mardi 2 mai 2023

Séance de Hatha du 4 mai 2023 - Tout est énergie (A. Einstein)


Qui n’a pas dit un jour : je suis vidé, je suis à plat, je manque d’énergie ?  Et pourquoi en est-il ainsi ? Peut-il en être autrement ?  

Comment faire pour maîtriser mon énergie vitale ou faire le plein de celle-ci ? 


Pour examiner cela ensemble il faut se référer à trois concepts clé : la conscience, la respiration et le mouvement.


1. La conscience 


Dans la philosophie indienne on considère que l'énergie et la conscience sont indissociables: plus le niveau de conscience augmente et plus l'énergie disponible s'accroit également. Le yoga nous invite aussi à expérimenter le principe que là où se focalise  la conscience (ou l’attention) se déplace également l’énergie. Il en résulte que la pierre angulaire  pour apprendre à maîtriser son énergie vitale : c’est le développement de la conscience . 


La conscience doit se focaliser pendant la pratique sur 3 niveaux : le corps, les émotions, les pensées . 


Au niveau du corps la conscience se porte sur les sensations notamment des résistances et de l'inconfort , la manière dont on respire ainsi que sur l'exécution des mouvements afin d'avoir des alignements corrects. On tend ainsi à s'éveiller à l'intégralité de notre corps : prendre conscience de ses sensations de tensions et de détentes que ce soit au niveau de la tête et du front, des épaules et de la nuque, du thorax et du dos, de l'abdomen et du bassin ainsi que de la disposition de sa colonne vertébrale. Il s'agit d'une prise de conscience totale et profonde de notre corporéité. 


Au niveau des émotions, notre attention doit se porter sur les émotions en jeu . Il faut prendre conscience si les émotions du moment présent contribuent à la diminution de notre énergie (honte, culpabilité, chagrin, colère ...) ou bien à sa consolidation (courage, acceptation, amour, paix ...) .  En effet, les émotions assurent le transport de l'énergie (emovere en latin signifie mettre en mouvement) et si les charges émotionnelles ne sont pas  libérées elles constituent des 'freins' énergétiques.  Suivant l'équilibre de nos centres énergétiques , le flux d'énergie circulera plus ou moins bien dans le corps ainsi par exemple  le premier chakra sera obstrué par la peur, le deuxième par la culpabilité, le troisième par la fierté ou le manque de confiance en soi, le quatrième par le manque d'amour  , le cinquième par les non-dits, le sixième par de l'hyper-rationalisme . 


Au niveau des pensées, il faut savoir que celles-ci proviennent en grande partie de nos émotions car une émotion ce sont des milliers de pensées générées. Elles proviennent également de nos croyances limitantes qui nous freinent dans la pratique  d'une manière ou d'une autre se reflétant ainsi directement sur la manière dont on exécute une posture : si on pense qu'on est capable de réussir une posture on y arrivera plus facilement que si on est rempli de doutes.  De plus la formulation de son intention par la pensée permettra une mobilisation optimale de l'énergie pour l'exécution : si on croit que le yoga nous apporte le bien-être et la paix intérieure on y arrivera plus facilement que si on n'en est pas sûr.


2. La respiration


Nous ne sommes jamais assez convaincu de sa plus haute importance pour notre santé et notre potentiel énergétique. 

Souvent nous respirons tout juste pour vivre mais pas réellement pour notre bien-être physique, mental et émotionnel. Dans le yoga, la respiration est une discipline en soi qui accompagne les postures et elle est un élément fondamental de la circulation de l’énergie. C’est ce qui fait la différence entre le yoga et des sports d’ailleurs. Dans le yoga on considère que le souffle permet de lever tous les freins émotionnels ou physiques qui entravent notre équilibre de vie. 


Respirer c'est aussi  pour le yogi capter de l'énergie subtile (Le prana)  et la faire circuler sans entraves . Ce prana est considéré dans la philosophie du yoga comme notre source de vie qui provient non seulement de la respiration mais également de l'eau que nous buvons et des aliments que nous absorbons . A noter que  le principe de l'Ayurvéda (médecine traditionnelle indienne) est d'optimiser l'apport, l'absorption et l'assimilation de cette énergie vitale. 


Le yogi cherche donc à prendre conscience de ses mouvements respiratoires le plus souvent possible et de les étirer . Cela permet un travail en profondeur lorsqu’on sait que l’inspiration active le système nerveux sympathique (qui met l’organisme en situation de tension) et que l’expiration agit sur le système parasympathique (permettant la détente). L'inspiration correspond ainsi à la l'activation de nos cellules et de notre corps  et l'expiration au repos et au relâchement . 

C'est cette alternance qui permet au flux d'énergie d'être activé et de circuler.


En pratiquant des respirations complètes ( abdominales, thoraciques et pectorales) longues et profondes on purifie en douceur les canaux énergétiques et nos chakras. Les écrits anciens du yoga relatent que cette manière de faire nous conduira sûrement sur le chemin de la paix intérieure, vers une énergie vitale optimale et le bien-être dans la vie quotidienne. 



3. Le mouvement


La synchronisation du mouvement avec la respiration  est au coeur de la pratique du yoga et pourtant elle donne du fil à retordre à de nombreux débutants. En fait il ne s'agit pas de penser à sa respiration mais de la sentir et de chercher l'unité avec elle et le mouvement. 


Il faut constamment suivre le souffle et en même temps se concentrer sur le mouvement. Au moment de l'expiration, on doit ressentir une légère contraction des muscles abdominaux et du diaphragme, rapprocher le nombril de la colonne.

Avec l'inspiration il faut commencer par dilater l'abdomen pour ensuite monter vers une dilatation progressive du thorax dans tous les sens jusqu'au niveau pectoral. Le ressenti doit porter dans ce cas sur le diaphragme qui se contracte en tirant ainsi les poumons vers le bas en augmentant leur volume .


Généralement l'expiration accompagne les postures de flexion avant (la pince, l'enfant, genoux poitrine...) , les torsions , les replis sur soi ...

Quand à l'inspiration elle accompagne les flexions arrière ( cobra, chameau...) car on ouvre la poitrine. C'est aussi le cas quand on se redresse avant une torsion. 

Pour les torsions, on crée de l'espace entre les vertèbres à l'inspir et on effectue la rotation de la colonne en expirant en commençant par le bas. 



En conclusion, retenons qui si tous rêvent d'avoir une énergie sans limite, ce n'est pas en réfléchissant aux  concepts de conscience, respiration et mouvement qu'on y arrivera. Il faut expérimenter , remettre en question ses croyances limitantes et pratiquer encore et encore ... le plein d'énergie ne  sera offert qu'à ce prix là ! 




Pendant la séance je reviendrai sur la posture de la charrue (Halasana en sanskrit) que l’on est invité à pratiquer souvent tellement ses effets bénéfiques sont grands  notamment sur les glandes endocrines et le pancréas. Elle régularise notre 5eme centre d'énergie, celui de la gorge. En plus elle améliore la souplesse de la colonne vertébrale, tonifie le système nerveux, fortifie les muscles dorsaux tout en stimulant la rate, le foie et la digestion. Elle détend la nuque, le cou et les épaules ainsi que les ischions-jambiers . Cette postures soulage tout particulièrement les tensions dans la colonne vertébrale. 

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