Nous poursuivons notre voyage d’alignement intérieur avec la troisième phase : celle du corps émotionnel.
Après avoir formulé une intention claire dans notre espace intérieur, il ne suffit pas de “vouloir” pour qu’elle prenne forme dans le réel. Il faut un mouvement, une propulsion. Et ce sont les émotions qui vont jouer ce rôle moteur : elles transportent l’énergie nécessaire à l’action.
Mais encore faut-il les reconnaître, les accueillir, les laisser circuler.
Se relier au corps émotionnel : un acte de puissance intérieure
Le corps émotionnel est un réservoir d’énergie subtile. Chaque émotion ressentie – qu’elle soit agréable ou inconfortable – est une onde vibratoire qui cherche à s’exprimer à travers le corps.
Lorsque cette expression est empêchée ou refoulée, l’énergie reste bloquée. Elle peut alors se transformer en symptômes physiques, en fatigue chronique, ou encore en événements extérieurs qui résonnent étrangement avec notre état intérieur. Certains parlent de synchronicités, d’autres de miroir ou de résonance… Quoi qu’il en soit, la vie nous pousse à sentir ce que nous avons mis de côté.
Il arrive d’ailleurs que le mental dise “oui” à une situation, tandis que le corps émotionnel envoie un message clair au corps physique : “non”. Dans ce cas, c’est le ressenti qui détient la vérité.
Le mental, souvent sursollicité, tente de contrôler nos émotions. Mais il ne peut ni les comprendre, ni les intégrer. Son rôle est de structurer, d’analyser, de planifier. Les émotions, elles, relèvent du ressenti vivant, pas de la logique. Et vouloir les gérer avec le mental, c’est souvent leur tourner le dos.
Comment laisser les émotions se révéler
Laisser le corps émotionnel se révéler ne demande pas de technique sophistiquée, mais plutôt une qualité de présence, une posture intérieure d’écoute.
Voici quelques repères simples, inspirés du yoga :
1. Créer un espace de silence
Avant de pratiquer ou simplement dans un moment calme de la journée, fermez les yeux et tournez votre attention vers l’intérieur.
Demandez-vous : « Quelle est l’émotion présente en moi maintenant ? »
2. Accueillir sans jugement
Ne cherchez pas à nommer immédiatement. Ressentez. Est-ce une tension dans le ventre, une chaleur dans la poitrine, un nœud dans la gorge ?
Laissez l’émotion être là, sans chercher à l’expliquer ni à la repousser.
3. Respirer dans la sensation
Le souffle est l’allié du corps émotionnel. En expirant doucement, vous pouvez accompagner la sensation, comme pour lui offrir un espace de circulation.
4. Observer sans s’identifier
Vous n’êtes pas la colère, la peur ou la tristesse. Vous êtes celui ou celle qui ressent.
Cette prise de recul crée un espace de liberté intérieure.
5. Rester avec
Parfois, il suffit de rester quelques minutes avec une émotion pour qu’elle s’adoucisse, se transforme, ou libère un message précieux.
Avec la pratique, ces étapes deviennent naturelles. Le corps émotionnel apprend à parler, et vous apprenez à écouter.
Quand la peur nous éloigne de notre essence
Parmi toutes les émotions, la peur est souvent la plus puissante. Elle prend la forme d’un sentiment diffus de menace, de séparation ou d’incomplétude.
Dans la vision yogique, cette peur profonde vient de l’oubli de qui nous sommes vraiment. Nous nous identifions au mental, à l’ego, à l’histoire… et nous perdons le lien avec notre corps de félicité, avec notre âme.
Le mental, incapable de gérer cette peur, tente de nous projeter ailleurs : dans le passé (que nous ne pouvons plus changer) ou dans le futur (qui n’existe pas encore). Et pendant ce temps, nous perdons le contact avec l’instant présent, le seul lieu où les émotions peuvent réellement se révéler et se transformer.
Une porte vers l’âme
Il existe pourtant des moments où tout s’apaise : devant un paysage qui nous touche, au contact d’une musique profonde, dans une présence silencieuse avec un être cher…
Alors, une immobilité intérieure s’installe. Et dans cette immobilité, il y a souvent de la joie, de la paix, un parfum d’éternité.
Ce sont des instants où notre corps émotionnel se détend, où le mental se tait, et où notre corps intuitif peut enfin s’exprimer. C’est là que s’ouvre le chemin vers notre essence, notre corps de félicité.
Le rôle du yoga
La pratique du yoga n’a pas pour seul but de détendre ou d’assouplir. Elle est un véritable chemin d’intégration émotionnelle.
Par les postures, le souffle et la méditation, nous apaisons les remous du corps émotionnel. Nous retrouvons l’accès à notre intériorité profonde, et avec elle, la capacité d’agir en cohérence avec notre être profond.
Le corps émotionnel est un guide. Il ne demande qu’à être écouté. Et lorsqu’il est entendu, il devient un allié puissant dans notre quête d’alignement, de vérité et de paix intérieure.
Au cours de la séance, nous prendrons un temps pour explorer Hanumanasana, aussi appelée posture du roi des singes. Inspirée du bond légendaire d’Hanuman dans la mythologie indienne, cette posture puissante symbolise l’élan du cœur et la foi en l’invisible, mais elle est aussi un excellent outil d’alignement et de tonification du bas du corps.
Sur le plan physique, Hanumanasana :
Tonifie les jambes et raffermit les muscles abdominaux,
Étire en profondeur le psoas et les quadriceps, zones souvent tendues chez les personnes sédentaires ou sportives,
Améliore la flexibilité des hanches et renforce la mobilité globale du bassin.
Elle est particulièrement bénéfique pour celles et ceux qui pratiquent la course à pied, le vélo ou l’escalade, car elle contribue à une meilleure posture, à une plus grande fluidité de mouvement, et réduit le risque de blessure en améliorant l’alignement corporel.
⚠️ Attention cependant : cette posture exigeante ne doit jamais être abordée sans un échauffement préalable, incluant des mouvements d’ouverture des hanches et d’étirement progressif des jambes. La patience et le respect des étapes sont essentiels pour éviter toute surcharge articulaire ou musculaire.
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