mercredi 16 avril 2025

Séance de Yin du 17 avril 2025 L’ Art d’Accueillir la Vie Telle Qu’elle Est


🌿 

Santosha

 – L’Art d’Accueillir la Vie Tel Qu’elle Est


✨ « Le contentement est un trésor qui ne dépend d’aucune condition extérieure. » — Sagesse yogique


Dans notre monde en constante agitation, où l’on nous pousse à vouloir toujours plus, à être toujours mieux, comment faire l’expérience du contentement ? Comment cultiver cette paix intérieure quand tout autour de nous semble incertain, changeant, exigeant ?


Lors de cette séance, j’aimerais t’inviter à explorer Santosha, un principe fondamental du yoga, qui signifie acceptation et contentement. C’est l’un des Niyama décrits dans les Yoga Sūtra de Patañjali — une éthique personnelle, une forme de gratitude profonde qui nous rappelle que ce que nous sommes, ici et maintenant, est déjà un point de départ précieux.


🌱 Accepter ce qui est


Accepter une situation, se satisfaire de l’instant présent… cela peut sembler difficile, voire absurde dans notre culture. On nous enseigne que pour être heureux, il faut combler nos désirs. Mais nos désirs sont sans fin, et leur poursuite constante nous éloigne de la paix intérieure.


Le mécontentement naît souvent de la comparaison, du manque, de cette idée qu’il nous faut “autre chose”, “plus”, “mieux”. Pourtant, Santosha n’est pas une quête, c’est une disposition intérieure, une façon de regarder la réalité sans vouloir la modifier à tout prix.


🌾 Le piège de la volonté


On pourrait croire que le contentement s’obtient par un effort volontaire, comme si l’on pouvait se forcer à être satisfait. Mais Santosha ne se commande pas : il se révèle lorsque nous cessons de résister, lorsque nous cessons de vouloir que les choses soient autrement.


Notre culture nous pousse à contrôler, à planifier, à diriger. Mais le yoga nous invite à ressentir, à accueillir et à faire confiance. Santosha naît de la reconnaissance de ce qui est, même quand ce n’est pas ce que nous aurions choisi.


💫 Le bonheur rayonne de l’intérieur


Si nous plaçons la source de notre bonheur à l’extérieur — dans un événement, une réussite, une relation — nous vivons dans la peur qu’elle nous échappe. Le vrai contentement, lui, est inconditionnel. Il vient d’un espace calme en nous, d’un choix d’être en paix avec ce qui est.


Cela demande de rencontrer nos peurs, d’écouter nos résistances, de transformer nos jugements… avec douceur. Car souvent, l’insatisfaction est liée à un mécanisme de critique — des autres, de soi — enraciné dans une culpabilité plus profonde.


🌸 Intention, acceptation et transformation


La première étape vers Santosha, c’est de poser une intention consciente : reprendre la responsabilité de notre énergie. À travers cette intention, et dans un esprit de laisser-advenir, nous pouvons accueillir les expériences de la vie sans nous positionner en victime.


Même les moments difficiles deviennent alors des occasions de croissance. Santosha, ce n’est pas dire “ce n’est pas grave” ou “ça aurait pu être pire”. Ce n’est pas non plus du fatalisme. C’est un choix actif : celui de se positionner dans la réponse, pas dans la réaction.


🧘‍♀️ Vivre Santosha dans la pratique du yoga


Dans le yoga, le contentement s’exprime dans la présence, dans l’observation. Lorsque l’on respire, l’expiration devient une intention, l’inspiration une confiance en la Vie.

Dans une posture, on fait face à la difficulté, on ressent l’émotion que l’on aurait pu éviter, et l’on s’observe sans jugement.


Et dans cette observation naît le pardonl’acceptation de soila paix. Ce n’est pas l’absence de défis, mais un état d’être ancré, calme et clair au milieu des mouvements de la vie.


✨ En résumé


Santosha nous invite à ralentir, à écouter, à revenir à nous.

Ce n’est pas une destination, c’est une qualité de présence à chaque instant.


🕊️ « Le contentement, c’est cette paix qui surgit quand on n’essaie plus de changer ce qui est, mais qu’on choisit d’y répondre avec conscience. »


dimanche 13 avril 2025

Séance de flow du 14 avril 2025 - Explorer les enveloppes subtiles : le corps énergétique et le corps émotionnel


Pour cette séance, je vous propose de revenir sur deux de nos enveloppes subtiles (koshas) :

• le corps énergétique ou vital,

• et le corps émotionnel et mental,

…et de comprendre pourquoi le yoga leur accorde une telle importance.

