samedi 26 octobre 2024

Séance de Yin du lundi 28 octobre 20h - Le chemin du dépassement des contraires

 Pourquoi s'intéresser à la dualité  ? Est-il correct de prétendre que la dualité est à l'origine de nos souffrances ?  Quelle est la relation entre yoga et dualité ? Le yoga nous aide-t-il à dépasser la dualité ? Examinons ensemble ces questions. 

A première vue on pourrait se dire que si ce monde s'est construit sur base de la dualité et des contraires (jour/nuit, froid/chaleur, attraction/répulsion, bien/mal, plaisir/douleur, corps/mental ...) il vaut mieux s'en faire une raison et qu'il n'est pas vraiment opportun de tenter d'y échapper. C'est la trame de notre vie un point c'est tout !

Pourtant la racine du mot yoga (yug) signifie union, nous invitant à unir les opposés , ou plutôt à les transcender . Les maîtres yogis nous explique ainsi que  la dualité n'est qu'une apparence ou une illusion et que la réalité (Brahman)  est de fait non-duelle tout comme notre Soi profond (Atman). 

C'est pourquoi le yoga trace un  chemin de dépassement de la dualité et des contraires. Emprunter le chemin du yoga c'est permettre l'unification  du corps et du mental sous l'égide de la conscience du Soi. Le yogi cherche à  transcender les oppositions qui caractérisent notre société ou notre monde pour devenir un observateur neutre des événements. 

Ce terme de non-dualité dérive du mot sanskrit 'advaita' qui signifie 'pas deux' autrement dit 'absence de séparation'. La séparation d'un état d'unité est une construction de notre EGO avec les conséquences que nous vivons tous les jours : préférence, jugement, incompréhension, isolement, violence, compétition ...Il s'en suit notre attachement aux croyances ainsi qu'a nos expériences émotionnelles  avec leurs chaines d'actions et de réactions. 

Pour le grand philosophe indien Shankaracharya le chemin du bien-être et de la connaissance du Soi passe par la non-dualité : ' Ayant traversé l'océan de l'ignorance et tué les démons des attractions et repulsions , le voyeur ( le témoin en nous)), uni à la tranquillité , est suprêmement heureux dans la félicité de son propre Soi '

Mais comment vivre cette expérience de non-dualité  capable de nous libérer de la souffrance alors que presque tout  nous incite à vivre  autrement, à prendre parti, à nous opposer .

1. En premier lieu il faut se rendre compte  que notre expérience de vie est dualiste et que nous oscillons continuellement entre deux extrêmes. Lorsque nous agissons en aidant la société on pourrait dire que l'on acquiert du mérite et qu'à l'inverse si nous nuisons à autrui ou à nous-même nous générons du démérite Toutes nos actions ont ainsi des effets dans un sens ou dans un autre . C'est la théorie du karma ou de la loi de cause à effet . 'Qui sème le vent récolte la tempête ' dit le proverbe. Nous sommes ainsi continuellement sous l'emprise des effets de causes multiples  et de nos réactions à leurs conséquences. Il semble très difficile de sortir de ce cercle infernal d'actions et de contre-réaction à composante émotionnelles entrainant selon la philosophie indienne la ronde des réincarnations. 

2. Si on estime que l'on a suffisamment souffert de cette ronde , il devient logique de vouloir prendre en main les causes de ces oscillations plutôt que d'essayer d'en  maîtriser les effets. C'est un grand gaspillage d'énergie que de se battre contre les conséquences de nos actions/réactions  passées.  Neutraliser notre Karma nous aide a sortir de sa roue. Mais comment faire ? Pour cela nous devons remonter aux causes pour chacun des problèmes que nous rencontrons  : cela s'applique aussi bien aux relations humaines conflictuelles , qu'aux maladies , qu'aux dépendances (drogues, alcool...), qu'à la violence ...Cela demande un grand travail de prise de conscience , d'observation de soi et de nos mécanismes émotionnels et mentaux. 

3. La troisième étape  doit s'accompagner d'acceptation, d'absence de jugement et de pardon  : voir avec les yeux du coeur pour sublimer ce qui doit l'être. Le yoga ne demande pas le sacrifice ni même de prendre en main le karma des autres. Il demande que nous arrêtions cette oscillation entre les  contraires et d' aller vers l'unité, de pratiquer pour apprendre à connaitre le Soi qui est UN  et dissiper ainsi l'ignorance origine de la souffrance . 




Au cours de la séance nous reviendrons sur la posture du pigeon couché qui est idéale pour ouvrir les hanches et renforcer le dos. Il y a plusieurs variantes de cette posture que l'on appelle le cygne en Yin yoga.  Dans la photo la posture est celle du pigeon au repos . Elle permet d'étirer le psoas en profondeur . Elle équilibre nos deux premiers centres énergétiques (racine et sacré) en lien avec nos besoins de sécurité, de stabilité, de confiance . C'est une posture qui a le don d'ouvrir la porte à nos émotions. Elle n'est pas considérée comme une posture facile mais au vu de ses bienfaits elle mérite qu'on la pratique souvent. 

mercredi 23 octobre 2024

Séance de flow du 24 octobre 2024 - Le noyau de notre pouvoir intérieur (le 3ème chakra).

Pour cette séance je voudrais vous inviter à vous concentrer sur le centre énergétique du plexus solaire qui est associé au feu et à notre pouvoir intérieur  . En effet,  si on comprend facilement le premier centre énergétique et le lien à la terre ainsi que celui de la sensualité et de son lien à l'eau, il est plus difficile de saisir ce troisième centre  car il a un rapport direct avec notre égo qui va filtrer automatiquement les informations dont nous avons besoin pour comprendre son fonctionnement. Il faut donc prendre du recul  et s'établir dans un niveau de conscience au dessus de la normale pour apprendre à ressentir et saisir  comment ce centre façonne notre vie. Laissez-vous donc inspirer par le texte qui suit d'ailleurs un peu plus long que d'habitude. 

