Dans le Yoga-sûtra de Patanjali , il est écrit que « le yoga est l’arrêt des fluctuations du mental «. Avant d’élaborer voyons que sont les sutras et qui est Patanjali. Un sûtra est une phrase brève destinées à être facilement mémorisées. Le recueil de Patanjali en compte 195 et on le considère communément comme le yoga de Patanjali. Patanjali est un nom célèbre dans l’histoire intellectuelle du monde indien d’avant JC mais il n’est pas certain qu’il s’agissait d’une seule et même personne mais plutôt le nom d’auteurs différents.
Pourquoi arrêter les fluctuations du mental, plutôt que de se satisfaire d’acquérir plus de souplesse et de gérer simplement son stress car ces deux objectifs sont tout à fait réalisables par la pratique d’un sport, la danse, …
C’est parce que le yoga est un chemin de transformation personnelle menant à l’harmonie, la joie profonde et la paix intérieure…ce qui est évidemment un programme autrement plus ambitieux que la vue réductrice que s’en font beaucoup.
Certains scientifiques ont, en effet, mis en évidence que plus les fluctuations du mental sont importantes et plus les personnes sont tristes et ont difficile à apprécier leur existence. Donc si on recherche le bonheur et le bien-être il faut s’intéresser à ces fluctuations.
La première étape est déjà de se rendre compte de l’instabilité de son mental et des origines de cette instabilité. Car il est inutile de vouloir contrôler un objet dont on n’a pas une connaissance suffisante.
Sans vouloir faire le travail du pratiquant cherchant à connaître son mental, il faut qu’il se rende compte de l’influence primordiale des conditions de vie et de l’environnement. Il est souhaitable qu’il fasse au préalable cette analyse avant d’aller plus loin dans la compréhension de son mental. Il est ainsi clair que la profession qu’on exerce, la famille, les relations et l’endroit où l’on vit sont des facteurs déterminant une bonne partie des fluctuations du mental. Et ce n’est pas quelques heures de yoga par semaine qui permettront un réel apaisement de celui-ci si ces facteurs sont générateurs de perturbations constantes.
Seulement ensuite, le pratiquant pourra porter son attention sur sa machine à penser et son fonctionnement . J’utilise le mot machine car c’est une réelle mécanique qui est à l’œuvre dans le mental capable de générer des centaines de pensées dont beaucoup sont récurrentes en très peu de temps et sans qu’on puisse facilement l’arrêter. Pour observer comment fonctionne cette machine, le yogi va tenter de la ralentir.
Et pour ce faire il va commencer par se couper temporairement de son environnement et mettre en parenthèses ses conditions de vie en se focalisant sur son corps physique en se mettant à son écoute.
Il va contrôler sa respiration et se concentrer sur le moment présent. Ces conditions étant réunies, le yogi pourra commencer à devenir un témoin du discours du mental et mieux le comprendre pour mieux le contrôler par la suite.
En conclusion, le contrôle du mental n’est pas un processus simple. Il exige, le cas échéant, dans un premier temps d’adapter son environnement et ses conditions de vie. Ensuite le yogi s’attachera à ralentir le fonctionnement du mental afin de l’observer. La pratique des postures, le contrôle de la respiration, l’écoute du corps sont des moyens à sa disposition pour maitriser les fluctuations de son mental et progresser sur le chemin du bien-être.
Au cours de la séance, je reviendrai sur la posture de la selle. C’est une posture considérée comme difficile du répertoire Yin. Aussi, j’indiquerai une variante plus abordable pour les débutants.
Elle cible bien les quadriceps ainsi que les fléchisseurs des hanches. Elle permet aussi une légère compression lombaire. Elle active le méridien de l’estomac tout en permettant une bonne stimulation du centre énergétique (Chakra) du coeur.
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