité . Ce sera  prendre conscience de ses limites physiques, émotionnelles et mentales et de partir de ce constat pour acquérir plus de souplesse physique, plus d’équilibre émotionnel et plus de calme du mental. Le contentement c’est rester en paix malgré tout ce qui peut nous arriver ou nous émouvoir car on se positionne dans la réponse aux événements et pas dans une réaction à ceux-ci.


La gratitude  se manifeste dans la pratique du yoga lorsqu'on fait l'expérience d'observer 'ce qui se fait ' quand on ne fait rien :  simplement chercher  à conscientiser son  intention et puis à  'laisser-advenir'. 


Au cours de la respiration, on s'engage pendant l'expiration en projettant son intention et on se laisse inspirer en ayant confiance que  la Vie Universelle fera le travail.


Lorsqu'on s'engage dans une posture, on accepte la difficulté que l’on éprouve à l'effectuer , on fait face et on intègre l’émotion que l’on aurait tendance à cacher sous le manteau : en s'observant on se pardonne de se juger face à ses résistances. On prend ses responsabilités , on s'accepte tel qu'on est et pendant que l'intention fait son chemin , le contentement s'installe en nous. 



Au cours de la séance je reviendrai sur la posture des pieds écartés qui a d’ailleurs de nombreuses variantes. Cette posture étire convenablement les jambes et le dos et les muscles intercostaux. Elle améliore la digestion et augmente la circulation du sang dans la tête.   Elle est considérée comme une contre pose après une course à pied ou cycliste ou bien même une randonnée. Elle a un effet calmant et apaisant.

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