Ce centre  qui correspondant donc aux notions de feu, de vitalité et de force est important non seulement dans le yoga mais pour  tous les arts martiaux, le qigongs chinois, et de même dans de nombreux écrits ésotériques des religions. Il s'agit presque d'un petit cerveau dans notre ventre.
Au niveau corporel la zone du plexus solaire est à un carrefour  : nerf vague contrôlant nos intestins, réseau sanguin artériel qui capte l'oxygène des poumons, système nerveux para-sympathique ( celui qui gère nos fonctions automatiques celles dont normalement nous n'avons pas conscience ). 

C'est un centre profondément puissant car il est à la base des relations les plus importantes de notre vie : la famille d’origine, le couple, les relations de groupe , le sens de l’appartenance …
Il véhicule l’affirmation de soi aux yeux du monde, il est lié à la conscience de notre propre valeur et à notre pouvoir personnel (notre égo en d’autres termes : la représentation que l'on se fait de soi-même en tant que personne ).  Il est donc le fondement de notre personnalité mais il est aussi notre plus grand facteur de souffrance ! En effet , l'égo s'est construit en fonction de l'interprétation de nos expériences.  C'est donc une construction virtuelle basée sur nos  perceptions qui peut être bien loin de la réalité. 

Pour s'épanouir et faut apprendre notamment par le yoga et la méditation  à mettre son égo de côté , assouplir ses convictions, admettre ses parts de responsabilité et ne pas être dépendant des autres pour se sentir bien . Et ce n'est pas facile car l'ego s'est construit la plupart du temps sur la recherche de  la reconnaissance ou l'approbation des autres. Cette recherche  influence nos décisions, nos attitudes  et bien souvent les choix fondamentaux de notre vie . Malheureusement cela nous entraine vers une difficulté fondamentale :  ne plus être 'qui on est vraiment'. Nous perdons notre authenticité et notre pouvoir intérieur car nous avons peur du regard de l'autre. 

 Quand le paraitre devient important je nie ma réelle mission de vie, mes valeurs, mes besoins . 


Ce centre fonctionne donc bien quand on est joyeux, spontané, chaleureux, que l’on respecte les autres et soi-même. Les émotions s’expriment de manière fluide et on n’est pas particulièrement attaché à l’image de soi que l’on projette à l’extérieur. On est altruiste, responsable et authentique. On se sent rempli de force pour réaliser sa mission et on est  synchrone  avec son  'vrai-moi'.

Ce 3ème chakra est  fréquemment déséquilibré car il est un réservoir d'émotions non-intégrées et enfouies. 
Il fonctionne mal  lorsqu’on manque d’affirmation et de confiance en soi. On a alors difficile à se mettre en valeur, à trouver sa place.
On cherche  l’approbation des autres , on se sent honteux, humilié. On n'est pas au clair avec l'identité que l'on souhaite projeter à l'extérieur de soi. On ressent du stress et on a un  ressenti désagréable, on a du mal à s'accepter et exprimer ses émotions.
Dans ce cas un noeud se constitue au niveau du diaphragme le contractant ou le bloquant ce  qui peut entraîner une surconsommation de nourriture ou d’excitants. Les symptômes de blocages sont assez variés : crampe digestive, douleurs dans le dos, gêne à la respiration, sensation continuelle de faim, sensation d'oppression de la cage thoracique. 

Dans notre mode de vie actuel, ce centre d’énergie est aussi la plupart du temps suractivé par la continuelle stimulation de facteurs extérieurs : réseaux sociaux, loisirs, sport, profession, télé,… Il peut alors nous rendre ainsi orgueilleux, vaniteux, perfectionniste, avec une tendance à vouloir avoir raison, manipuler et contrôler. On cherche à n'importe quel prix de la reconnaissance.  Dans ces cas on exprime ses émotions de manière parfois exubérante avec un manque de calme intérieur et une difficulté évidente à lâcher-prise et à se détendre. On projette ses  drames à l'extérieur en espérant ainsi partager son  malaise émotionnel et se sentir mieux. Cependant les personnes qui nous entourent ou les réseaux sociaux ne peuvent pas faire le travail d'intégration à notre place. Il en résulte généralement un encouragement à camoufler encore davantage nos émotions enfouies ou bien  elles sont tout simplement partagées comme moyen d'attirer l'attention. 

Dans la pratique du yoga, plusieurs postures sont susceptibles de rendre son fonctionnement plus équilibré et de réduire les tensions à ce niveau et permettre l'intégration des émotions qui y sont logées: le pont , la posture des 3 points d'appui,  l’arc, le chameau, le bateau, la torsion spinale, le guerrier 1, le triangle avec torsion. Dans ces postures, Il faut veiller à ouvrir la cage thoracique afin de dégager le plexus solaire. 

Cependant, c'est l'accompagnement par la respiration consciente  et complète qui permet de gérer le relâchement des tensions dans le plexus solaire particulièrement en insistant sur l’expiration.
 C’est avec la maitrise de la respiration que l’on arrive au mieux à libérer  les blocages car un noeud au niveau du plexus solaire correspond toujours à un noeud du diaphragme.  Des études montrent que quasiment toutes les personnes ayant un blocage du diaphragme respirent  avec leur cage thoracique ce qui est dysfonctionnel et épuisant pour le corps. Il faut revenir à une respiration complète : d’abord abdominale, puis thoracique, et enfin  pectorale (sans excès) pour débloquer les tensions qui se manifeste au niveau du diaphragme.  Il faut veiller cependant à ne pas exagérer le contrôle de la respiration par la volonté car ce que l'on recherche c'est plutôt un lâcher-prise et donc cette intention doit toujours être à l'avant-plan. 



En conclusion, le centre énergétique du plexus solaire est un des leviers les plus puissants de notre vie s’il fonctionne de manière  équilibrée. Il nous permet alors d’exprimer et d’utiliser l’énergie qui provient de notre deuxième centre pour vivre en harmonie avec nous-même et les autres en intégrant nos émotions enfouies . La maitrise de ce centre permet de transformer l'orgueil et la jalousie en modestie et en générosité, et de puiser son pouvoir  dans une expression authentique de soi-même. 