Mais avant d’entrer dans le cœur du sujet, voici un bref rappel des cinq enveloppes  qui, selon la tradition yogique, forment la carte complète de notre expérience humaine :

1. Le corps physique (annamaya kosha)

2. Le corps énergétique ou vital (pranamaya kosha)

3. Le corps émotionnel et mental (manomaya kosha)

4. Le corps de l’intuition ou de la sagesse (vijnanamaya kosha)

5. Le corps de félicité (anandamaya kosha)

Dans cet article, nous allons nous concentrer sur les 2ᵉ et 3ᵉ enveloppes, et je reviendrai ultérieurement sur les autres.

Le corps énergétique : le souffle de la vie

Le corps énergétique est constitué de prana, l’énergie vitale, qui circule à travers les nadis (canaux subtils) et s’organise autour des chakras.

Cette enveloppe est nourrie par :

• la respiration,

• l’alimentation vivante,

• la lumière du soleil,

• et globalement, par notre mode de vie et notre état intérieur.

Lorsque cette énergie circule librement, on ressent de la vitalité, de la clarté et une sensation de connexion.

Le corps émotionnel et mental : notre monde intérieur

Le corps émotionnel et mental, quant à lui, est le siège de nos :

• émotions,

• pensées,

• réactions automatiques,

• conditionnements,

• et mémoires affectives.

Il est en perpétuel mouvement. Certaines expériences émotionnelles non digérées peuvent y laisser des empreintes durables, souvent inconscientes.

Quel est le lien entre ces deux enveloppes ?

Ces deux corps sont profondément interconnectés.

Lorsqu’une émotion forte ou non exprimée est présente, elle peut bloquer la libre circulation du prana.

Souvent, cela passe inaperçu, car nous avons tendance à refouler ou ignorer ce qui nous dérange, pour éviter la souffrance.

Mais ce mécanisme entraîne une baisse de conscience, une fatigue latente, des tensions physiques et parfois une instabilité mentale (ruminations, anxiété…).

Apaiser le corps émotionnel, c’est aussi libérer le corps énergétique.

Et inversement, faire circuler l’énergie, c’est alléger le poids émotionnel.


Voici trois principes pour harmoniser ces enveloppes

1. Le souffle : passerelle entre prana et émotions

Le souffle est à la fois la manifestation du prana et un reflet de notre état émotionnel.

En l’observant ou en l’adaptant (par le pranayama, par exemple), on agit directement sur l’énergie et sur l’état intérieur.

Respirer consciemment, c’est créer un espace pour que le prana circule et que les émotions se transforment.


2. Le mouvement et les postures : libérer les blocages

Le corps physique enregistre les émotions.

Certaines zones de tension correspondent à des émotions stagnantes.

Les asanas (postures) et le mouvement fluide aident à déloger ces blocages pour favoriser une circulation plus libre du prana.

Bouger en conscience, c’est permettre à l’énergie de se remettre en mouvement et aux émotions d’être intégrées.

3. L’observation intérieure : ne plus s’identifier au mental

La méditation et l’auto-observation silencieuse permettent de prendre du recul face aux pensées et émotions.

En apprenant à observer sans juger, on découvre que les émotions ne sont pas nous : elles sont des mouvements passagers au sein de cette enveloppe.

Observer sans réagir, c’est faire l’expérience directe de manomaya kosha — et s’en libérer.


Vers un état de cohérence intérieure

Lorsque ces deux enveloppes sont en harmonie, on peut ressentir un état de clarté paisible :

• L’énergie circule,

• Les émotions sont acceptées et digérées,

• Le mental devient plus stable et moins réactif.

C’est ce que le yoga appelle un état sattvique : clair, stable, équilibré.

Pour aller plus loin…


Dans un prochain article, nous explorerons les enveloppes plus subtiles : le corps de sagesse et le corps de félicité.

En attendant, je vous invite à prendre quelques instants pour observer votre souffle, ressentir votre énergie, ou simplement écouter ce que vos émotions vous disent aujourd’hui.


Au cours de la séance, je reviendrai sur la posture du Pigeon, une posture classique d’ouverture des hanches. Elle permet de renforcer les muscles qui entourent cette zone tout en leur redonnant de la souplesse. Cette variante offre également un étirement bénéfique des muscles fléchisseurs des épaules et du cou. Elle procure une sensation de vitalité et d’énergie, et est souvent considérée comme un antidote aux longues postures assises.

Cependant, sa pratique demande quelques précautions, en particulier pour les personnes manquant de souplesse au niveau des hanches. Il est important de ne pas forcer la torsion des genoux ni de comprimer les lombaires afin d’éviter tout inconfort ou blessure.