Au cours de la séance je reviendrai sur la posture du bâton à quatre pieds ou membres ( demi-planche avancée) ou chaturanga dandasana qui est une variation de la planche avec les coudes pliés. C'est une posture qu'on utilise souvent comme transition entre la planche et le chien tête haute. C'est une posture sollicitant l'ensemble du corps mais surtout les bras, les épaules et le tronc. Il n'y a que les orteils et les mains qui touchent le sol. Elle renforce particulièrement les muscles du dos. On considère qu'elle augmente considérablement la flexibilité des poignets et prévient l'ostéoporose . Il est essentiels de bien positionner les mains au sol pour un ancrage maximal ainsi que de serrer les coudes contre le tronc afin de renforcer les épaules tout en les préservant. Cette posture est associée au plexus solaire siège de notre pouvoir personnel et de notre volonté : elle favorise donc l'expression de notre identité . 
On conseille d'être prudent en cas de blessures aux poignets, épaules et coude . 

mardi 22 octobre 2024

Séance de méditation du 23 octobre 20H- Le chakra du lâcher-prise

Cette séance de méditation sera consacrée au deuxième centre énergétique: celui qui établit notre lien à l’eau qui est un élément mouvant. 


Ce centre qui se situe au niveau du sacrum (entre pubis et nombril) nous permet d’expérimenter la fluidité des sens et des plaisirs afin que l'énergie qu'ils nous procurent puisse  couler et se distribuer sans entrave. Ce chakra que l'on dit sacré  participe au lâcher-prise et aux émotions associées à la joie de vivre ainsi qu’à l’épanouissement de l’être humain par la sensualité. La concentration sur ce centre  permet d'apprendre à faire la différence entre 'mental' et 'conscience' , de lâcher-prise et de se couler dans le flux de la Vie . 



La prise de conscience de ce centre s'aborde par deux chemins : le premier est celui de nos 5 sens et de la sexualité et le deuxième celui du ressenti et des émotions . 



1. Apprendre à nourrir nos 5 sens est  une aventure de prise de conscience  nous permettant d'exprimer plusieurs aspects de qui nous sommes vraiment. Plus on développe nos 5 sens et plus on développe la conscience. C'est très souvent instinctivement que nous répondons aux sons que nous entendons, aux lumières que l'on voit, aux odeurs que l'on sent, à la nourriture que nous goûtons et aux choses que nous touchons, mais nous pouvons décider qu'il en soit autrement .

En effet, nous pouvons vivre cette expérience de sensualité 'augmentée' par l'implication de notre conscience en jouissant de chaque sensation : regarder un coucher de soleil, écouter les sons de la nature, ressentir la douceur de la brise sur la peau, prendre le temps de goûter un fruit mûr, et sentir le parfum d'une rose. 


La sensualité demande avant tout de pouvoir s'assumer (sans culpabilité) et de se sentir bien dans sa peau, d'avoir confiance en soi. Au niveau des relations humaines et de la sexualité elle se concrétise par notre flexibilité mentale, notre ouverture d’esprit, notre capacité à être spontané sans nécessairement verser dans la dépendance. 


Le chemin le plus direct vers le bien-être n'est pas celui des efforts constants, d'avoir continuellement le nez dans dans le guidon, et de croire que le succès exige des souffrances. L'obstacle le plus important est la croyance limitante que c'est trop beau pour être vrai ou que cela n'arrive qu'aux autres. L'essentiel est de savoir nous accepter et accepter notre monde  environnant pour pouvoir le transcender :  lorsque nous apprenons à nous aimer et jouir de nos sens (dans le bon sens du terme) nous changeons également le monde pour un mieux. Quand on passe en mode sensation, on quitte le mode mental et la circulation de l'énergie devient fluide.


2.  Le deuxième chemin est celui du ressenti car ce centre est très souvent bloqué par des émotions  et en tout premier lieu la culpabilité. 


Le ressenti est une clé majeure pour maitriser la circulation énergétique car il  permet d'apprendre à écouter le couple corps/émotions et ses messages. Lorsque l'on est dans le ressenti,  le  mental est automatiquement en arrière-plan et on est présent dans l'instant. 


Pour travailler ce chakra par le ressenti je vous invite à : 


1. observer sans juger  en se concentrant sur la zone entre nombril et pubis 

2. accueillir l' émotion qui se présente (négative ou positive) 

3. d'identifier quel besoin est lié à cette émotion (repos, affection, changement ...)

4. de laisser émerger les messages et l' intention en rapport avec ce besoin : 

-ne pas travailler avec le mental en se demandant quoi faire

-ne pas insister si aucun message n'émerge . 


Beaucoup pensent qu'il faut systématiquement chercher à nourrir des émotions que l'on qualifie de positives. C'est une erreur car vous laissez de ce fait un énorme potentiel énergétique de coté. Je reviendrai sur le sujet car c'est une clé majeure : si vous n'intégrez pas le négatif vous ne pouvez pas atteindre l'équilibre. La Vie ici bas est fondée sur la dualité et le restera quoique nous fassions. 





samedi 19 octobre 2024

Séance de Hatha du 21 octobre 2024 - L'alignement est-ce une option ?

Quelle est l'importance des alignements dans la pratique du yoga  ?  Est-ce une option que l'on ajoute à sa pratique au fur et à mesure que l'on devient un pratiquant avancé  ? 


La réponse est claire : il faut toujours respecter les alignements que l'on soit débutant ou expert  et je vous explique pourquoi . 


Tout le monde comprend que si l’on souhaite qu’une machine fonctionne correctement il faut que l’appareil soit réglé et que ses pièces soit en ligne . (NB Le verbe aligner trouve son origine dans le tissage du lin). Si ce n'est pas le cas, on conçoit très bien que la machine finira par s'enrayer plus ou moins rapidement et qu'elle ne donnera plus les résultats escomptés . Pour votre corps c'est pareil : il a besoin que l'on respecte sa géométrie pour fonctionner correctement .  Cette géométrie concerne toute la vie courante que vous soyez assis, debout ou couché et même lorsque vous dormez. 


Plus concrètement cette tendance à une  mauvaise géométrie du corps  se manifeste dans la vie de tous les jours par exemple lorsqu' un pied ou une jambe supporte constamment plus le poids du corps que l’autre, lorsqu’on dort systématiquement sur une des épaules, lorsqu’on s’assied régulièrement plus souvent sur un des fessiers, lorsqu’on porte un sac plus souvent avec un bras qu’avec l’autre ….Ces comportements finissent par modifier à terme la structure du corps entrainant de l’inconfort qui se transforme en douleur avec le temps et ensuite progressivement affecte votre morphologie . Malheureusement on accorde plus  d’importance au  visage qu’à la manière dont on pose ses pieds au sol !


Plus largement les alignements ne concerne pas que le corps physique (alignement externe) mais également nos émotions et notre mental. Pour un yogi , il est aussi de première importance de vivre ses émotions avec intégrité et sans rejet. Autrement elles sont capables de modifier  notre comportements en créant des « désalignements « si nous n’arrivons pas à les transcender. La difficulté d'exécuter une posture avec un bon ajustement  est souvent le signe qu'une émotion nous travaille : c'est évident dans les postures d'équilibre ou d'inversion mais pas uniquement. 

 Il en est de même du mental car les ‘désalignements’ qu’il nous impose dans notre vie ne sont pas à négliger : ils nous éloignent le plus souvent de la conformité avec notre vrai-moi et introduisent dans nos attitudes  des incohérences . Les paroles et les actes deviennent  contradictoires, on souhaite une chose et on en  fait une autre ...


 A titre personnel je dirais même que l’alignement ( interne) sur 'qui on est vraiment' et sur son intention est plus important que l’alignement des os et des organes. En effet, si on est concentré, centré, présent et témoin de ce qui se passe en nous et de ce vers quoi on se dirige , le corps trouvera plus facilement ses ajustements de manière naturelle.  



Au delà des alignements physiques, émotionnels et mentaux des positionnements corrects entraînent  une circulation optimale de l’énergie car celle-ci  ne peut se faire que suivant une certaine géométrie du corps. Je ne prétends pas des alignements parfaits car c’est tout l’art de la pratique que de se rapprocher de la perfection. Si les alignements étaient parfaits y compris avec nos émotions et notre moi-intérieur il n’y aurait probablement pas de nécessité pour nous de pratiquer. De plus il est possible d’être très souple mais de manquer de force musculaire nous empêchant d’atteindre l’alignement souhaité et à l’inverse on peut avoir une bonne musculature mais manquer de souplesse . L’alignement optimal est celui où l’on ressent une sensation de stabilité , où l'équilibre en nous s'établit progressivement et que l'énergie circule  sans entraves . 

Il est celui où l'on prend en compte sa morphologie et son historique personnel. Il ne s'agit pas d'entrer dans une zone d'inconfort et de tension telles que l'on va à contre-sens de ce que l'on recherche dans le yoga : la relaxation, le lâcher-prise ou tout simplement une meilleure conscience de ses propres limites . 



Chercher à atteindre un alignement optimal  c’est aussi une forme de méditation en mouvement avec l'activation de notre conscience témoin. Cela nous focalise sur notre limite d’inconfort qu’il n'y a pas lieu de dépasser ainsi que sur la stabilité de la posture qui dépend très souvent d'un positionnement correct. 

En travaillant l’alignement dans la pratique d’une posture on apprend à connaitre ses muscles et à les construire , comment placer son articulation et à la renforcer sans lui faire du tort. Au début le mental  joue un certain rôle  lorsqu’on recherche le bon positionnement mais avec le temps cette recherche  doit être de plus en plus guidée par votre ressenti. Bien entendu l’enseignant peut vous indiquer ce qui va de travers dans la posture, mais il est plus bénéfique que le pratiquant le découvre par lui-même .



J’ai simplement envie de conclure en écrivant que chercher l'alignement optimal  est une forme de géométrie sacrée  qui peut guider l'ensemble de notre vie : c’est aller à la rencontre  de notre équilibre physique, émotionnel et mental et même spirituel au travers d'un alignement avec notre intention et nos actions . 





Au cours de la séance je reviendrai sur la posture de la tête de vache (hatha)  qui permet une stimulation profonde des fessiers et une décompression de la colonne lorsqu'on pratique la flexion avant. Elle tonifie les ligaments des genoux et on considère qu'elle est bénéfique pour ceux qui souffrent de l'arthrite de ceux-ci.   Elle est exigeante pour l'articulation des hanches en travaillant leur ouverture. Pour certains les chevilles et les genoux constituent une difficulté aussi je proposerai une variante (le demi-lacet) pour les débutants. En travaillant la respiration (nombril vers l'intérieur) on libère des rigidités au niveau de la zone pelvienne. Elle est aussi considérée comme une posture méditative. 

mercredi 16 octobre 2024

Séance de Yin du 17 octobre 2024 - Le 2ème chakra c'est tout un programme !

Au cours de cette séance je vous invite à revenir sur le deuxième centre énergétique: celui qui établit notre lien à l’eau qui est un élément mouvant. Cette étape nécessite idéalement au préalable une prise de conscience de la solidité de nos 3 racines principales : santé et état physique , conditions matérielles et soutien des proches. 


Ce centre qui se situe au niveau du sacrum (entre pubis et nombril) nous permet d’expérimenter la fluidité des sens et des plaisirs afin que l'énergie qu'ils nous procurent puisse  couler et se distribuer sans entrave. Ce chakra que l'on dit sacré  participe au lâcher-prise et aux émotions associées à la joie de vivre ainsi qu’à l’épanouissement de l’être humain par la sensualité. La concentration sur ce centre  permet d'apprendre à faire la différence entre 'mental' et 'conscience' , de lâcher-prise et de se couler dans le flux de la Vie . 


Pour un fruit on peut dire que sa teneur en eau détermine sa maturité . De même on peut considérer qu’un homme ou une femme soit mûr à partir du moment ou une certaine fluidité se manifeste en eux. Dans ce cas on a la capacité à s’accorder les plus simples plaisirs de la vie sans s’embourber dans le plaisir à tout prix: porter des vêtements confortables, se permettre des moments de détente, apprécier un verre de bon vin ou une bière , passer des bons moments entre amis …


La prise de conscience de ce centre s'aborde par deux chemins : le premier est celui de nos 5 sens et de la sexualité et le deuxième celui du ressenti et des émotions . Ceci peut representer un programme considérable. 



1. Apprendre à nourrir nos 5 sens est  une aventure de prise de conscience  nous permettant d'exprimer plusieurs aspects de qui nous sommes vraiment. Plus on développe nos 5 sens et plus on développe la conscience. C'est très souvent instinctivement que nous répondons aux sons que nous entendons, aux lumières que l'on voit, aux odeurs que l'on sent, à la nourriture que nous goûtons et aux choses que nous touchons, mais nous pouvons décider qu'il en soit autrement .

En effet, nous pouvons vivre cette expérience de sensualité 'augmentée' par l'implication de notre conscience en jouissant de chaque sensation : regarder un coucher de soleil, écouter les sons de la nature, ressentir la douceur de la brise sur la peau, prendre le temps de goûter un fruit mûr, et sentir le parfum d'une rose. 


La sensualité demande avant tout de pouvoir s'assumer (sans culpabilité) et de se sentir bien dans sa peau, d'avoir confiance en soi. Au niveau des relations humaines et de la sexualité elle se concrétise par notre flexibilité mentale, notre ouverture d’esprit, notre capacité à être spontané sans nécessairement verser dans la dépendance. 


Le chemin le plus direct vers le bien-être n'est pas celui des efforts constants, d'avoir continuellement le nez dans dans le guidon, et de croire que le succès exige des souffrances. L'obstacle le plus important est la croyance limitante que c'est trop beau pour être vrai ou que cela n'arrive qu'aux autres. L'essentiel est de savoir nous accepter et accepter notre monde  environnant pour pouvoir le transcender :  lorsque nous apprenons à nous aimer et jouir de nos sens (dans le bon sens du terme) nous changeons également le monde pour un mieux. Quand on passe en mode sensation, on quitte le mode mental et la circulation de l'énergie devient fluide.


2.  Le deuxième chemin est celui du ressenti car ce centre est très souvent bloqué par des émotions  et en tout premier lieu la culpabilité. 


Le ressenti est une clé majeure pour maitriser la circulation énergétique car il  permet d'apprendre à écouter le couple corps/émotions et ses messages. Lorsque l'on est dans le ressenti,  le  mental est automatiquement en arrière-plan et on est présent dans l'instant. 

Pour le débutant le plus facile pour l'apprivoiser est d'avoir une pratique lente (comme dans cette séance de yin)   car la rapidité ajoute un niveau de difficulté (ressentir dans l'action) .

Pour celui qui a difficile à ressentir, je conseille  des micro-mouvements accompagné d'un accent  sur l'expiration ou l'inspiration en fonction des  postures. 

Pour travailler ce chakra par le ressenti je vous invite à : 


1. observer sans juger  en se concentrant sur la zone entre nombril et pubis 

2. accueillir l' émotion qui se présente

3. en fin de séance ou pendant la méditation d'identifier quel besoin est lié à cette émotion (repos, affection, changement ...)

4. en fin de séance ou pendant la méditation de laisser émerger les messages et l' intention en rapport avec ce besoin : ne pas travailler avec le mental en se demandant quoi faire,  ne pas insister si aucun message n'émerge .  Il est inutile de ruminer car ce centre est celui du lâcher-prise et il vaut mieux dans ce cas y revenir à l'occasion dans le calme. Les réponses viendront probablement naturellement dans un moment où le mental sera  à l'arrière plan. 



Au cours de la pratique, les postures qui améliorent le fonctionnement de ce centre énergétique sont par exemple : le papillon, le héros, la déesse, le demi-pont, le bébé heureux  …De plus on considère que la respiration abdominale a le pouvoir de booster notre sensualité en nous détachant du quotidien et en nous aidant à lâcher prise. 



En conclusion, notre deuxième centre énergétique fonctionnera bien si nous pouvons laisser l’énergie provenant de la sensualité circuler de manière fluide et sans entrave.

C’est là que nous dirige la pratique du yoga : se couler dans les postures et y prendre plaisir, se pardonner si on n’est pas parfait, savoir goûter le bien-être de la relaxation et de la détente. Le bien-être passe par l'appréciation du moment présent de manière sensuelle !






Au cours de la séance j'introduirai la posture de relaxation du tigre bien adaptée pour le yin yoga. Elle mobilise le bassin, et développe l'énergie vitale tout en libérant libère les tensions dans cette zone. Elle augmente en douceur la flexibilité des hanches et du bassin. 

vendredi 11 octobre 2024

Séance de flow du 14 octobre 2024 -'Mindfullness' ou 'pleine conscience'

Rare sont ceux qui n'ont jamais entendu  parler de pleine conscience (Mindfullness en anglais) . Ce sujet que l'on pourrait de qualifier 'à la mode' n'en est pas moins un très vieux concept que l'on relève dans des écrits anciens en Inde . Il consiste à porter son attention de manière intentionnelle dans le moment présent,  sans jugement sur ce qui se trame d'instant en instant. En sanskrit c'est une technique méditative qui se nomme 'Vipassana' signifiant 'voir les choses telles qu'elles sont'. A noter d'ailleurs que la traduction que l'on en fait en français ne m'apparait pas comme optimale. 

Depuis 40 ans environ, en occident, on s'intéresse  de plus en plus à ce concept dans les entreprises et organisations, les hôpitaux, prisons, écoles...car sa pratique serait efficace dans les entreprises comme outil de management, dans les hôpitaux pour améliorer la santé des patients, dans les prisons pour réduire l'agressivité des prisonniers, et dans les écoles pour augmenter la capacité d'apprentissage. Beaucoup clament son efficacité pour gérer le stress, les angoisses, le harcèlement, le burn-out, augmenter l'immunité, traiter les addictions, le surpoids, les problèmes alimentaires...Certains deviennent même instructeurs de pleine conscience !

Historiquement les programmes de formation à la pleine conscience ont été lancées  dans les années 80 par Jon Kabbat-Zin, docteur en biologie moléculaire et professeur aux USA. Son programme initial intitulé MBSR (Mindfullness-based Stress reduction ) a fait l'objet par la suite de nombreuses adaptations en se répandant dans le monde. 

Mais n'est-ce pas aller un peu loin en faisant d'une technique, déconnectée très souvent du contexte dans lequel elle devrait se pratiquer, une fausse panacée sensée guérir les maux de notre système socio-économique ? 

Dans le cadre du yoga , ce concept est un fondement de la pratique , car il contribue à prendre conscience des déséquilibres de nos divers centres énergétiques. C'est cette prise de conscience qui permet avec la pratique posturale et la respiration de rétablir la paix intérieure et le bien-être. Sans prise de conscience c'est de la gymnastique .

La (pleine) conscience doit s'exercer successivement sur le corps, la respiration, les émotions , les pensées , l'environnement et les relations.  

Quand la (pleine) conscience s'applique au corps elle permet d'identifier ses limites, ses résistances, ses blocages, le rôle des sens, les sensations : elle consiste à habiter pleinement son corps.

Quand elle s'applique à la respiration elle permet d'identifier d'abord si l'ouverture est présente au niveau de l'abdomen, de la cage thoracique et de la partie pectorale. Elle permet de ressentir  l'amplitude de celle-ci , de vérifier sa fluidité ainsi que le niveau de détente qui s'exprime lorsqu'on respire. Elle permet d'apaiser l'ensemble du triptyque : corps/emotions/mental. L'attention au souffle est le support à privilégier  pour entrer dans l'instant présent : concentration sur la respiration abdominale, sensation du souffle au niveau des narines, rétention avec présence active, à l'expiration relâcher comme dans un soupir de soulagement et d'abandon. 

Lorsque la (pleine) conscience porte sur les émotions elle doit permettre de qualifier la symphonie de celles-ci, comment elles se manifestent , leurs séquences (exemple : colère puis culpabilité , acceptation puis paix intérieure ...). Cette prise de conscience permet d'en ressentir les effets sur le corps, comment elles nous préparent à l'action , celles qui sont agréables et celles qui nous freinent dans nos élans permettant ainsi une auto-régulation. 

Au niveau des pensées, elle donne l'occasion d'identifier le jeu entre émotions et pensées, l'émergence des jugements afin de ne pas se laisser embarquer par eux , les croyances qui nous portent ou qui nous freinent, à lâcher-prise sur les pensées qui ne sont pas en ligne avec notre intention ...

La (pleine) conscience de l'environnement doit nous conduire à ressentir quand nous sommes alignés  avec la nature et le monde qui nous entoure , quand nous nous sentons portés dans nos projets ou nos intuitions ou au contraire quand le milieu environnant nous freine dans nos actions et/ou détruit notre santé.

La (pleine) conscience des relations doit conduire à appréhender l'influence des autres , si notre attitude est bienveillante, pleine de gratitude, si nous sommes synchrone avec les personnes qui nous entourent ou  si nous sommes à recherche de reconnaissance ...

En conclusion la pleine conscience est un programme très vaste qui déborde la pratique du yoga dans la vie courante .  Elle demande de la discipline mais c'est une expérience libératrice qui se développe sur base de l'inspiration et de la motivation.



Au cours de la séance je reviendrai sur la posture du triangle en torsion qui est une posture fondamentale de la pratique du yoga. Elle étire et renforce les jambes ainsi que la colonne. Elle ouvre la poitrine et donne de la souplesse aux épaules. Elle élimine aussi la raideur du dos. Elle tonifie les muscles des fesses. Elle facilite la digestion en massant les organes internes. Elle nous permet de découvrir certaines de nos limitations et à perfectionner notre équilibre. 

mercredi 9 octobre 2024

Séance de Hatha du 10 octobre 2024 (20H -zoom) - Il y a un gouffre entre 's'identifier' et 'ETRE' .


A l'origine de beaucoup de nos difficultés il y a notre tendance continuelle  à nous identifier  au corps physique , à nos émotions et au mental (et même parfois à sa voiture , sa maison ...) au lieu d'être authentiquement soi-même . Il y a un gouffre entre s'identifier et être ! Si vous dites 'j'aime de pratiquer le yoga' vous vous connectez directement au flux d'énergie qui traverse l'entièreté de votre ETRE, vous vivez réellement cette expérience de ressentir , de vous ouvrir à la joie et à la paix intérieure. Par contre si vous dites  ' je suis un yogi' vous êtes dans l'identification et tout ce que cette croyance comporte de contraintes sur votre mental et vos émotions . Plein de questions vous poursuivent : est-ce que je suis suffisamment bon?  Que pensent les autres de ma pratique ? Est-ce que je ne devrais pas pratiquer un autre type de yoga , du Tai- Chi ...Vous voyez la différence entre l'identification et être ? 


L'identification nous focalise avec une attention exclusive sur le  mental pour chercher des solutions et  contrôler des situations qui semblent  nous échapper … et cela amène davantage de résistance. Beaucoup d'entre nous s'imagine d'ailleurs que pour atteindre des résultats avec sa pratique posturale,  il faut travailler dur et qu'il faut lutter mais rien n'est plus faux car ce qui compte c'est l'intention et laisser son être véritable s'exprimer .  Une erreur commune des yogis est d'ailleurs de chercher la paix par une démarche du mental trop dynamique et entreprenante : cela ne fera que créer un conflit intérieur. Le bon début est tout simplement d'être qui on est vraiment et d'accepter la situation que l'on observe  : c'est à dire le corps que l'on a et ses limites , l'état de ses émotions ainsi que la turbulence de nos pensées ou nos conditions de vie  ! Cette observation à partir de l'être vous conduira plus rapidement au calme intérieur que l'opposition à ce que vous vivez dans l'instant. 


En fait c'est  notre égo qui nous freine vers une attitude d'acceptation de l'être car pour lui c'est céder une partie de son pouvoir et pour sa survie c'est  une menace existentielle: lutter contre ce qui s'oppose à ses désirs c'est gagner en pouvoir  . 

 Il n'accepte pas les remises en questions ni le chemin qui mène à l'intérieur de soi. Il considère que la sagesse c'est d'éviter tous les risques et surtout ceux qui pourraient être induit par un changement de situation. Il va consommer votre énergie pour s'agripper au contrôle  à tout prix en vous forçant à garder continuellement  'le nez dans le guidon' .  Mais où tout cela vous a-t-il mené : plus de paix ? plus de joie ???

Il vous donnera peut-être l'illusion de réussir en gardant le cap mais à quel prix : un épuisement physique et probablement émotionnel.  


Dés lors comment faire pour être plus ouvert et renoncer  à l'identification ? 


Cet état d’esprit se développe à partir du moment où nous devenons conscient de ce qui se passe dans notre corps physique, émotionnel et mental : que nous sommes disposés à approuver le changement et la guidance à partir de notre 'être authentique'  . Car en effet, notre faux-moi avec l'aide du mental souhaite à tout prix la sécurité et une apparence de tranquillité et de plus comme il n'a pas de contrôle absolu sur les émotions, il empêche de manière générale le corps physique de les exprimer et éventuellement de nous en libérer. Il vous projette continuellement à l'extérieur de vous-même vers le futur ou vers le passé . Ce faux-moi  vous fait croire que vous pouvez manipuler la réalité en tournant une situation contrariante à votre avantage. 



La voie du yoga est le chemin idéal  car il nous permet de définir notre intention sur base de notre intuition, de nous concentrer sur le  moment présent, de nous observer de l'intérieur , de nous écouter et de prendre conscience des blocages et des freins à l'acceptation de ce qui est ou advient .  En abandonnant nos résistances que le mental construit sur base de l'identification au corps ou aux émotions , nous libérons nos énergies pour les orienter grâce à notre intention vers la transformation afin de nous synchroniser sur la Vie Universelle et ses Lois  . Le progrès libérateur vient de notre être authentique et de notre capacité  à accepter la nouveauté qui vient parfois de possibilités obscures que nous avons souvent difficile à admettre du fait de notre identification erronée au mental . Cette identification au faux-moi vous étouffe , emprisonne votre liberté en vous rendant esclave de vos conditionnements. 



La pratique posturale est le moyen d'appréhender nos entraves et nos gênes, de les laisser s'exprimer au travers de la détente qui suit chacune des postures. Notre être authentique nous parle sans cesse au travers du corps en dévoilant les empêchements que nous manifestons à nous libérer pour laisser notre intention se manifester. 



Un proche collaborateur du grand homme que fut C.G. JUNG écrit à son sujet : ' Jung aimait laisser les choses se dérouler d'elles-mêmes. L'une des ses maximes était " don't interfere'. Les événements advenaient et il les laissait advenir, mais ne leur tournait pas le dos et suivait au contraire leur déroulement avec une attention aigüe, guettant ce qui allait se produire. . Jung n'excluait jamais la possibilité que la Vie pût savoir mieux que l'intellect ...(Il affirmait) qu' une souffrance acceptée peut se transforme peu à peu en calme, en sérénité et en force . 









Au cours de la séance je présenterai la posture de Vishnu couché sur le coté (Anantasana) qui comporte de nombreuses variantes. Elle tonifie les muscles du plancher pelvien et raffermit les abdominaux. Elle est considérée comme efficace pour les problèmes d'hernies. Elle étire les muscles du dos et des côtes ainsi que les mollets et les aines. Elle stimule la circulation sanguine au niveau de la vessie , des ovaires et de la prostate. Elle active l'énergie du premier chakra celui qui constitue notre ancrage à la terre renforçant ainsi notre solidité et stabilité. Elle aussi considérée comme une posture d'équilibre apaisant le mental. 


mardi 8 octobre 2024

Séance de méditation du 16 octobre 20h - Renforcer nos racines




Dans cette séance de méditation, je vous inviterai à focaliser la lumière de votre conscience sur le premier centre énergétique qui nous relie à la terre. Il est le plus important car c'est en lui que réside les racines de notre arbre de vie. Ces racines se sont formées dés notre naissance et influencent donc l'ensemble de celui-ci. Si elles sont puissantes et bien enracinées dans la terre elle vont permettre un tronc solide ,  des branches qui monteront haut dans le ciel et seront couvertes de fleurs qui porteront de nombreux fruits. 


Nous avons trois racines principales : la couverture de nos besoins matériels ( de la nourriture et un toit) , la santé et la condition physique , le soutien de  la famille et/ou les proches . Si une de ces 3 racines est faible l'arbre de vie manquera de sève pour grandir . Il est donc essentiel d'abord de prendre conscience de l'état de ces racines primordiales afin ensuite de travailler le cas échéant à leur renfort. 


La méditation est un des moyens de prendre conscience de l'état de nos racines et d'en déduire un diagnostic qui nous permettra de revisiter le cas échéant notre intention. 


En plus de la pratique du yoga et de la méditation , il existe  de nombreux autres moyens pour renforcer nos racines comme jardiner, se balader ou pratiquer des activités à l'extérieur , aller courir et respirer, admirer un beau paysage et les arbres en fleurs , se coucher dans l'herbe, marcher pieds nus  ...ceci afin de ressentir et de nourrir nos  émotions liées au pouvoir de la nature. Certaines danses et musiques produisent des effets puissants sur ce centre comme le  jazz par exemple, la musique de fanfare ou même la danse africaine.



Ceux qui ont des dysfonctionnements au niveau de ce centre énergétique  se sentent en insécurité par la peur d’un manque ou d’un abandon même si ce n'est qu'une éventualité. Bien entendu c'est souvent le mental qui est à la base du dysfonctionnement en nous servant des pensées anxiogènes . Car en effet ce centre énergétique ( qui est la base de notre survie) ne fait pas la différence entre un véritable danger pour le corps entrainant notre survie et une projection mentale. Cela va donc entrainer un excès de vigilance pour un environnement jugé dangereux ou menaçant pour la survie alors qu'il ne l'est pas.

De plus les médias ont la tendance à déverser chaque jour sur nous des centaines de nouvelles qui activent naturellement les peurs existentielles (guerres, insécurité, maladies, pollution, ...) . Celles-ci finissent par affaiblir nos racines et la montée de la sève. Il en résulte qu'on ressent un manque d'énergie pour agir et se mobiliser. 



Pour augmenter notre ancrage ,  il est important de s’accrocher au ‘ici et maintenant’ et de se fondre avec la sensation de réalité de la vie matérielle et de réaliser son importance. Le sentiment d’appartenir a un groupe, à un clan , à une famille , d'avoir des amis  joue aussi un grand rôle dans la stabilisation de ce centre. Cela rassure et donne confiance afin de progresser sur le chemin de la force intérieure .  Il est aussi essentiel  de savoir décrocher à bon escient soit sa télévision, son ordinateur ou son téléphone. Il peut même être utile de limiter temporairement les contacts avec des personnes particulièrement anxiogènes afin de travailler au renfort de son ancrage. 



Un bon fonctionnement de ce centre se manifestera dès lors par un amour exubérant de la vie et de la nature, un sentiment de sécurité et une confiance fondamentale en soi et dans les autres.




samedi 5 octobre 2024

Séance de Yin du 7 octobre 2024 - Pour une bonne pratique : intentionalité et conscience

Une question récurrente dans le monde du yoga consiste à se demander si nous réunissons  les facteurs susceptibles de nous aider à bien pratiquer : la régularité est-elle importante, faut-il essayer différentes disciplines, écoles ou professeurs , faut-il lire des livres sur le yoga, faut-il avoir une approche spirituelle, faut-il pratiquer seul ou en groupe ...

Il existe de très nombreuses questions de ce type et évidemment que c'est important de se les poser mais  elles sont secondaires.  Les clés  d'une bonne pratique sont avant tout les deux suivantes  :  la première c'est votre niveau de  conscience et la  deuxième c'est votre l'intention. Ces deux clés changent fondamentalement votre manière de 'faire du yoga' et je vous explique pourquoi. 

1. Pour ne pas être en pilote automatique, comme nous le sommes la plupart du temps , il faut apprendre à s'arrêter de temps à autre, s'asseoir dans le siège de la conscience et observer tout simplement ce qui se passe. Cette attitude évidemment n'est pas spécifique au yoga, mais dans le yoga elle est essentielle. Si vous ne le faites pas, vous perdez 90 % de la valeur d'un cours. 

Cela semble simple à dire et pourtant c'est difficile à faire et pourquoi ? C’est parce que cela demande un certain effort que l'on effectue pas quand on est en pilote automatique et que l'on se dit que le yoga c'est du lâcher-prise, de la détente , du bien-être et on ne comprend pas pourquoi il faudrait se mettre dans une situation d'inconfort relatif. En plus nous sommes tellement imprégné de cette culture du vagabondage de nos pensées, que revenir au centre de soi n'est pas naturel. On veut pratiquer un  yoga 'cool', se laisser guider ...cela parait tellement plus relaxant. 

Etre conscient c'est pénétrer dans nos sensations corporelles, c'est ressentir profondément ce qui passe dans son corps ainsi que  la qualité de ses émotions et voir ses pensées (ses conditionnements) aussi clairement que des images projetées sur un écran. C'est seulement avec ce processus que s'installera en vous une véritable paix intérieure propice au déploiement de l'énergie par la respiration, les mouvements ou postures. 

Vous devez imaginer que votre conscience est le faisceau lumineux qui éclaire tour à tour votre corps et ses sensations, vos émotions, votre mental avec ses conditionnements et ses croyances. Vous êtes celui qui dirige le faisceau lumineux et plus votre niveau de conscience s'élève et  plus le faisceau est puissant . C'est ce faisceau qui va déployer l'énergie . 

2. La direction que vous donnez au faisceau lumineux de votre conscience dépend de votre intention . C'est pourquoi il est si important de clarifier votre intention en faisant appel à votre guidance intérieure. Je n'ai pas besoin de vous répéter que si vous focalisez la lumière avec beaucoup de cohérence vous obtiendrez beaucoup plus de succès qui si vous balader le faisceau un peu partout en dispersant votre énergie . C'est à vous de savoir si vous avez envie que cette  énergie nourrissent  vos peurs, alimentent  les lieux communs de nos médias, ou soit tout simplement gaspillée à des choses tout à fait futiles qui lorsque vous y réfléchissez n'ont finalement aucun intérêt pour vous et pourraient même vous être nuisible ? 

Lorsque vous avez déterminé votre intention deux autres outils vous seront utiles sur le chemin de la réalisation : tout d'abord la foi (et pas les croyances qui sont hébergées dans votre mental) et ensuite la volonté (et pas l'entêtement de votre égo). Je reviendrai sur ces deux outils dans un autre article . 



Au cours de la séance de reviendrai sur la posture 'Enfiler l'aiguille' qui a de nombreuses variantes. C'est une très bonne posture pour l'étirement du haut du dos et de nuque en particulier.  Elle permet une excellente rotation thoracique  . Elle est recommandée en fin de journée de travail surtout si on a passé de nombreuses heures sur une chaise de bureau. On considère qu'elle a un impact positif sur l'oreille interne et contribue à améliorer l'amplitude des mouvements du cou. Elle stimule également des tissus profonds et les fascias. C'est une posture de base du yin yoga car elle aide a libérer des tensions lorsqu'elle est maintenue pendant plusieurs minutes .